Gilbert Collard : « Derrière ce passe sanitaire, il existe une volonté de surveillance et de soumission »
Alors qu'on vient d'apprendre que le passe sanitaire risque d'être voté sans débat ni amendement, demain, au Parlerment européen, Gilbert Collard alerte sur les dangers et les absurdités d'une telle mesure.
Le Parlement européen s’est prononcé sur l’instauration d’un passe sanitaire qui conditionnerait l’accès à certains lieux aux personnes qui peuvent prouver qu’elles ont été vaccinées contre le Covid-19. Que faut-il penser de cette initiative européenne ?
On peut toujours faire confiance à l’Union européenne non pas pour commander des vaccins ni pour les faire venir rapidement, ni pour rédiger des contrats qui prévoient une clause en cas de retard dans les livraisons, mais pour faire des mesures bureaucratiques, administratives et contraignantes.
Ce passeport sanitaire s’appellera un « passeport vert » comme le pré vert. On est dans une époque où, si on devait parler de barbelés, on parlerait d’épines de roses. Cette mesure sera appliquée un jour ou l’autre. Toutes les mesures contraignantes concordent. Il y a une telle volonté d’une mise en place d’une bureaucratie totalitaire que je ne vois pas ce qui pourrait arrêter ce passeport.
Selon vous, l’enjeu est-il uniquement sanitaire ?
L’enjeu peut être sanitaire, mais l’enfer de la santé est pavé de bonnes intentions. Derrière, je suis persuadé qu’il existe une volonté de surveillance et de soumission. Ce passeport ne pourra pas entrevoir le jour maintenant. Certains pays sont réfractaires. Je crois que la France traîne un peu les pieds parce que tout le monde n’est pas vacciné. On ne peut pas imposer ce qui n’est pas possible. Il y aura forcément un débat là-dessus. Certains pays, comme le Danemark ou la Suède, ont déjà commencé. Le Royaume-Uni, lui, réfléchit. C’est, à mon avis, inévitable. Comment peut-on parler de passeport sanitaire ou de passeport verts alors que les vaccins ne sont pas là ?
Pourquoi mettre en place une stratégie de coercition par le passe vert, alors que l’Europe n’est pas capable de faire une politique vaccinale commune ?
Votre question nous renvoie à ce que je vous disais tout à l’heure. Il est très étrange, voire préoccupant, de voir que l’on instaure d’abord la mesure de coercition administrative bureaucratique avant même d’avoir mis en place, dans sa totalité, le vaccin à l’ensemble des populations. On est très efficace en matière de coup de tampon, mais on ne l’est pas en matière de seringues. C’est là où on se rend compte qu’il y a une véritable pathologie de l’Union européenne. Elle comble ses lacunes, son incapacité à fournir les vaccins et à faire l’union par des mesures administratives. On ne peut pas vacciner tout le monde. 30 % des vaccins sont partis en dehors de l’Union européenne. Le chancelier autrichien dénonce des contrats secrets. Des contrats signés n’ont pas été accessibles et ils ont été négociés par des incapables qui n’ont jamais fait de droit privé. On a oublié une clause de sanction en cas de retard dans les livraisons. En revanche, nous avons un passeport vert !
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