Geoffroy de Lagasnerie dézingue la famille sur France Inter : très original…
Il y a, comme ça, de bons clients du service public. Ce sont des gens qui cochent toutes les cases, qu'on peut inviter les yeux fermés. Pas sur France Télévisions - pas encore -, car leur parcours pourrait être un peu clivant pour la ménagère, mais sur France Inter et France Culture, au moins. Rond de serviette chez Les Inrocks, félicitations de Télérama, émissions littéraires et avis politiques : ils sont à notre République ce qu'étaient les titulaires des ordres du roi sous l'Ancien Régime. Geoffroy de Lagasnerie est de ceux-là. Normalien, agrégé, docteur, expert en sciences sociales, ce chercheur et penseur est proche du Comité Adama, de l'Action antifasciste Paris-Banlieue et des luttes pour les migrants. Il connaît bien la French Theory (Deleuze, Derrida et surtout Foucault), qui est la matrice de toutes les « déconstructions » venues d'outre-Atlantique, un peu comme ces mots français arrivés en Angleterre puis retournés chez nous (comme « budget » ou « flirt »). Côté vie privée, il est issu d'une famille aisée et bourgeoise, mais aussi pacsé avec un autre chercheur, Didier Eribon, qui est, lui, fils de prolétaire et a l'âge de ses parents. Un sans-faute.
.@gdelagasnerie : "Le simple fait de se mettre en couple divise par cinq le nombre de sorties, c'est un appauvrissement considérable du tissu relationnel, la vie se met à avoir un centre qui est le foyer" #le7930inter pic.twitter.com/VDfaGOb202
— France Inter (@franceinter) March 6, 2023
Geoffroy de Lagasnerie est un habitué de France Inter, c'est bien normal, on l'a compris. Il s'y était déjà exprimé sur le fait qu'il fallait censurer la parole des gens « de droite » en refusant, non seulement de débattre avec eux, mais aussi de leur laisser la parole. Cette fois, ce n'était pas la menace fasciste qui était l'objet de son propos. Quoique... Ce coup-ci, le philosophe et écrivain s'attaquait, le 6 mars, à la famille. Schéma codifié, construction sociale, la famille serait un vortex un peu tristoune qui tuerait la sociabilité : « Le simple fait de se mettre en couple divise par cinq le nombre de sorties, c'est un appauvrissement considérable du tissu relationnel, la vie se met à avoir un centre qui est le foyer. » La deuxième partie de la phrase est vraie : un foyer qui se crée est un nouveau centre, une nouvelle cellule du tissu social, pourrait-on dire - la première cellule de la société, selon les salauds de réactionnaires, d'ailleurs. Diviser par cinq le nombre de sorties : oui, peut-être. Et alors, serait-on tenté de dire ? En quoi cela appauvrit-il le « tissu relationnel » ? On ne sait pas. Rencontrer de nouvelles personnes serait-il impossible quand on est en couple ? À ce qu'il appelle, dans un ouvrage à paraître chez Flammarion, le « familialisme », Lagasnerie oppose l'amitié, un format plus intéressant selon lui, pour continuer à rencontrer de nouvelles personnes et à développer ses relations. Une démonstration à l'appui ? Probablement pas. Pas sur les ondes du service public, en tous les cas. On est prié de croire sur parole un penseur de cette trempe.
On passe sur la politique antifamiliale de tous les organes de presse, étatiques ou non. Reportages de France Culture sur ceux qui ont choisi de ne pas avoir d'enfants, interviews de jeunes filles qui ont choisi de se faire stériliser à 23 ans (une certaine Artoise, sur Konbini), pubs pour l'infidélité et promotion du « polyamour », lourdes moqueries stupides sur les familles traditionnelles (un adjectif en soi déjà suspect) : c'est bon, on a compris le truc. On passe également, quoiqu'un peu moins brièvement, sur le profil de Geoffroy de Lagasnerie, « d'où il parle », comme on dit dans son camp. Qu'un adolescent attardé, quadra juvénile en sweat à capuche, vivant en PACS à Paris avec un septuagénaire, considère que tout le monde devrait choisir « l'amitié » plutôt que le « familialisme » et, mieux encore, le dise sur le ton d'un professeur expliquant à des étudiants attardés que la vérité est de son côté : on finit par avoir, malheureusement, l'habitude de cette déconnexion totale. Les profs retraités qui l'écouteront depuis l'Ardèche ou la Lozère seront les seuls provinciaux à écouter son discours sans avoir envie de rire.
Non, ce qui est embêtant, pour Lagasnerie comme pour la pensée française en général, c'est qu'il est désespérément ringard. La French Theory, sensationnaliste, appuyée sur rien mais sur laquelle il prétend lui-même s'appuyer, est ringarde depuis longtemps, comme est devenue ringarde, avant elle, la « pensée » du pauvre Sartre, quand on a commencé à mieux connaître les traductions de Husserl et Heidegger, qu'il avait laborieusement parodiés - en beaucoup moins bien. Foucault était iconoclaste dans les années 70, incontournable dans les années 80, déjà un peu poussiéreux dans les années 2000, aujourd'hui daté et presque oublié. Derrida est ringard, avec ses jeux de mots pourris, désormais destinés uniquement à des khâgneux hors-sol, qui clignent de l'œil, comme le dernier homme de Nietzsche, en lisant ses Almanach Vermot pour cuistres. Deleuze est ringard, avec ses enthousiasmes gauchistes, ses concepts creux, sa prose alambiquée et ses solutions politiques verbeuses.
Critiquer les cellules dites « traditionnelles », à l'heure où le divorce est la norme, la natalité un problème, la fidélité une blague et les enfants une « charge mentale », ce n'est pas iconoclaste : c'est terriblement bourgeois, au contraire. La famille dite rétrograde (un père, une mère, un ou des enfants) est, au contraire, une exception, si rare désormais, dans la durée, qu'elle ne peut pas relever d'un conformisme social. Dans une société qui abrutit les enfants, détruit les couples, promeut la solitude et l'atomisation des relations, bâtir un foyer est un choix, que l'on peut trouver sublime ou idiot, mais que l'on ne peut pas regarder avec des lunettes des années 70.
Consolons-nous : tout ce babillage médiatique n'est que « poussière ou brume, inanité », comme le disait Deleuze, justement, du « pli du journal » par opposition au livre, « pli de l'événement ». De ces inanités, il ne restera rien (et des livres de Lagasnerie et ses amis, probablement pas davantage). Et le seul livre, « pli de l'événement », qui restera dans une société qui meurt de vieillesse, de tristesse et d'ennui, ce sera probablement le livret de famille, car la démographie est le destin. N'en déplaise à ces gens, adolescents maladifs à l'extérieur, boomers repus au fond d'eux-mêmes.
Arnaud Florac
Chroniqueur à BV
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34 commentaires
il oublie de dire aussi : « et de conduire à droite (horreur!), de respecter les autres, etc, il y en a, des choses que l’on fait « naturellement » (re-horreur!)
Heureusement pour le futur de notre France, compte tenu de son mode de vie il ne se reproduira pas.
Toujours le même discours destructeur, mais que sait il de la famille? C’est un ignare en la matière.
Non, ne pas dire : » … ce qui est embêtant, pour Lagasnerie comme pour la pensée française en général, c’est qu’il est désespérément ringard. » Car il y a une vraie pensée française très majoritaire qui n’est pas ringarde : de Todd à Taguieff en passant par Finkielkraut, Cirulnyk, M.E Dupont, Bastié, Zemmour, Bigot, Onfray … Mais l’état sous l’emprise de minorités fabrique des célébrités gauchistes factices. Pareil pour une partie de l’université.
L. est malade psy. ordinaire qui se venge de ce qu’il est en souillant ce qui n’est pas lui.
j’avais vu cet individu sur une chaine publique : ce n’était pas du « babillage » attendrissant du bébé : dans sa position assise, droit comme la justice, coincé et engoncé dans son corps, la nuque raide, le regard fixe, seule la bouche est en mouvement, avec quelle rapidité, quelle raideur cet individu a émis, je dirais presque « vomi » son discours, avec une volubilité démesurée, un rythme de paroles exacerbé, j’étais mal à l’aise, je voyais un individu très mal dans son corps qui se libérait de son démon, en l’occurrence la famille, un malade qui a besoin d’un bon psychothérapeute : c’est bien triste, je n’ai plus envie de regarder les chaines publiques, je n’ai pas envie de revoir ce gars dézingué.
L’invité idéal pour France Inter correspondant parfaitement à sa ligne éditoriale.La propagande wokiste en pleine essor.
Effectivement, il coche toutes les cases pour être invité sur les radios du service public: parfaitement et et totalement déconstruit mais déjà ringard. Le seul problème c’est le service public qui n’a rien de public, ce personnage le sait, puisqu’il refuse de parler à la droite.
Dommage que ses parents n’ont pas suivi ce qu’il dit , nous serions épargné d’avoir à subir les idioties de ce petit bourgeois en couple avec un autre homme . Comme je les plains , ils finiront leurs vies seuls , aigris , solliciteront certainement neveux ou nièces pour leur venir en aide . Qouiqu’il arrive ce seront les enfants de quelqu’un dont ils auront surement besoin pour leurs vieux jours .
Une nullité de plus dans notre France en perdition, de plus une particule qui n’est pas du tout nobiliaire !!!!
Toujours le même schéma, une minorité tente par tous les moyens d’en faire une règle de vie pour la majorité.
« Non, ce qui est embêtant, pour Lagasnerie comme pour la pensée française en général, c’est qu’il est désespérément ringard. » Vous avez très bien résumé sa situation. Il s’inscrit simplement dans l’air du temps. Se distingue par une logorrhée affligeante qui le rend divin aux yeux des serviteurs de France Inter. En réalité, il ne fait que réinventer le fil à découper le beurre, avec ses mots. Il ne savait peut-être pas qu’il existait depuis longtemps. Quant à sa nature, il était inutile de l’évoquer. Elle se lit sur son visage.
Qu’est ce qu’il fait « ado » ce « fort en thèmes »… Le service publique l’invite sans doute afin de délivrer leur message à eux, par son biais. Ses appréciations ne concernent que lui. S’il ne veut pas se mettre « en couple », libre à lui. Qu’est ce que ça peut nous faire ? Idem pour la famille pareil, qu’il pense ce qu’il veut, peu importe…
Non, le problème est l’idéologie véhiculée par le système _ dont les services publiques _ par le biais de gens qu’ils choisissent pour ce faire. C’est très hypocrite. Quant à ce M. ( si on lui tendait pas exprès les micros ), ce qu’il raconte ou rien est équivalent.
Je confirme : on manque sérieusement d’hôpitaux psychiatriques en France ! Ce pauvre type qui n’a jamais dû connaître la douceur d’un foyer aimant, est plus à plaindre qu’autre chose. Ce qui m’inquiète davantage c’est qu’il semblerait qu’il soit enseignant (comme la Rousseau) et que ces gens là ont dans leurs mains, la construction des cerveaux de notre jeunesse. Ne devrait-on pas soumettre les enseignants à une expertise psychiatrique avant de leur confier notre jeunesse ?
Je suppose aussi, que ce brave intellectuel, lutte de toute ses forces contre le regroupement familial ? Bizarre que le journaliste ne lu a pas posé cette question ?
Ce monsieur à particule règle ses problèmes personnels avec sa famille en essayant de convaincre tout le monde. Faisant partie des LGBTQ. Etc… il aimerait partager son point de vue mais il ne faut pas en faire une ligne de conduite et donner de l’importance à ce qui est marginal.
Merci à hollande et à toute son idéologie de déconstruction de la famille ! … Et les associations activistes sont « les reines du shopping » dans les délires les plus fous pour accéder aux envies de toute la faune qui avant était « nocturne » … Maintenant, ils veulent envahir tous les coins et les recoins de chaque famille, chaque maison et pays ! …
Qu’en sera t-il lorsque l’islamisme va être face à ces « déconstruits » ? ! …
Je demande qu’un test stupéfiant soit réalisé pour toute personne entrant dans les studios. « Cet homme va mal, il est malade » dirait Laurent Gera imitant pierre Arditi. Pour dire de telles bêtises il faut être dans un état second artificiel. S’il est naturel alors là c’est le HP