Climat de terreur féministe au festival de Cannes
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Cannes 2024, c’est parti ! Le 77e Festival a débuté, ce mardi 15 mai, sur les chapeaux de roue, avec Camille Cottin en maîtresse de cérémonie d’ouverture. Dès son entrée sur scène et avant même de présenter le jury, la comédienne a abordé d’emblée le sujet qui était sur toutes les lèvres : le MeToo du cinéma. Son discours était parfait. Petit sourire en coin permanent, mépris affiché des us et coutumes dépassés du « vieux cinéma », tacle aux « messieurs tout-puissants » et dénonciation du patriarcat, alias « le plus gros méchant de tous les temps »… Tout y était.
🎬 Camille Cottin étrille le patriarcat en ouverture du Festival de #Cannes2024 pic.twitter.com/Nm4qeOUkJR
— franceinfo (@franceinfo) May 14, 2024
Il s’agissait, évidemment, pour l’actrice de Dix pour cent de marquer son soutien sans faille à la vague féministe qui déferle sur le petit monde du cinéma français depuis les affaires Depardieu et Godrèche. Une façon, également, pour elle de faire référence à la tribune « Metoo, on persiste, on signe » publiée, ce mardi 15 mai, dans Le Monde. Signée par les pétitionnaires habituels (Angot, Adjani, Binoche, Robin, Torreton…), elle réclame notamment une nouvelle loi qui redéfinirait le viol en y intégrant la notion très vaporeuse de consentement. Une inversion de la charge de la preuve.
Un climat de suspicion généralisé
Si la politisation du Festival de Cannes fait la joie des militantes féministes, elle fait en revanche le malheur de Thierry Frémaux, délégué général de l’événement. « Avant, on ne parlait que de cinéma. Quand le festival commençait, on n'avait, nous organisateurs, qu'une seule angoisse : les films. Vont-ils être aimés ou détestés ? Quel sera le palmarès ? On ne parle plus du tout de ça… », déplore-t-il.
Hélas pour lui, il y a peu de chances que le sujet de discussion change, dans les prochains jours. Alors que l’inévitable Judith Godrèche est attendue, mercredi, sur la Croisette, où elle présentera un court-métrage consacré - bien évidemment - aux violences sexuelles, le magazine Elle a sorti, lundi soir, une enquête mettant en cause le producteur Alain Sarde. L’hebdomadaire a en effet choisi la veille de l'ouverture du festival pour publier les témoignages de neuf femmes accusant le producteur-star de viols, harcèlement et agressions sexuelles. Buzz garanti.
9 femmes accusent Alain Sarde, un important producteur de cinéma, de les avoir violées ou agressées sexuellement lorsqu'elles étaient mineures ou jeunes actrices, dans le magazine féminin ELLE. Les faits remonteraient pour la plupart aux années 1980 et 90, selon le magazine #AFP pic.twitter.com/vdy7ntGRKb
— Agence France-Presse (@afpfr) May 14, 2024
Cette nouvelle affaire survient alors que la rumeur de l'existence d'une « liste » d'acteurs, de réalisateurs et de producteurs français, accusés d'agressions sexuelles, circule depuis plusieurs semaines dans le microcosme du cinéma. Le 5 mai, Le Figaro s'en est fait l'écho, annonçant dans ses colonnes que leurs noms étaient susceptibles d'être lâchés en pâture « avant la montée des marches »… Si des doutes subsistent encore quant à l’existence réelle de cette fameuse liste, la chose est néanmoins prise très au sérieux. Selon La Tribune, la présidence du festival se serait attachée les services de l'agence de communication Image 7, dirigée par la puissante Anne Méaux, afin de parer aux éventuelles révélations scandaleuses qui impliqueraient des membres du jury ou des personnalités en compétition. On n’est jamais trop prudent.
53 commentaires
Depuis longtemps je ne regarde ce cinéma français vérolé par ces bobos gauchos qui ce croient tout permis la cottin faut qu’elle ce dise que la roue tourne pour tout le monde
Et on s’est moqué du Mac carthisme ! Des petits joueurs à côté de ces dames qui jouent toutes le même rôle, lassant….
On va rire le jour où tous ces progressistes, élevés et biberonnés en temps de paix, vont avoir à faire au patriarcat musulman. Parlez en à Madame Panot, récemment recadrée par l’Union des démocrates musulmans de France (voir dernier article de Madame Cluzel). Bref, « la terreur Cannoise », c’est uniquement pour ceux qui participent à ce cirque, largement subventionné. Pourvu que ça dure …
Et pas un mot de ces messieurs pour dénoncer toutes ces starlettes pretes à tout pour une participation dans un film? Quelle hypocrisie!
Dans ce milieu très particulier du cinéma, nous avons appris au fil du temps que pour percer il fallait coucher et certaines images d’actrices montant les marches du palais, enlaçant leur producteur violeur, donnent à penser que les scrupules après la gloire, paraissent bien discutables.
Rien d’étonnant que cette dame avance fièrement ses penchants sexuels , elle se complait à jouer des rôles de gouines dans les films auxquels elle a participé , qu’elle le soit c’est son affaire, mais qu’elle ne vienne pas polluer la scène avec ses penchants , ou tout simplement se donne t-elle un rôle dans ce monde complètement déjanté du cinéma.
C’est là où on constate une société à double vitesse , celle des peoples et autres célébrités qu’elles soient artistiques , médiatiques ou financières et le reste des sans dents . Je pense à Lina la jeune fille disparue en Alsace , qui a été violée en réunion à l’âge de treize ans et dont les violeurs majeurs ont été relâchés bénéficiant d’une classement sans suite de la justice alors que la famille de la jeune fille ne savait rien de cette décision. Pendant ce temps des artistes féminines et autres personnes ayant approché le monde du show business accusent des producteurs , réalisateurs , artistes etc d’attouchements, d’abus sexuels etc parfois plusieurs dizaine d’années après les faits et cela est pris très au sérieux et occupe la une des médias ! Je vous laisse juge de la façon d’être traité en France sous le règne de la mondialisation des moeurs !
Madame Cottin , vous m’en direz tant , une vraie tête de gondole grassement nourrie à nos frais .
C’est évidemment fâcheux de voir le début de cette admirable manifestation en faveur du 7ème Art entachée par une diatribe, renforcée par un humour grinçant, à l’égard des mauvaises actions restée trop longtemps sous silence, et surtout impunies. Mais sinon, où et quand en parler?
Faut-il vraiment évoquer ces évènements datant pour la plupart de plusieurs dizaines d’années ? On a compris depuis le début de ce mouvement qu’il s’agissait d’une opportunité inédite pour la plupart de revenir, même le temps d’un buzz, sur le devant de la scène et de narrer devant la France entière les détails sordides de leurs ébats de jeunesse…
En revanche, quid de leur empathie à l’égard des si nombreuses femmes ou jeunes filles violées voire assassinées récemment.
Aucune tribune, aucune pétition, aucun élan de solidarité… Silence radio… Abject…
Qui se soucie de ce genre de cancrelats? Je ne m’intéresse à la palme d’or que pour sélectionner le film que j’éviterai de toutes mes forces. Et ce depuis des années, bien avant la mode anglo-saxonne du Me-Too.