Dupont-Aignan : « En pleine pandémie, le gouvernement accélère la fermeture d’hôpitaux : au secours ! »

Nicolas Dupont-Aignan

Depuis des mois, je ne cesse d’alerter l’opinion sur la décomposition de notre hôpital public organisée par nos autorités en pleine pandémie. Mes cris d’alerte n’étaient pas un accès de fièvre complotiste mais la triste réalité.

Elle a été révélée dans toute sa cruauté par un rapport du 29 septembre de la DREES [Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques, NDLR]. Non seulement des lits ont continué d’être fermés dans l’indifférence générale pendant toute l’année 2020, mais le rythme s’est accéléré par rapport aux années précédentes ! 25 établissements de santé représentant plus de 5.700 lits ont ainsi été supprimés, soit une baisse inédite de 1,5 % sur un an, contre 0,9 % en moyenne sur les six dernières années de destruction de l’hôpital.

Quel degré de cynisme ou de perversion faut-il pour orchestrer cette débâcle par les fameuses restructurations et réorganisations que nous vantent des dirigeants coupables depuis tant d’années ?

À vrai dire, le problème est d’une ampleur plus importante encore. Les horaires difficiles, la fatigue physique et mentale et la faiblesse des rémunérations ont conduit des milliers de soignants à quitter le navire depuis mars 2020 : ils étaient déjà plus de 12.000 avant l’été, bientôt rejoints par la cohorte de 20.000 parias mis à la porte par Oliver Véran. Préférant, par orgueil, ne pas revenir sur l’obligation vaccinale, ce gouvernement a sciemment créé une pénurie grave de personnels au détriment de la poursuite de l’offre de soins. Au détriment de la santé des Français.

Ces départs de masse ne sont pas de simples lignes de démission dans les fichiers de la bureaucratique administration de la Santé. Ce sont des hommes et des femmes qui se démenaient, jour et nuit, pour prendre en charge la santé voire la vie de millions de Français. Le résultat ne s’est pas fait attendre : 60 % de déprogrammations à Cochin, 30 % à la Croix Saint-Simon, 20 % à Montsouris, un bloc sur trois fermé à la Pitié-Salpêtrière, un bloc sur deux à Henri-Mondor. Alors que 23 % des lits pédiatriques avaient été fermés depuis un an en raison de la pénurie de sages-femmes, le coup de grâce fut encore plus dur en pédiatrie : la moitié des lits est actuellement à l’arrêt à l’hôpital Necker.

Jamais la politique sanitaire n’a autant préoccupé nos vies et, paradoxalement, jamais notre système hospitalier n’a été à ce point en danger, au détriment de la santé des Français. Ceux qui ne jurent que par le passe sanitaire et les restrictions sociales au nom de la santé publique sont les premiers à mettre en péril cette dite santé. Leurs mesures politiques ne sont que des rustines polémiques et éthiquement insoutenables pour faire diversion de leur propre responsabilité dans la débâcle.

Iront-ils au bout de cette logique de la terre brûlée en rendant les tests payants pour les non-vaccinés, rendant ainsi l’accès à l’hôpital public payant pour des millions de Français, dont le diagnostic et la prise en charge de nombreuses maladies chroniques ou cancéreuses seront retardés de plusieurs mois ? Où s’arrêtera leur fuite en avant malsaine et dangereuse ?

Nicolas Dupont-Aignan
Nicolas Dupont-Aignan
Homme politique - Président de Debout La France

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