[Cinéma] Vaincre ou mourir, au cœur de la guerre de Vendée

charette

Ce jeudi 8 décembre avait lieu l’avant-première du film réalisé par le Puy du Fou, Vaincre ou mourir, qui retrace l’histoire de la guerre de Vendée en suivant les traces d’un jeune général de 1793 à 1796. Nous y avons assisté pour Boulevard Voltaire. Le film, qui dure près de deux heures, sort sur grand écran le 25 janvier 2023. À ne rater sous aucun prétexte !

La guerre de Vendée se déroule de 1793 à 1796 et oppose les républicains (« les Bleus ») aux royalistes (« les Blancs »). Les royalistes (principalement des paysans et des gens du peuple) n’acceptent pas le nouveau régime qu’est la République après la mort de Louis XVI. Ils se soulèvent alors dans l’ouest de la France. Mais ces paysans ne sont pas soldats et, armés de faux et de fourches, ils ne savent pas comment s’y prendre. Leur vient alors l’idée d’aller demander de l’aide à un jeune officier de marine, rentré chez lui en Vendée depuis trois ans.

Inspiré du spectacle Le Dernier Panache, hommage à François-Athanase Charette, le film nous raconte cette existence hors normes.

Après avoir démissionné de son poste de lieutenant de vaisseau en 1790, François-Athanase Charette de La Contrie vit paisiblement au château de Fonteclose avec sa femme et son fils quand un groupe de paysans insurgés vient le chercher pour le mettre à leur tête. Il n’hésite pas et fait un serment : « Je jure de ne revenir ici que mort ou victorieux. »

Une rébellion contre la République

Rapidement, Charette devient un chef de guerre et rassemble plusieurs milliers de rebelles vendéens, hommes comme femmes. Un combat pour la liberté, qui va durer de nombreuses années, commence alors. Athanase Charette, incarné par Hugo Becker dans Vaincre ou mourir, est rapidement surnommé le roi de la Vendée. Pour faire face aux armées républicaines, le jeune général applique une stratégie que l'on qualifierait aujourd'hui « du faible au fort » : « C’est notre terre, nous la connaissons mieux que personne. » Alors, les Vendéens, arborant fièrement un cœur sacré de Jésus flamboyant sur la poitrine, tendent embuscade sur embuscade, faisant perdre pied à l'ennemi.

Cette guerre fut d’une extrême violence et aurait fait environ 200.000 morts. Vaincre ou mourir relate ces épisodes en tableaux épiques sans sombrer dans le sanguinolant gratuit. Ce qui est poignant, dans Vaincre ou mourir, ce sont les personnages et leur force de caractère. Notamment celle de Marie-Adélaïde de La Rochefoucauld, magnifiquement interprétée par Dorcas Coppin. « Ma place sur le champ de bataille est en première ligne, Messieurs, que vous le souhaitiez ou non », déclarait cette grande dame. Du féminisme de haut lignage !

Dans ce film, les événements historiques sont retracés au galop, les costumes d’époque semblent avoir été taillés au XVIIIe siècle et les acteurs incarnent à la perfection les personnages. Ils sont amoureux de leur pays et de leur liberté. Nous sommes invités à une véritable cavalcade à travers ces paysages si verdoyants de l'Ouest et tellement français. Une chevauchée qui durera trois ans, de 1793 à 1796, et qui se terminera, pour Charette, à Nantes où il sera fusillé après avoir porté le panache blanc du commandant en chef et commandé 300.000 rebelles.

« La Vendée ne peut être complètement expliquée que si la légende complète l’Histoire », écrivait l'auteur de Quatrevingt-treize, Victor Hugo, qui se plaisait à rappeler ses racines vendéennes par sa mère. Vaincre ou mourir est au rendez-vous de la légende et de l'Histoire ! Nicolas de Villiers nous offre un spectacle inoubliable, magnifiquement mis en scène par Vincent Mottez et Paul Mignot.

https://www.youtube.com/watch?v=-BgT-wZXt3k

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 12/12/2022 à 17:06.
Inès Chopard
Inès Chopard
Journaliste stagiaire à BV, étudiante en journalisme

Vos commentaires

18 commentaires

  1. André Castello, les plus anciens se souviendront, avec Alain Decaux, animait à la télévision une émission sur l’histoire de France, sur les énigmes, et s’était passionnant ! André Castello disait : «  Pour intéresser les gens à l’Histoire de France, il faut la raconter par la petite Histoire ! «  c’est peut-être vrai, cela a valu à mon fils un 19 en histoire.

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