Émeutes : ces jeunes qui veulent brûler la France

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À en croire l’extrême gauche et la majorité des médias mainstream, ce sont les damnés de la Terre. Ils vivent dans des ghettos insalubres, subissant le racisme systémique et les politiques d’apartheid d’un État français et de son bras armé, la police, qui ne se sont jamais défaits de leur idéologie colonialiste. Une jeunesse sacrifiée, celle des minorités reléguées, racisées, dominées.

« Tous les jeunes de ces quartiers ont le sentiment d’être prisonniers d’un destin social et "racial" figé », affirme doctement un sociologue, convoqué en urgence par le journal Le Monde afin de nous donner la bonne lecture des émeutes qui plongent la France dans le chaos. « Ainsi se vengent les mal-aimés de la République, boucs émissaires de maux qui les dépassent, en premier lieu desquels la désindustrialisation et le chômage de masse », ajoute, dans les colonnes du même journal, un « entrepreneur social en banlieue ».

D’autres prennent moins de gants. « Nous ne sommes pas là pour tempérer les colères de nos enfants, au contraire, explique la militante écologiste Fatima Ouassak sur le site de Reporterre. S’ils ne se bougent pas, s’ils ne brûlent pas aujourd’hui, ils vont crever ! Se défendre tient de l’obligation. Cela ne peut plus durer : depuis quarante ans et l’arrivée d’immigrés postcoloniaux en France, voilà le sort qui est réservé aux personnes qui vivent dans les quartiers populaires : on les étouffe. »

Il faut donc s’y préparer : élus, associations, militants divers et variés, nous allons tous les entendre reprendre pieusement leur litanie des plaintes et exiger un énième plan banlieue que finira par leur concéder un Emmanuel Macron pressé de tourner la page et jamais avare de subventions à distribuer généreusement. Une politique d’achat de la paix sociale qui est, en réalité, le meilleur chemin conduisant à la violence, comme nous pouvons malheureusement l’observer ces jours-ci.

En février 2022, l’Institut Montaigne avait publié une enquête consacrée aux 18-24 ans intitulée « Une jeunesse plurielle ». Malgré son objectif de célébrer une France diversitaire, l’étude avait laissé transparaître le développement, sur certains territoires, d’une contre-société extrémiste et violente. Pour éviter toute stigmatisation malheureuse, ses auteurs s’étaient pourtant efforcés de noyer le réel dans des classifications statistiques larges et abstraites.

Ainsi, parmi la typologie proposée, on trouvait les « intégrés transgressifs » animés par « des sentiments transgressifs sur la violence politique, la violence privée ou les incivilités et la déviance ». Les jeunes de ce mystérieux groupe trouvaient « moins grave » que d’autres le fait d’« injurier une femme dans un lieu public » (49 % contre 73 %). Ils étaient les moins nombreux à juger « très grave » d’« injurier quelqu’un en raison de son origine ou de sa couleur de peau » (57 % contre 82 % pour l’ensemble des jeunes) mais, dans le même temps, ils étaient 72 % à considérer que « la France est une société structurellement raciste, contre 46 % de l’ensemble des jeunes ».

« Transgressifs », donc, mais aussi « intégrés », car ces jeunes présentaient « de nombreux signes d’intégration ». Ils étaient même « nettement plus souvent que les autres jeunes en emploi » (à 64 %) et disaient « ne pas ressentir de difficultés matérielles particulières ». L’excuse habituelle de l’exclusion économique et sociale supposée engendrer et justifier la « colère » et la « révolte » ne fonctionnait donc pas avec ce groupe.

L’étude nous apprenait alors que « les jeunes nés à l’étranger ou d’origine étrangère, les jeunes musulmans, ceux vivant en QPV (quartier relevant de la politique de la ville) » étaient surreprésentés dans ce groupe : « Sur l’ensemble de l’échantillon, les jeunes d’origine étrangère comme les jeunes de confession musulmane montrent bien un niveau de tolérance plus élevé à l’égard de la violence et de la déviance que les jeunes d’origine française, et que les jeunes catholiques ou sans religion », indiquait l’étude.

Des constats qui rejoignaient ceux d’une autre enquête consacrée aux lycéens et publiée en 2018. Intitulée « La tentation radicale », elle pointait la problématique de la radicalisation religieuse et du fondamentalisme islamiste, un « phénomène de grande ampleur » avec des jeunes qui se situaient « dans un univers culturel et normatif très éloigné de celui de la jeunesse majoritaire et très éloigné des valeurs centrales de la société ». L’étude insistait sur le fait que le fort degré d’acceptation de la violence chez ces jeunes ne pouvait alors se réduire à « une réaction épidermique à un sentiment d’injustice personnel ou collectif ».

Des réalités que médias et politiques ont préféré pudiquement ignorer, ces dernières années, et qui explosent à présent sous nos yeux.

Frédéric Martin-Lassez
Frédéric Martin-Lassez
Chroniqueur à BV, juriste

Vos commentaires

18 commentaires

  1. Ce matin ( jeudi 6 juillet 2023 ) sur France-inter ( il faut écouter , un peu, la radio de l’anti-France pour connaitre le degré de détérioration ) Mr ASKOLOVITCH a fait pleurer Margot en parlant de ces pauvres immigrés vivant dans les caves, sans nourritures, sans hygiène etc…, façon Misérables de V. Hugo moins le style et le panache . Avec un tel harcèlement médiatique, il est difficile de ramer à contre courant.

  2. Une jeunesse, celle des minorités ?… Bientôt cette jeunesse sera majoritaire et attention puisque c’est nous qui deviendrons minoritaires ……..

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