Christophe Castaner, un proche d'Emmanuel Macron, a été nommé hier au ministère de l'Intérieur.
Pour Alexandre Langlois, le représentant du syndicat VIGI, c'est une bonne nouvelle. Explications au micro de Boulevard Voltaire.

Le remaniement ministériel a eu lieu.
Castaner à l’Intérieur, bonne nouvelle ?

C’est plutôt une bonne nouvelle par rapport à tous les candidats qu’on nous proposait ces derniers temps. Nous avions notamment très peur de monsieur Darmanin.
Petite anecdote, grâce à lui, l’année dernière, nous avons eu le droit au port de la barbe au sein de la Police nationale. Et cet été, c’est le seul politique de la République En Marche qui a déclaré que la perquisition et la disparition du coffre de monsieur Benalla posaient problème. Deux petits signes qui, a priori, vont dans le bon sens.

C’est quand même étonnant. Christophe Castaner est l’homme de Macron, politiquement il n’était pas grand-chose et il n’a pas énormément d’expérience politique, surtout dans les domaines de la sécurité et de la police.
En cela, cela ne vous fait pas peur…

Cela ne nous fait pas peur, justement parce qu’il est proche du Président. Ça débloquera peut-être des dossiers. De plus, il ne sera pas vraiment notre interlocuteur; il ne s’occupera pas réellement des questions de police. Ce sera plutôt monsieur Nunez. Et c’est surtout cela qui nous rassure. Certaines personnes comme monsieur Péchenard ou la clique des anciens Sarkozystes nous faisaient très peur. Monsieur Nunez est un homme unanimement apprécié pour ses valeurs républicaines.
La personne qui nous intéressait davantage que le ministre de l’Intérieur, c’était le secrétaire d’État en charge de la sécurité. De ce côté-là, nous sommes rassurés.

Il y a eu un petit remplacement et un changement de nom de secrétaire d’État.
Jacqueline Gourault a récupéré le ministère de la Cohésion des territoires et elle a été remplacée auprès du ministre de l’Intérieur par Laurent Nunez, ex-patron de la DGSI. C’est donc un homme d’expérience et de terrain…

Nous avions demandé une personne d’expérience, pas comme madame Gourault.
Nous sommes donc contents qu’elle ait été nommée sur d’autres projets, très loin de notre champ de compétence. Monsieur Nunez dirigeait encore hier la DGSI et il connait bien la problématique des quartiers sensibles. Il a été préfet du 93, préfet de police à Marseille et a servi au cabinet du préfet de police de Paris. Il connait très bien les sujets de police. Nous pourrons donc parler avec lui des sujets de fond. Il n’est pas dans la logique consistant à s’appuyer sur une haute hiérarchie de police bureaucratique qui écrase les policiers de terrain et les empêche de faire leur travail. Il a réellement connaissance de ce que l’on fait sur le terrain. Nous espérons que notre profession pourra avancer et par conséquent la sécurité des Français.

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17 octobre 2018 à 10:43

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