Mardi 11 janvier, Gérald Darmanin, à sa demande, nous précise un communiqué laconique du Conseil constitutionnel, a rencontré Laurent Fabius, président de cette institution. « Le Ministre a évoqué la possibilité que, après concertations, le Gouvernement élabore de nouvelles mesures d’organisation qui apparaîtraient rendues nécessaires par la crise sanitaire, afin de garantir le bon déroulement de l’élection présidentielle. Le Président du Conseil constitutionnel en a pris bonne note et lui a confirmé que l’adoption de telles mesures appellerait un contrôle du Conseil constitutionnel, chargé, aux termes du premier alinéa de l’article 58 de la Constitution, de veiller à la régularité de l’élection du Président de la République. » Laconique, disions-nous et, il faut bien l’avouer, un peu énigmatique. Un communiqué qui n’est pas sans nous rappeler – pardon de l’évoquer une fois de plus mais l’on se rend compte que ses analyses politiques valent bien celles d’aujourd’hui et, surtout, ont gardé toute leur fraîcheur et leur actualité – les fameux « milieux autorisés » de Coluche, milieux autorisés dont vous n’êtes pas et qui s’autorisent des tas de trucs.

Comme l’a tweeté Marion Maréchal : « Peut-on savoir de quel genre de mesures il s’agit ? » Pour l’instant, mystère et boule de gomme. S’il s’agit de mesures pratiques auxquelles nous sommes habitués depuis bientôt deux ans et que l’on a éprouvées lors des élections régionales et départementales en 2021 (masques, distanciation, nombre de personnes maximum dans les bureaux de vote et toutes sortes d’autres choses), on ne voit pas en quoi le ministre de l’Intérieur, chargé de l’organisation des élections, a besoin de consulter le Conseil constitutionnel. Il sait faire, semble-t-il…

On n’imagine pas un instant, bien évidemment, que ces mesures soient, par exemple, l’obligation de présenter un passe vaccinal pour accéder aux bureaux de vote, comme on a pu le lire, ici et là. Les amendements présentés à l’Assemblée nationale pour mettre « noir sur blanc » que tous les électeurs pourront voter aux prochaines élections (présidentielle et législatives) ont été rejetés au motif qu’« on ne met pas dans un texte de loi quelque chose qui est déjà établi par la Constitution », comme l’a déclaré, à Libération, le directeur de cabinet du député LREM Jean-Pierre Pont, rapporteur du projet de loi. Logique. Du reste, le Conseil constitutionnel avait rendu cette décision, le 9 novembre dernier : « En période électorale, la présentation du “passe sanitaire” ne peut être exigée pour l’accès aux bureaux de vote ou à des réunions et activités politiques. » On imagine, par extrapolation, que cela exclut aussi le passe vaccinal.

Alors, quelles sont ces « mesures d’organisation » ? Va-t-on, à moins de cent jours de l’échéance et à la va-vite, modifier la loi organique du 29 mars 2021 portant diverses mesures relatives à l’élection du président de la République ? Ce serait une première. Nous ne sommes pas constitutionnaliste, mais l’on pourrait imaginer, par exemple, que l’on étende le vote par correspondance, prévu pour les personnes placées en détention provisoire et les détenus purgeant une peine n'entraînant pas une incapacité électorale, aux personnes non vaccinées. Après tout, si l’on en croit le président de la République, garant de notre Constitution, ces gens-là ne sont pas des citoyens à part entière. Pas comme les détenus.

Mais rassurons-nous, Jean Castex a installé, ce même 11 janvier, une instance de dialogue avec les partis politiques pour que la campagne présidentielle puisse se dérouler dans les meilleures conditions.

On attend donc avec impatience de savoir que seront ces mystérieuses « mesures d’organisation »…

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 14/01/2022 à 0:27.

6992 vues

12 janvier 2022 à 23:15

La possibilité d'ajouter de nouveaux commentaires a été désactivée.

99 commentaires

  1. C’est la 1ère fois dans cette Vème qu’un vrai patriote aimant les français et la France, par reconnaissance pour ce qu’elle lui a donné et qu’il voudrait rendre aux français nous propose sa candidature…Si ces pourris de gauche et droite molle se coalisent pour l’en empêcher il ne restera plus que les généraux pour sauver la situation. Notre pauvre France martyrisée par des générations d’énarques mondialistes gaucho-écolo-islamo-tordus, ne supportera pas un mandat supplémentaire de ce Macron.

  2. Organiser les élections présidentielles : sous titre « Comment faire pour frauder le plus facilement possible ».

  3. Le vote électronique a fait élire biden, il fera élire macron. Encore que… Si minc l’a abandonné pour pécresse, c’est peut-être bien qu’il est aussi lâché par les mondialistes de davos…!!!!! après tout, valérie macronesse et emmanuel pécron, c’est blanc bonnet et bonnet blanc, non ?

  4. Les élections américaines ont dû leur donner des idées. Il faut s attendre à tout.
    Vu les mesures sanitaires ubuesques, la tartuferie électorale va encore nous étonner.

  5. Macron et ses apotres veulent avec l’arrogance convenue et ses provocations créer un chaos permettant de mettre en place la loi d’exception restaurer l’autorité repousser les élections ou dans le même temps pour les citoyens déchus de citoyenneté et autres personnes de voter par correspondance par délegations multiples ou par ces machines a voter dont on conserve en memoire toute la fiabilité des resultats manipulés et bien sûr cela pour notre bien sanitaire

  6. Tout ce que l’exécutif réussit à faire, c’est que les Français n’auront plus confiance en rien ni personne. La pire des choses serait d’instaurer un système de vote électronique ou autre moyen de participation indirecte. Et si Macron est réélu, on peut s’attendre à un séisme ! Les GJ apparaîtront alors comme un intermède gentillet…

  7. Nous voyons se dérouler sous nos yeux incrédules la préparation effective d’une fraude électorale… Et nous constatons que les instances politiques qui pourraient s’y opposer ne font rien comme si elles étaient anesthésiées. Que se passe-t-il donc dans ce pays pour que les maires aient peur de donner librement leur parrainages ? La peur (de qui ?) scléroserait-elle toute notre société au point de la rendre déjà soumise à la dictature naissante ?

    1. si nous avons compris pour les maire la peur passe dans les « suites » les difficultés multiples bancaires… « les passés » à la trappe des projets, etc. Ce qui devrait- être ?
      soit supprimer simplement ce système pernicieux, soit l’assainir en le rendant anonyme… Mais ceci c’est… du rêve dans ce mauvais mélodrame qui se joue, se prépare à virer au drame tout court ! La peur est déjà une mort dans la paralysie qu’elle génère !

  8. Vont-ils oser faire en grand ce qu’ils ont toujours fait en petit depuis Mitterrand et sans doute avant: redécoupage électoral de dernier moment, magouille par ci, tricherie par là, nouvelles règles etc….

  9. Macron attend l’amendement du passe vaccinal. Ceci fait, il annoncera sa candidature dans la semaine. Il aura alors un boulevard devant lui pour mettre en place les nouvelles mesures électorales. Voilà d’ailleurs pourquoi Véran trépigne pour que ce pass Passe.je pense que nous n’allons pas être déçus .

    1. Un tour de passe-passe, en quelque sorte ?
      Voilà bien la recette fétiche de M. président Elysée… et en même temps… Illusionniste, fakir…
      Cela devient indigeste… trop souvent servi le plat même accommodé d’invectives… sent mauvais ! Appliquer les mesures sanitaires d’urgences : Faut tout virer, nettoyer la cambuse !

  10. Encore un détournement de la Démocratie, un vote électronique c’est tellement plus simple pour magouiller…

  11. de toutes façons ils sont aussi bons comédiens que les bodins , mais moi ils me font moins rire , à la limite pour reprendre une parole de jupiter , je les emmerde …

  12. Non seulement ça sent mauvais mais ça pue carrément.
    Un vent de panique souffle sur nos corrompus alors attendons-nous au pire.

  13. S’il s’agit du vote électronique ou par correspondance, il va falloir leur rentrer dedans sévèrement. Et physiquement.

Les commentaires sont fermés.