Des nouvelles de l’homme déconstruit

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N’en doutons pas, après les confidences de Sandrine Rousseau sur son couple, nombreux sont ceux qui voudraient savoir si tout va bien du côté des hommes déconstruits ? Eh bien, les nouvelles ne sont pas bonnes.

Le problème ne viendrait pas de la phase de déconstruction de l’homme patriarcal. Bien au contraire, les techniques de démontage ont fait leurs preuves : effacement des stéréotypes de genre, remise en question de sa masculinité et stages d’autocritique pour ceux qui feraient de la résistance avec leurs clichés virilistes.

En fait, c’est au moment du remontage que des problèmes apparaîtraient. Après réception des travaux, certaines femmes se plaindraient de vices cachés : pannes, problèmes mécaniques, pièces manquantes.

M, le magazine du Monde nous rapporte un témoignage poignant. Le véritable message de détresse d’une femme : « La montée du féminisme a coupé le désir de mon mari. Il a pris conscience qu’il fait partie d’un système qui utilise le sexe pour dominer les femmes : depuis, il se sent perdu. Comment le réconcilier avec sa sexualité et ses désirs ? » Grosse prise de conscience de son phallocrate d’époux et patatras ! ça fonctionne plus. Pourtant, Sandrine Rousseau disait qu’elle était « hyper heureuse » avec son déconstruit de mari. Il doit y avoir un loup quelque part.

Heureusement, M, le magazine du Monde nous a dégoté la Stéphane Plaza du kamasutra : Maïa Mazaurette. Comme lui, elle est là pour nous tirer des situations délicates. Chaque semaine, dans sa chronique « Le sexe selon Maïa », elle répond aux questions en analysant « notre représentation du corps, nos pratiques sexuelles aussi bien que notre imaginaire ». Merveilleux. Bien que le journal nous prévienne que Maïa « n’est pas sexologue ». C’est pas grave, parce qu’après consultation de sa fiche Wikipédia, nous apprenons qu’elle a passé « six années à New York à vivre quasi de façon nomade branchée (sic) avec son ordinateur portable » et qu’elle a beaucoup écrit sur la question. On lui doit, notamment, une autofiction, La Coureuse, qui raconte « les relations au sein d'un couple où la femme se sert de sa féminité comme d'une arme et où le “prince charmant” participe à toutes les manipulations ». Et puis, elle a été chroniqueuse à France Inter. Pas de doute, ça vaut toutes les expertises.

Et, d’ailleurs, Maïa, elle sait y faire, pour rassurer la dame inquiète qui commence à trouver ses soirées d’hiver de plus en plus longues et ennuyeuses : « Pour commencer, vous pouvez rassurer votre mari : que l’un ou l’autre des partenaires se sente perdu dans une période de remise en cause du modèle sexuel dominant, ça semble plutôt normal. Ce chamboulement peut écorcher quelques sensibilités, bien entendu… mais à l’arrivée, on regrette rarement l’aventure. » Voilà, c’est ça qu’il fallait lui expliquer, à l’ancien mucho macho qui sait plus où il en est : sa vie sexuelle, après la déconstruction, ce sera désormais une aventure… solitaire !

Frédéric Martin-Lassez
Frédéric Martin-Lassez
Chroniqueur à BV, juriste

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