Agnès Marion : « À Lyon, une conférence avec un prédicateur musulman aux propos dégradants pour les femmes ! »

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Le 8 décembre, à Lyon, doit se tenir une conférence avec Nader Abou Anas, prédicateur musulman qui s'est déjà fait remarquer par ses propos misogynes sur les femmes. Agnès Marion, tête de liste aux municipales pour le Rassemblement national, ainsi qu'Andréa Kotarac dénoncent et alertent le préfet et le maire sortant Gérard Collomb. L'occasion d'évoquer avec elle la campagne qu'elle mène avec Andréa Kotarac, ancien élu de La France insoumise.

Explications d'Agnès Marion au micro de Boulevard Voltaire.

Pourquoi avoir dénoncé la visite d’un prédicateur musulman qui doit tenir une conférence à Lyon ?

Ce prédicateur musulman n’en est pas à son coup d’essai. L’imam Nader Abou Anas s’est déjà fait remarquer à plusieurs reprises pour ses prises de position, notamment sur les femmes. Il a des propos extrêmement misogynes, irrespectueux, voire dégradants. Cela me paraissait important d’alerter les Lyonnais sur la tenue de cette réunion publique.

Comment la municipalité de Lyon défend-elle la tenue de cette conférence ?

Pour l’instant, nous n’avons pas eu de réponse de Gérard Collomb. Nous espérions une réponse. C’est tout de même l’ancien ministre de l’Intérieur qui, en quittant ses fonctions, a expliqué que nous vivions côte à côte et qu’il craignait que nous finissions par vivre face à face. Il me semble que cet événement peut préfigurer les conditions du face-à-face. En revanche, le préfet a été interrogé par la presse lyonnaise. Il a expliqué qu’il surveillerait l’événement, mais qu’il ne voyait pas de raison d’interdire en amont des propos qui pourraient y être tenus.

Vous êtes candidate aux municipales à Lyon. Vous formez un ticket avec Andréa Kotarac. Comment accueillez-vous le fait de faire équipe avec un ancien de La France insoumise ?

Plus qu’un ticket, nous formons un duo. De manière très symbolique, nous formons un duo au moment où, à Lyon, le clan Collomb et La République en marche se déchirent autour du duel entre Gérard Collomb et son ex-dauphin David Kimelfeld. Là où Emmanuel Macron et ses troupes sont divisés, le Rassemblement national est rassemblé autour de personnalités d’horizons différentes, mais qui arrivent à dépasser tout cela, au nom d’un idéal commun qui s’appelle la France.

Pour le Rassemblement national, les municipales peuvent être l’occasion de prendre quelques villes, notamment Perpignan et Sète. De grandes métropoles comme Lyon sont-elles prenables ? Ou bien le but sera-t-il de faire le plus haut score possible ?

On est donné à 10 %, 12 % pour le moment. Cela va être un peu difficile pour prendre la ville. Mais on n’est pas à l’abri d’une surprise en politique. Souvenons-nous de 2017, qui fut une année à surprises. Nous faisons surtout une très bonne campagne qui nous laisse espérer de belles surprises, voire plus.

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