Ce dimanche 12 juillet se déroulait le second tour de l'élection présidentielle en Pologne. Comme je l’expliquais, il y a quinze jours, ici même, les forces progressistes ont mis des moyens considérables pour essayer de les remporter.

Le show-biz et l’establishment ont lancé une campagne de haine sans précédent contre le candidat conservateur. Les médias appartenant à des groupes allemands ou des fonds d’investissements tels que ceux de Soros (c’est-à-dire plus de deux tiers des médias en Pologne) ont été d’une violence inouïe. Ils ont frappé sans relâche, à coups de « fake news », le candidat conservateur Andrzej Duda et sa famille. Ils ne se sont pas, non plus, retenus pour faire une promotion, à la limite de l’escroquerie, du candidat progressiste Rafał Trzaskowski. Ce dernier, que l’on surnommera Macron bis tant son nom est imprononçable et tant il est son ersatz en tout, a fait 48,8 % des voix.

La Pologne d’aujourd’hui ressemble beaucoup à la France d’hier, celle dirigée par le général de Gaulle. Un pays qui connaît un boom économique sans précédent et le plein-emploi. La Pologne, c’est la France d’avant Mai 1968. Mais ne vous y trompez pas, en Pologne aussi l’on paye pour se gaver de la propagande progressiste de Netflix, l’on publie sous la censure progressiste des réseaux sociaux, l’on consomme progressiste avec Coca-Cola et Ikea et l’on est sous l’influence des sophismes de la presse progressiste.

En Pologne aussi, les progressistes intègrent les plus hautes instances des écoles et universités, recommandent les leurs puis, une fois majoritaires, pratiquent un sectarisme systématique excluant les non-progressistes. Et cela marche ! Si la grande majorité des Polonais ayant vécu sous le totalitarisme communiste sont immunisés et rejettent en masse le progressisme, ce n’est pas le cas des jeunes qui ont voté massivement pour Macron bis à 65 % !

Face à Macron bis se trouvait le président sortant Andrzej Duda qui a donc gagné les élections avec 51,2 % des voix. Il est le moins clivant des leaders du parti au pouvoir, le PiS. En France, la presse aime à décrire le PiS comme un parti « ultra-conservateur » ou encore « national-conservateur ». En fait, c’est un pur parti gaulliste. D’ailleurs, le chef du parti et le Premier ministre polonais ne cessent de se référer au général de Gaulle.

Andrzej Duda a tout pour déplaire aux médias français : catholique pratiquant, il se réfère aux racines chrétiennes et gréco-romaines de l’Europe. Il ne se prive jamais de dénoncer les dérives de l’idéologie LGBT dont la pornographie de sa promotion auprès des jeunes peut être assimilée à de l’incitation à la débauche de mineurs. Il assène aussi quelques uppercuts aux journalistes étrangers comme quand il répond à un journaliste allemand qui l’accuse d’influer sur les médias publics polonais : « Je n'ai pas d'influence sur les médias. En Pologne, si des femmes se faisaient violer, les médias en parleraient immédiatement sans rien cacher ! En Pologne, les médias sont libres ! »

Vivant en Pologne depuis vingt ans, je peux vous garantir que c’est la vérité. En Pologne, les médias sont libres et pluralistes. Contrairement à ce que sous-entendent les médias français, la République de Pologne est une vraie démocratie et cette élection, avec ces près de 68 % de taux de participation, en est une des plus belles preuves. En Pologne, le politiquement correct ne fait pas sa loi, c’est même le dernier bastion, en Europe, de la liberté d’opinion. Et tout l’enjeu de cette élection présidentielle polonaise était là : combien de temps ce dernier bastion va-t-il encore tenir ?

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13 juillet 2020 à 13:32

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