Éric Zemmour visé par deux plaintes après ses propos sur les HLM et Viry-Châtillon

Le candidat en campagne Zemmour s'est attiré des réactions, ce lundi, lorsque, invité sur France Inter, il a décrit les HLM comme « des antres à kebabs et à femmes voilées, sans compter les trafics de drogue » et comparé la ville de Viry-Châtillon à l’Afghanistan.

L’Union sociale pour l’habitat, ainsi que le maire de la ville, Jean-Marie Vilain, ont annoncé porter plainte.

 
Les HLM « terres d'islamisation du pays », selon Éric Zemmour

L’Union sociale pour l’habitat, représentative du mouvement HLM, dénonce les propos « particulièrement stigmatisants et mensongers à l’égard des organismes HLM et de leurs occupants » de « Monsieur Zemmour » qui « instrumentalise une nouvelle fois, et une fois de trop, le logement social et les personnes qui y résident pour alimenter ses thèses », ajoutant que ses affirmations « insultantes [...] ne visent qu’à exacerber les tensions de la société à leur encontre ». Elle a annoncé porter plainte contre le candidat à la présidentielle.

 

Mauvaise image de la ville

Jean-Marie Vilain, le maire de Viry-Châtillon, quant à lui, conteste les propos du candidat qu'il juge « absurdes » et qui « portent atteinte à l’image de notre ville et des habitants sans aucun fondement » et reproche à Éric Zemmour de stigmatiser toute une population.

Stéfan Milosevic, conseiller municipal à Montgeron et référent de Reconquête en Essonne, justifie les déclarations d'Éric Zemmour qui « voulait souligner que lorsqu’il y a une grande communauté de musulmans réunie, c’est là où il y a des problèmes. C’est cet effet communautaire qu’il dénonce. Il fait référence à des quartiers qui sont devenus des zones de non-droit. Pour Viry, il parle spécifiquement de la Grande Borne. »

Ce n'est pas la première fois qu'un maire porte plainte pour des propos ternissant l'image de sa ville : en 2017, Philippe Rio, maire (PCF) de Grigny, avait déposé plainte pour « diffamation publique et provocation à la discrimination, à la haine et à la violence envers un groupe de personnes en raison de leur appartenance à la religion et à un territoire déterminé » contre Raphaël Glucksmann pour avoir déclaré, sur le plateau de BFM TV, au sujet du quartier de la Grande Borne : « Ce n’est pas la France, c’est une contrée où l’on n'est plus en France, où il y a un régime étranger qui s’impose, où la police française ne rentre plus, où la loi de la République ne s’applique plus, et où l’on est sous une loi qui mélange la loi des caïds et la loi islamique. » Une plainte qui n'a jamais abouti, le tribunal l'ayant annulée pour vice de forme.

 

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