« La veille ou l’avant-veille des attentats du Bataclan, je rencontrais Bachar el-Assad à Damas avec SOS Chrétiens d’Orient. Le président syrien m’a appris qu’il avait adressé une liste de terroristes potentiels à la France. » Le journaliste André Bercoff est formel. Damas, dans une tentative de rapprochement avec Paris, avait proposé aux autorités françaises une liste de djihadistes susceptible de commettre des attentats dans l’Hexagone. Cette fameuse liste aurait été proposé aux autorités françaises deux ans avant les attentats.

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Qu’a fait la France de cette liste ? C’est Bernard Squarcini, l’ex-patron du Renseignement, qui l’avait révélé à Valeurs actuelles dans le numéro paru la semaine suivant les attentats : rien. « Il y a déjà deux ans [en 2013, donc, NDLR], les services syriens m'avaient effectivement proposé une liste des Français combattants en Syrie. J'en avais parlé à mon ancien service [devenu, depuis, la DGSI, NDLR] qui en a rendu compte à Manuel Valls. » Que s'est-il passé ? « On m'a opposé un refus pour des raisons idéologiques. » Pour quelle raison ? « La condition des Syriens était que la France accepte de coopérer à nouveau avec leurs services de renseignement », affirmait Squarcini.

« À Damas, un membre de l’entourage d’el-Assad m’avait averti : “Il ne faut pas que les Français s’imaginent qu’ils sont à l’abri de ce genre d’attentats” », nous confie le journaliste de Sud Radio au téléphone. « Nous étions la veille ou l’avant-veille des attentats du 13 novembre... »

Des terroristes parmi les migrants ?

Éric Zemmour a allumé, ce 13 novembre 2021, une fameuse mèche devant le Bataclan. Le futur candidat à l’élection présidentielle a accusé directement François Hollande. « L’ancien président de la République a dit lui-même qu’il savait que des terroristes seraient infiltrés parmi les migrants et il n’a pas arrêté le flot des migrants […]. Donc, François Hollande […] n’a pas protégé les Français et a pris une décision criminelle de laisser les frontières ouvertes », a accusé Éric Zemmour, ce 13 novembre 2021. L’ancien Président avait, en effet, déclaré, lors de son audition en tant que témoin au procès jugeant complices et rescapés du 13 novembre 2015 : « Nous savions qu’il y avait des opérations qui se préparaient et des individus qui se mêlaient aux flots de réfugiés. Nous savions tout cela. » Des craintes qui avaient été émises à droite à l’époque mais qui avaient entraîné un tir de barrage de la presse bien-pensante, tandis que l’opinion était matraquée par le discours humanitaire ambiant.

 

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16 novembre 2021 à 18:45

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