Gholamhussein Mohseni-Ejei, chef du système judiciaire iranien, a annoncé, dimanche 26 décembre, la libération de certains prisonniers chrétiens pour une durée de dix jours à l'occasion de Noël. Seuls ceux qui ont été condamnés pour des délits mineurs sont concernés. Si on ignore le nombre exact de prisonniers concernés par cette autorisation, ceux qui seront libérés pourront passer les fêtes de Noël en famille, le 6 janvier prochain, jour de la Nativité chez les Arméniens, majoritaires parmi les chrétiens d'Orient.

Pour la politologue Mahnaz Shirali, il s'agit d'une mesure « davantage cosmétique que symbolique » qui s'inscrit « dans le contexte de reprise des discussions avec les Américains et la communauté internationale concernant les sanctions » économiques très lourdes imposées à l'Iran en 1979. Or, poursuit-elle, « les dirigeants veulent montrer patte blanche à cette occasion pour que les sanctions soient levées car l’État n’a plus d’argent ».

Minorité

En Iran, les chrétiens représentent 1 % de la population et leur situation est peu enviable : leurs peines de prison sont souvent disproportionnées, un chrétien n’a pas le droit de se marier à une musulmane, une chrétienne se mariant à un musulman est automatiquement considérée comme convertie à l’islam, et le témoignage des chrétiens n’a pas même valeur que celui d’un musulman.

En outre, l’accès à certains métiers leur est interdit et il leur est quasiment impossible d’obtenir des postes à responsabilité, et les femmes doivent être voilées en public.

 

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29 décembre 2021 à 15:10

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