À Mayotte, l’eau potable est coupée 16 heures par jour
Qui peut croire qu'en 2023, dans de grandes communes d'un département de France, des populations n'ont accès à l'eau potable que seulement 8 heures par jour ? C'est tout simplement inimaginable, quand on sait que notre pays est classé 7e puissance économique mondiale, et surtout quand on voit le niveau faramineux de l'aide au développement que nous apportons ailleurs.
Trop d'habitants
Depuis 1997, Mayotte connaît un problème d'eau qu'aucun gouvernement n'a voulu résoudre. En effet, aussi incroyable que cela puisse paraître, il n'y a pratiquement pas eu d'investissement dans les infrastructures devant permettre la rétention et le stockage de l'eau pour, ensuite, conduire à son usage optimal par les populations. À Mayotte, la retenue en eau de pluie est inférieure aux besoins réels de la population, ce qui tout logiquement entraîne des situations de pénurie dans les périodes de sécheresse comme celle que traverse l'île actuellement.
Ça intéresse peu de monde, contrairement à #Wuambushu, parce que les hyènes ne sortent que lorsqu'on parle immigration et islam, mais depuis hier dans les grandes communes de Mayotte, l'eau potable est coupée 16 heures par jour...
On est en France, n'est-ce pas ?
pic.twitter.com/hkXC6a9CQ5— Verlaine (@__Verlaine__) July 18, 2023
Le problème d'accès à l'eau potable n'est pas seulement la conséquence de l'inefficacité de l'action publique en termes de choix d'investissement, il est surtout structurel et il faut le corréler à la submersion migratoire. Mayotte comptait un peu plus de 130.000 habitants en 1997. Aujourd'hui, il y a officiellement près de 310.000 personnes qui y vivent, les infrastructures en 26 ans sont pratiquement restées les mêmes, et comme il faut s'y attendre, toute situation impondérable impacte le système, on y est !
Et pourtant, depuis 2010, les Nations unies ont adopté la résolution 64/292 qui reconnaît que « l'accès à l'eau potable et à l'assainissement est un droit de l'homme, essentiel à la pleine jouissance de la vie et à l'exercice de tous les droits de l'homme ». Ce qui subodore que personne ne devrait être oublié dans l'accès à ce besoin physiologique. Manifestement, les Mahorais ne sont pas concernés, ils sont laissés sur la touche et leur droit piétiné. La conséquence de cette crise se traduit dans la dégradation des rapports entre les populations, aussi incroyable que cela puisse paraître, l'eau y est devenue un luxe. Pour les populations, maintenir un niveau minimal d'hygiène relève d'une expression de richesse.
9 euros le pack d'eau
Inutile de rappeler, ici, que les nombreux migrants qui vivent dans les bidonvilles ne vont pas s'embêter à raccorder leurs habitations au réseau de distribution d'eau, ils vont se servir sans payer, c'est donc tout logiquement que la charge de l'entretien va retomber sur les populations mahoraises et celles des étrangers légalement installés qui s'acquittent tant bien que mal de leurs factures de distribution et d'entretien d'une eau dont ils ne sont bénéficiaires que par intermittence.
Les plus aisés assurent leur approvisionnement par l'achat de packs d'eau, produits dont les prix des gammes d'entrée atteignent 9 € les six bouteilles, une folie pour le département considéré comme le plus pauvre de France. Cette promiscuité est indigne de notre pays, comment alors être surpris si le consentement à l'impôt se pose quand on vit dans ces conditions d'iniquité ?
Le comble, dans cette histoire, est la question de la gouvernance réalisée par l'autorité en charge de la gestion de l'eau. Elle est dirigée par des corrompus dont certains sont en attente de décisions judiciaires... la république bannière dans sa version mahoraise.
Les élus de tous bords politiques dénoncent la situation que traverse Mayotte, mais jusqu'à présent, aucun gouvernement n'a eu le courage d'agir. À croire qu'en dehors des problèmes que traversent les populations de l'Hexagone, les Ultramarins peuvent attendre, puisque rappelons que la Guadeloupe et la Guyane connaissent eux aussi des crises liées à l’accès à l'eau potable.
J'ai encore en mémoire le coup de colère d'un élu mahorais, en septembre 2022, lorsque nos autorités ont annoncé fièrement que la Mauritanie allait bénéficier de 14 millions d'euros de la France pour améliorer l'accès à l'eau potable des populations... C'est bien connu, en France, pour se prévaloir humaniste, il faut toujours faire plus pour les autres que pour les Français.
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Un vert manteau de mosquées
8 commentaires
Mais il me semblait que Darmanin avait rétabli l’ordre ? Nous aurait-on menti ? Au J.O de ce jour un arrêté pour fixer le prix du pack d’eau ! Bientôt la même situation en France ?
Comment nos gouvernants s’intéresseraient-ils à la France ultra marine avec un président qui croyait que la Guyane était une île ?
Bravo et la conclusion est remarquable .
Si au moins cette situation poussait les migrants à revenir dans les Comores, ce serait un bon signe. Sinon, c’est la troupe qu’il faut solliciter. Poser des mines pour dissuader les accostages etc
Merci Sarkozy d’avoir fait de ce territoire un département français , une porte d’entrée de plus en France pour l’immigration musulmane. Vu la situation actuelle dans ce département , flux migratoire important vers le territoire européen de la France attendu. Quelle richesse à venir ! les constructions de mosquées vont augmenter .
En Guadeloupe, pour d’autres raisons, mais fondamentalement, l’impéritie de l’État en demeure toujours la principale, l’eau domestique et potable est un véritable sujet.
Pire que dans les pays africains.
Tous les départements 970 ont des problèmes d’eau… Coïncidence ou malédiction ? Il est une île où la corruption et la magouille locale bouffe tous les crédits métropolitains prévus pour régler le problème. En est-il de même à Mayotte ?