Trump avait placé son premier voyage international (Arabie, Israël, Bruxelles et Taormine) sous l’angle du contre-terrorisme. Il avait ainsi « fixé » OTAN et G7 sur le terrorisme islamiste et l’Iran (plutôt que sur la Russie, la Russie, la Russie et encore la Russie). Son appel de Riyad fut suivi de mesures concrètes (resserrement de l’étau sur le financement islamiste… et ventes d’armes américaines massives). Quant au recadrage des « Occidentaux », il fut largement « aidé » par le massacre des innocents de Manchester.

De retour à Washington, Trump s’est retiré de l’Accord de Paris, tel quel, se faisant massivement accuser de « crime contre l’humanité » dans le cadre d’une campagne de presse le campant magnifiquement en « traître au leadership américain »). Et Angela Macron d’offrir l’asile politique aux Américains de bonne volonté… cependant que la Bourse s’envolait.

Bis repetita : lorsque Bush s’était retiré de l’Accord de Kyoto, la secte du climat l’avait condamné au bûcher. Or, depuis 14 ans, les émissions américaines de carbone ont baissé de 18 % (bien mieux que les Européens), cependant que les coûts énergétiques américains représentent la moitié de ceux de l’Europe. Explication : des normes choisies souverainement, et surtout l’innovation technique.

Car, pour reprendre l’axiome du psychanalyste Lacan, la cause de l’Accord de Paris n’est pas dans son objet.

Cet accord s’inscrit dans une dynamique de gouvernement mondial inlassablement présentée comme « progrès » par la chimère marxo-capitaliste mondialiste. Une chimère qui organise le monde en cartels et sous-cartels non élus, qui dominent des nations de moins en moins souveraines. Un système dont le prototype mondial a été l’« Union européenne ». L’Accord de Paris accorde ainsi aux cartels un avantage important : le contrôle des entreprises américaines, soumises de jure au carcan d’une bureaucratie extraterritoriale.

Trump n’y voit que des vices : ces fantaisies bureaucratiques « internationales » vont coûter plus de cent milliards de dollars annuels, vont faire perdre trois mille milliards de produit national (et deux millions d’emplois) et, donc, fermer la porte à la croissance.

Pris entre le piège fiscal de l’Obamacare et de l’Accord de Paris, les Américains deviendraient donc des assistés sociaux à vie dans le cadre de la redistribution mondialiste. Car Trump a souligné qu’il s’agit bien d’un transfert de l’extraction américaine de charbon « propre » vers les pays à extraction « sale ». Bref, un deal bon pour les pays en émergence (qui ont un très long répit avant d’agir sur leurs émissions), neutre pour les Européens et déficitaires pour les États-Unis…

L’hystérie de la réaction a été totale, jusqu’à ce que le réel (attentats terroristes de Londres) ne masque pour un temps le virtuel de l’apocalypse climatique. Il reste que, comme prévu, l’équipe de communication de Trump a été mauvaise (une équipe issue de cet establishment républicain qui se couche si facilement à la moindre attaque).

Cependant, il est dit que le conseil stratégique de Trump, Steve Bannon, remonte en grâce. Bonne nouvelle ! Sa vision « nationaliste » intègre trois thèmes modulables, faciles à « communiquer » : libération de l’économie (nationale, internationale), sécurité (nationale, internationale), déconstruction des bureaucraties (nationale, internationale).

Une guerre de libération, en somme...

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 09/01/2020 à 17:35.

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04 juin 2017 à 22:53

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