Féministe ou affairiste ? Pour Caroline De Haas, l'un n'empêche pas l'autre. Comme relaté dans une enquête du Figaro, la mécanique est bien huilée. Coiffée de sa casquette féministe et munie de son attirail cancel culture, la militante dénonce le climat de sexisme régnant en notre pauvre monde. Après un rapide changement de costume, Caroline De Haas, directrice du groupe Egae, sonne à la porte des entreprises pour proposer ses formations de lutte contre les violences sexistes.

Chaque employé sera nettoyé de son machisme latent, dépoussiéré, lustré et rendu à son employeur dans un état proche du neuf. Inoffensif comme à son premier jour. Les secrétaires pourront se promener en minijupe dans les couloirs sans faire l'objet de réflexions désobligeantes. Les mains masculines resteront collées aux claviers des ordinateurs. Foi de Egae. Là où Caroline passe, le goujat trépasse.

Pour parvenir au bon diagnostic, les chasseresses de mâles impies ont établi une pyramides des pêchés allant du viol à l'aléatoire « agissement sexiste » qui commence là où Caroline De Haas sort de chez son comptable.

Au terme d'une traque impitoyable, un journaliste de Télérama fut décrété coupable de ce fumeux « agissement » et licencié. Le tribunal estimant qu'il n'y avait pas « ne serait-ce qu'un commencement indirect de preuve », le magazine fut condamné à verser 90.000 € à l'intéressé. Haas de cœur et Haas de trèfle. Rien ne va plus. Télérama fit un banco remarquable.

Diverses structures étatiques et privées préfèrent passer par les ciseaux acérées d'Egae plutôt qu'être soupçonnées, un jour, de la moindre atteinte à la gent féminine interne. « Pour être tranquille », comme le rapporte au Figaro le DRH d'un grand groupe français. Insidieusement, la marque devient un label comparable aux rubans rouges apposés sur certains produits alimentaires. « Employé élevé en pleine ère féministe. » Des Post-it™ pourraient fleurir au front du personnel des établissements mis aux normes mondialistes en vigueur.

Assise derrière son tiroir-caisse, l'entrepreneuse compte déjà 600.000 € de chiffre d'affaires pour 2019. Compte tenu des révisions à opérer, contrôle des niveaux et autres vidanges des esprits, la garagiste du féminisme se prépare à des cadences infernales. Un dépannage ici, un dérapage là-bas... Représentée sur les affiches publicitaires avec un balai et un plumeau, Caroline De Haas se fera le chantre des cerveaux bien nettoyés... et d'un beau retour à la case départ.

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10 juin 2021 à 20:11

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