Agnès Marion : « La sécurité n’est pas la priorité du maire de Lyon, il lui préfère la chasse aux automobilistes »

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Dans le quartier de la Duchère, à Lyon, des policiers ont été visés par des tirs, lundi soir. Un quartier qui, pourtant, a fait l'objet d'un grand plan de reconstruction entre 2014 et 2020. L'incident a donné lieu à une passe d'armes entre Grégory Doucet, maire écologiste de Lyon, et le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin au sujet de l'installation de caméras de surveillance.

Agnès Marion, ancienne conseillère municipale RN de Lyon, réagit au micro de Boulevard Voltaire.

 

Vous êtes une ancienne candidate RN aux municipales de Lyon. Une fusillade a eu lieu à Lyon, au quartier de la Duchère, dans une cité dite sensible. Les policiers ont été visés alors qu’ils intervenaient contre le trafic de drogue. Cela vous surprend-il ?

 

On ne peut pas dire que cela me surprenne. En revanche, ce qui est inquiétant, c’est que ces coups de feu ont été donnés de sang-froid, contre la BAC. Ce sont des tirs délibérés pour tuer. À la suite de ces coups de feu, le dispositif attentat a été déployé, le RAID a été engagé. La barre Sakharov où ont eu lieu ces événements a été fouillée, sans succès.
J’y vois une nouvelle étape dans l’intimidation des forces de l’ordre et de sécurité. Une attaque à l’arme à feu est désormais envisageable, pas seulement dans le contexte d’un attentat, mais également dans la rue.

 

 Ce quartier de la Duchère a pourtant été l’objet d’attentions de la part des politiques en ce qui concerne l'urbanisme…

 

Absolument ! Ce n’est pas du tout un ghetto à l’abandon. C’est très symptomatique des politiques de la ville qui ont été engagées et il y a une défaillance sécuritaire. Le quartier en question a été l’objet d’un grand plan de reconstruction entre 2014 et 2020. 1.600 logements ont été démolis et 1.600 ont été reconstruits. Des équipements publics ont été construits : transport, gymnase, bibliothèque, équipements sportifs ou culturels. Dans ce quartier, il y a également 23.000 m² de locaux destinés aux activités tertiaires, afin de redonner un souffle à ce quartier, ainsi que 8.000 m² de surfaces commerciales. Au total, 34 millions d’euros ont été investis par les collectivités locales et les bailleurs sociaux. Malgré la grande volonté de réurbanisation, rien n’a changé.

 

Le maire de Lyon, Grégory Doucet, s’est rendu sur place et a condamné les événements en soutenant les policiers. Une passe d’armes entre le maire et Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, au sujet des caméras de vidéo surveillance s’en est suivie. Que traduit cet épisode politique ?

 

Nous avons un maire écolo pour qui la sécurité n’est pas une priorité. Sa priorité est les menus végétariens dans les cantines, les cours de récréation non genrées pour les enfants ou bien la chasse aux automobilistes lyonnais.
De manière idéologique, il a décidé qu’il n’y aurait pas de caméra. Il n’y a que 60 caméras dans l’intégralité du 9e arrondissement.
On a aussi envie de dire au ministre de l’Intérieur qu’il ne faut pas se cacher derrière le manque de caméras de vidéosurveillance. On aimerait aussi que l’État fasse son travail. Il y a également des réponses à trouver au niveau de la chaîne pénale.
Marc Eynaud
Marc Eynaud
Journaliste à BV

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