Ce n’est pas leur jour de chance, aux vieux tourtereaux Royal et Hollande. Je dirais même qu’ils ont la poisse, la scoumoune… la malchance, quoi !

C’est vrai, en ce début de semaine, Ségolène Royal devait lancer en fanfare son ONG Désirs d’avenir pour la planète. Au menu : interview ce lundi dans Le Figaro et remise de diplôme à la faculté de droit d’Épinal dans deux jours. Sauf que les facs sont bloquées par des chevelus boutonneux et que la remise est remise à plus tard…

Pour l’ex-Président, rentrée prévue également lundi soir au JT de France 2 où il devrait venir présenter son livre Les Leçons du pouvoir. Il a, nous dit-on, refusé d’en communiquer les bonnes feuilles à la presse et se réserve pour le direct. Il va s’expliquer, à ce qu’il paraît. Là encore, on brûle d’impatience…

Seulement voilà : la scoumoune !

Eh oui, ces deux éminences socialistes qui viennent plastronner dans les médias le jour où leur meilleur ennemi Macron fait évacuer la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, avouez, ça la fiche mal. D’autant que madame Royal, qui recula sur tout, et même au-delà, du temps où elle était ministre, n’était pas tendre avec ses collègues du gouvernement. En guerre contre Manuel Valls à l’hiver 2016, alors que François Hollande, lorgnant sur les présidentielles, jugeait plus que jamais urgent de ne rien faire, elle affirmait sur i>Télé : "Je ne suis pas favorable à l'évacuation dans la violence de la ZAD, ça se passerait très mal et ça serait, là aussi, des violences et des affrontements tout à fait inutiles." Tout cela pour reprocher, un an plus tard, à Jean-Marc Ayrault de ne pas l’avoir fait du temps où il était lui-même Premier ministre ! Du pur Ségolène…

On l’a compris, ces deux-là ont des fourmis qui les démangent et un violent désir d’avenir, et même de retour.

Ségolène Royal, « ambassadrice des Pôles » et « envoyée spéciale de l'Alliance solaire internationale » – un personnage de Star Trek ? –, annonce donc la création de son ONG Désirs d’avenir pour la planète. C’est parce qu’elle se sentait un peu à l’étroit dans son désir d’avenir pour la France.

Elle a, dit-elle au Figaro, "beaucoup travaillé, échangé avec Al Gore qui [l’]a encouragée". On n’en doute pas un instant. Et à en juger par l’épaisseur de la langue de bois, c’est en effet un projet très écolo : "Avec Désirs d'avenir pour la planète, je lance une plateforme d'ingénierie de compétences, un réseau de mise en commun d'expériences pour rassembler des synergies autour de projets précis", dit-elle. Toutefois, "nous les dévoilerons dans les prochains mois".

C’est donc à l’étude. En attendant les municipales à Paris, peut-être ?

Non. Faux. Fake news. C’est juré craché par terre, la politique, pour elle, c’est terminé. La preuve : "J'ai la modestie de croire que ma réputation de sérieux et d'efficacité mobilisera des partenariats financiers et techniques", affirme Ségolène, plus "chou" que jamais. D’ailleurs, "le désir d'avenir, cela correspond tellement à ce dont a besoin notre planète"...

Oh oui, Ségolène, la planète t’attend !

Et pas qu’elle. Car elle l’assure, madame Royal : elle pourrait faire mieux, beaucoup mieux encore, mais elle veut faire don de sa personne à la planète. "Je pourrais rentrer dans une entreprise privée, dit-elle, j'ai beaucoup de propositions. Mais je ne veux pas que tout ce potentiel de savoir-faire accumulé pendant des années se perde." Comme Montebourg, peut-être ?

Au fait, aux dernières nouvelles, celui-là donnait dans le miel et les amandes. Et le nougat, c’est pour quand ?

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09 avril 2018 à 18:14

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