La classe politique pro-européenne dans son ensemble (j'entends tous ceux affirmant que c'est "cette Europe-là" ou le chaos), au pouvoir ou non dans leurs pays respectifs, se couvre de ridicule lorsqu’une jeune réfugiée yézidie croise dans les rues de Stuttgart son bourreau islamiste, « réfugié » lui aussi, lequel ne manque évidemment pas d’en remettre une couche en intimidant l’intéressée, laquelle s’en retourne dare-dare en Iraq.

L’Européen lambda, quant à lui, s’en remet désormais au hasard : reviendra-t-il entier de chez le boulanger, de la séance de ciné, de « kiné », du boulot, du concert du coin, du feu d’artifice… ou bien découpé (à la machette ou au couteau de cuisine), réduit en charpie (par un camion ou une salve de fusil-mitrailleur), histoire d’enfoncer une fois pour toutes dans son crâne d'électeur le concept de « disparition des guerres grâce à celle des frontières ».

Macron, déjà en précampagne des européennes, sonne le tocsin du péril, le vrai, le seul : le populiste. Il faut, toutefois, rendre justice à ce dernier (Macron), il fut à la bonne école et n’est pas à la genèse du péril. Il faut rendre hommage, pour cela, à ses petits prédécesseurs, remonter le temps d’une quarantaine de Saint-Sylvestre environ, pour débusquer l’une des sources du mal : un antiracisme vérolé cadrant à merveille avec la notion présente « d’ouverture » européenne telle qu’elle nous est vendue, synonyme pourtant de déficits sécuritaires graves, mais néanmoins opposée à celle d'un « repli sur soi » que l’on balance furieusement dans la tronche du moindre euro-sceptique. Parmi ceux de cette génération encore en exercice, l’on peut citer un Jacques Attali, par exemple. J’aime la comparer (cette génération) à ces gangsters dissimulés parmi les otages de la banque qu’ils viennent de braquer pour mieux prendre la poudre d’escampette.

Dénoncer, aujourd'hui, un état de choses que l’on contribua soi-même à instaurer, jadis, Julien Dray est très bon à ce jeu-là aussi. Le petit plus d’Attali étant cette savoureuse posture de Nostradamus d’opérette : après avoir activement contribué, au sein de « l’école » antiraciste mitterrandienne des années 80, et en tant que « conseiller du prince », à la stratégie dite « de montée du FN », le voilà lui aussi sonnant aujourd'hui frénétiquement le tocsin anti-populiste…

Bref, cela pour rendre à César ce qui appartient à César et signaler, en passant, cette attaque au couteau à la gare d’Amsterdam (trois blessés), énième en Europe (33.758 dans le monde depuis le 11 novembre 2001 (source thereligionofpeace.com), perpétrée, ce vendredi 31 août, par un jeune « réfugié » afghan domicilié en Allemagne. Pour un pays qui me semblait moins manier la langue de bois, assez curieusement, les médias semblent découvrir le péril islamiste, n’hésitant pas à parler du "premier attentat islamiste depuis Theo van Gogh"… L’on se souvient pourtant de l’attaque perpétrée, le 5 mai de cette année à La Haye, par un « réfugié » syrien aux cris de Allahou Akbar, (affaire judiciaire en cours) : l’individu s’avéra psychologiquement perturbé, mais Ferry de Jong, enseignant en droit, avança alors l’idée "que l’on pouvait très bien être perturbé et terroriste", et l’une des victimes, musulmane elle-même, soutint mordicus qu’il s’agissait bien d’un acte terroriste…

L’attaque du 31 août est, quant à elle, considérée par les autorités comme terroriste, et l’on évoque un lien possible avec le concours de caricatures que Geert Wilders a voulu organiser mais auquel il a renonçé le 30 août au soir.

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 09/01/2020 à 19:48.

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05 septembre 2018 à 9:31

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