[EDITO] Coucou, c’est (encore) lui ! Olivier Véran s’installe dans votre cuisine et régente votre lingerie

Souvenez-vous, c’était il y a tout pile deux ans, ou presque. 3 décembre 2020. Jean Castex s’était installé dans notre salle à manger pour régler notre plan de table du réveillon : « Six adultes, pas plus »… « sans compter les enfants », avait-il rajouté, magnanime. Il n’avait rien précisé pour le chien, et le poisson rouge dont la présence pouvait être sans doute tolérée. Quel bon prince. Cette fois, c’est Olivier Véran, porte-parole du gouvernement, qui investit la cuisine et descend dans la lingerie. Dommage, il ne fait pas le repassage. Exit la crise sanitaire, bienvenue la crise énergétique. Face au risque de tensions sur le secteur électrique, à l’issue du Conseil des ministres, il a recommandé de « décaler le sèche-linge et baisser la plaque électrique de la cuisine ». Aucune consigne n’a été donnée pour le sèche-cheveux ni pour le grille-pain. C'est embêtant. On ne sait pas non plus ce qu’il en est pour la lampe de chevet. Jusqu’à quelle heure, exactement, a-t-on le droit de lire au dodo après le dîner et le brossage des dents (manuel, bien sûr) ? Ce gouvernement est une véritable fontaine de jouvence. Nous avons tous 11 ans et demi.
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"Décaler le sèche-linge, baisser la plaque électrique de la cuisine": face au risque de tensions sur le secteur électrique, Olivier Véran prépare à nouveau les Français https://t.co/DX61perStE pic.twitter.com/ruNnVcH4sC— BFMTV (@BFMTV) November 29, 2022
On se souvient de la célèbre phrase de Reagan : « J’aimerais que l’État descende de mon dos et sorte les mains de mes poches. » Pour nous, c’est tout pareil. Mais il faudrait, en sus, qu’il cesse fissa de scruter à la longue vue notre compteur.
Sauf qu’entre sanctions prises à la légère et abandon en rase campagne du nucléaire, le gouvernement a tout à se reprocher et rien à reprocher aux Français qui n’y peuvent mais. Sauf de les avoir élus. Si nous manquons de tout, le gouvernement, lui, a un carburant naturel, une énergie perpétuellement renouvelable : le culot. Il ressemble à ce père de famille qui, ayant bu et joué tout les économies du ménage, reproche à sa femme les pauvres sous qu’elle dépense pour le pain.
Comment ces économies de bouts de chandelle pourraient-elles résoudre durablement la crise énergétique structurelle que nous traversons ? Au vu des décisions prises en la matière depuis de longues années - car les mauvais choix ne sont pas du seul fait d’Emmanuel Macron -, les Français font collectivement des économies énergétiques depuis longtemps dont ils se seraient bien passés : ils ne sont, de toute évidence, pas gouvernés par des lumières.
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