40 migrants bientôt installés dans une auberge en Corrèze

Beyssenac, Callac, même combat : on prend les mêmes et on recommence. Dans le cadre de la politique de répartition des migrants sur tout le territoire voulue par Emmanuel Macron, la Corrèze est sous le feu des projecteurs médiatiques avec ce nouveau CADA (centre d’accueil des demandeurs d’asile) qui doit ouvrir en avril prochain à Beyssenac. En lieu et place de l’auberge du village vendue en mars 560.000 euros, vingt migrants poseront leurs valises dans des petits chalets environnants, en attendant que les travaux d’aménagement soient réalisés. Viltaïs, l’association immigrationniste subventionnée par l’État, porte ce projet et a pensé aux moindres détails pour chouchouter ces nouveaux arrivants manifestement mieux traités que les habitants. Viltaïs a tout prévu, en témoigne cette déclaration de Karine Bouteleux, directrice du pôle asile de l'association, à La Montagne : « Contrairement à la plupart d’entre nous, la piscine et la mer, ce ne sont pas forcément de bons souvenirs pour certains demandeurs d’asile, souligne la directrice. On cherche une solution pour la sécuriser, voir l’assécher. »
Exit, donc, les vacanciers en étape dans ce village corrézien de 357 habitants, l’ancienne auberge de la Mandrie, hôtel trois étoiles, doit pouvoir accueillir à l’issue des travaux de rénovations quarante « personnes isolées ». Et Étienne Desplanques, le préfet de Corrèze, de rappeler en conférence de presse que « ce n’est pas une décision des élus locaux mais une décision de l’État ».
Une mesure présentée comme une aubaine pour le département que dénonce vigoureusement Valéry Elophe, conseiller régional (RN) de Nouvelle-Aquitaine au téléphone : « On prend le problème de la pénurie de main-d’œuvre à l’envers : au lieu de revaloriser les salaires ou de former les gens et de faire des choses correctes vis-à-vis des personnes au chômage, on accueille des personnes entrées de façon clandestine dans notre pays. » L’élu souligne « l’extrême pauvreté » du département, les difficultés à se loger, l’augmentation du coût de la vie, et juge cet accueil « déplacé » vis-à-vis des habitants. « Le couple infernal État et associations immigrationnistes continue son travail de déconstruction de notre identité et de notre nation. Dans ce grand numéro d'hypocrisie, le préfet nous délivre là le catalogue complet des arguments fallacieux et mièvres pro-immigration. »
Si le projet semble acté, Valéry Elophe compte sur la mobilisation pour faire entendre raison au maire Francis Comby (LR). Certes, le conseil départemental dont ce dernier est vice-président a versé, depuis 2019, environ trois millions d’euros de subventions à des associations d’aide aux mineurs non accompagnés. Certes, avec Viltaïs comme acquéreur de l’auberge, « il se doute bien que ce n’est pas pour accueillir le camp de vacances du conseil départemental », ironise Valéry Elophe.
Néanmoins, un projet similaire à Gimel-les-Cascades a été abandonné, l’année dernière, face à la levée de boucliers des habitants. À Beyssenac, tractages, pétitions et réunions publiques s’organisent pour contrer cette décision imposée par l’État. Il faudrait pour cela que le maire, comme cela avait été le cas à Saint-Pantaléon-de-Larche, arrête l’exclusivité de la zone touristique pour cet aménagement. En aura-t-il le courage ? À suivre…
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