L’écologie mène à tout, à condition d’en sortir. D’en sortir par la raison et non par cette idéologie mortifère appelée « écologisme », qu’il faut combattre comme on combat ses sœurs jumelles, toutes dévoyées, toutes déviantes, que sont de nombreuses constructions fumeuses en « isme ».

« C’est pour notre bien », disent-ils, en nous faisant mal. C’est pour « sauver la planète », argumentent-ils, en avançant dans l’avenir à reculons. C’est pour éradiquer le CO2, comme s’il s’agissait de cyanure mortel !

Écologie, oui. Écologisme, non, trois fois non. Quelqu’un a dit : « Le XIXe siècle a vu naître le communisme : on sait ce qu’il en est advenu en nombre de morts. Le XXe siècle a vu s’épanouir le nazisme : on ne compte plus les cadavres. Le XXIe siècle sera celui de l’écologisme… » Joyeuse perspective.

Quand les idéologues se prennent pour des dieux et veulent façonner l’âme de l’homme à leur image ou à leur volonté, les seuls à tirer leur épingle du jeu sont les croque-morts.

L’écologisme et son funeste gourdin avancent masqués derrière la gentille écologie, les petits oiseaux, la nature, les fleurs, tout ça, quoi… Mais il avance et, si l’on n’y prend garde, gouvernera nos vies, demain, sans échappatoire possible. Car ils ont des idées, ces bougres d’écolâtres. Tenez, sur l’un de leurs sites consacrés à la mise en œuvre du bien et à l’éradication définitive du mal, on lit deux informations trempées dans l’idiotie la plus pure, mais exposées avec le sérieux et l’aplomb d’un rapport scientifique.

D’abord, haro sur la galette des rois ! L’immonde objet, avec son cidre, génère 4,3 kilos d’équivalent CO2. Le coût carbone de cette tradition serait d’environ 50.000 tonnes d’équivalent CO2 par an. Sachant qu’une tonne de CO2 représente 1 aller et retour Paris-New York en avion ou encore 14.000 km avec une Twingo en ville, manger de la galette, c’est comme si on allait 50.000 fois à New York dans l’année ou si l’on faisait 17.500 fois le tour de la Terre (à l’équateur) en Twingo. Plus stupide, on ne trouve pas.

La deuxième idée est savoureuse et parfumée ! Le site solutionslocales.fr vous suggère sans rire, avant de vous l’imposer, de supprimer vos actuelles cuvettes de WC pour les remplacer par des « toilettes sèches » : adieu, les chasses d’eau (ça consomme une ressource naturelle, donc, c’est beurk !) et bienvenue au trou dans la planche en sapin ! C’est le grand retour de « la cabane au fond du jardin » chère à Francis Cabrel. « On peut les installer partout », se vante le site, qui ajoute que c’est « la solution idéale pour les WC publics ». Si l’on ose balbutier que « ça va puer », l’écologitissime balaie l’objection d’un revers de rouleau de PQ : « Le compost de matières fécales ne dégage pas réellement [j’aime ce « réellement » !] de mauvaises odeurs. Si vous ne supportez pas les mauvaises odeurs [qui les supporte ?], ajoutez plus de matière sèche. » Car le site nous prévient : le mélange excrémenteux « doit lui aussi être remué régulièrement et équilibré en matière sèche » Mmmhhh ! J’en salive à l’avance ! Enfin, l’argument massue : le « fumain » » – fumier humain – est « un atout indispensable pour une agriculture locale durable ». Quand je pense qu’avant, on n’avait pas d’agriculture locale et que l’on a mis des siècles à généraliser l’assainissement !

Des cinglés, vous dis-je. Bienvenue en Écolistan !

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15 janvier 2021 à 16:23

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