Attaque au couteau : l’Irlande aussi

Des manifestations spontanées ont éclaté à Dublin et tourné à l'émeute.
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Jeudi 23 novembre, dans une rue de Dublin, en Irlande, un homme a poignardé, sans la moindre raison, un groupe de femmes et d'enfants, faisant cinq blessés. C'est d'ailleurs un jeune héros français qui l'a maîtrisé, un petit Gaulois de 17 ans. Après Henri à Annecy, ça va devenir une spécialité française, de sauver les innocents. Soyons-en fiers.

L'auteur de cette attaque sanglante ? The Irish Times parlait, jeudi soir, d'une personne naturalisée irlandaise et vivant dans le pays depuis vingt ans. Ce vendredi soir, Newsweek indique que le suspect serait un Algérien et qu'il est actuellement interrogé par la police.

En réaction, des manifestations spontanées ont éclaté à Dublin et tourné à l'émeute. Des voitures et même un centre d'hébergement de clandestins ont été brûlés. L'Irlande silencieuse a crié « Les migrants dehors ! » Comme l'a souligné Sébastien Ferjou, les manifestants ou émeutiers ont immédiatement été catalogués : « des hooligans ». En revanche, rien sur l'identité de l'agresseur...

Pourquoi, ce jour-là précisément, Dublin s'est-elle enflammée ? La réponse serait peut-être à chercher du côté d'un certain ras-le-bol, non ? La civilisation moderne est une invitation à la déprime et à l'anesthésie. Elle nous rend, si nous n'y prenons pas garde, tristes, hargneux, dégoûtés, bouillonnants d'impuissance et écrasés par le politiquement correct. Beaucoup de « braves gens » pourraient s'approprier le monologue de Tyler Durden dans Fight Club. La révolte des « petits » est imprévisible.

Leur Premier ministre a réagi à ces émeutes dans la presse irlandaise : il ressent de la « honte ».

Quoi qu'il en soit, il est peut-être en train de se passer quelque chose. Ainsi, Connor McGregor, le champion de MMA, a manifesté sa sympathie et son soutien à ses compatriotes. Il est même allé au-delà, sur X, puisqu'il trouve cela normal qu'on en ait assez de se faire tuer par des tordus qui n'ont de toute façon rien à faire là. Il considère que le juste châtiment pour l'auteur de l'attaque serait « la torture et la mort ». On lui laisse la responsabilité de ses propos. Et de conclure, en référence à la façon dont la police juge les manifestants (« des hooligans d'extrême droite ») : « Appelez ça comme vous voulez. Peu nous importe. Que Dieu nous bénisse tous. »

La même semaine, nous avons perdu le jeune Thomas, seize ans. Personne n'a rien brûlé. Nous sommes bien élevés. Ou peut-être, comme une lame de fond, la silencieuse colère des Français de souche commence-t-elle à monter des profondeurs d'un peuple méprisé, moqué, racketté, poignardé, et qui en a vraiment ras le bol.

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Arnaud Florac
Chroniqueur à BV

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