On connaît les actions spectaculaires de Greenpeace devant ou dans les centrales nucléaires, mais on est moins habitué de voir les pro-nucléaires sortir du bois et mener des happenings.

Dénoncer « un amalgame »

Alors que la centrale de Fessenheim ferme ses portes, mardi 30 juin, une quarantaine de militants défenseurs du nucléaire ont manifesté devant les locaux de Greenpeace, ce même jour, pour dénoncer le discours des associations antinucléaires.

« On est là pour dénoncer les contre-vérités de Greenpeace sur le nucléaire », a expliqué, à France Infos, Myrto Tripathi, une ancienne cadre d’Areva. Elle dénonce un amalgame entre le nucléaire et les énergies fossiles repris jusqu’au sein du gouvernement.

Jusqu’à 5.000 personnes impactées par la fermeture

Durant ce rassemblement, les manifestants, dont certains étaient déguisés en ours blancs, ont respecté une minute de silence pour la fermeture de la centrale alsacienne. Ils dénoncent « un crime climatique ». S’ils reconnaissent que le nucléaire « n’est pas l’énergie idéale », ils affirment qu’il émet « très peu de CO2 » et voient en cette énergie « une solution face au défi climatique ».

En France, 75 % de l’électricité consommée provient des 56 réacteurs nucléaires encore en activité sur le territoire. La fermeture de Fessenheim était une promesse de campagne de François Hollande, maintes et maintes fois reportée jusqu’à ce 30 juin. Selon l’INSEE, 1.900 emplois sont concernés par cet arrêt et les revenus de 5.000 personnes dépendent de la centrale.

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01 juillet 2020 à 0:07

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