Cette affirmation du procurateur de Catania Carmelo Zuccaro, sur la chaîne nationale italienne Rai 3 ce matin, confirme les soupçons de trois parquets italiens et du Sénat qui enquêtent actuellement sur les liens entre les organisations non gouvernementales opérant en Méditerranée et les trafiquants d'êtres humains nord-africains.

Les preuves de leur action – contacts téléphoniques directs avec les passeurs, illumination des caps à tenir pour aborder leurs navires, arrêt soudain des transpondeurs de certaines embarcations les rendant invisibles aux radars – sont, pour le magistrat, "des faits avérés".

Déjà dénoncées dans le rapport Frontex Risk Analysis for 2017 comme étant un facteur d'attraction pour les migrants et d'aggravation des conditions des traversées, ces associations sortent de la zone SAR (Search and Rescue) pour recueillir les migrants à quelques milles des plages libyennes "où le danger est absent", comme le souligne le procurateur. Rappelons que plus d'un tiers des secours auprès des clandestins sont apportés par ces navires privés, et qu'en parallèle, le nombre de migrations a doublé par rapport à l'année précédente.

Carmelo Zuccaro ne généralise cependant pas et fait la part entre les ONG honnêtes et les crapuleuses : "Pour les ONG suspectes, nous devons comprendre ce qu'elles font, et concernant les bonnes, il faut s'interroger s'il est juste et normal que les gouvernements européens délaissent leur devoir de décider comment et où intervenir en Méditerranée."

Ce courageux membre des institutions va plus loin encore et parle de déstabilisation de l'économie italienne, arguant que "qui spécule sur la situation de faiblesse économique italienne aggravée par l'afflux incontrôlé d'immigrés y trouverait des avantages".

Propos qui trouvent tout leur sens dans l'œuvre d'un des plus célèbre promoteurs de la mondialisation sauvage, George Soros[ref]Il écrivait, en septembre 2015 : "Au cours d’un avenir proche, il appartiendra à l’UE d’accepter au moins un million de demandeurs d’asile chaque année… Il s’agirait pour l’UE d’apporter 15.000 € par demandeur d’asile au cours de chacune des deux premières années, afin de contribuer à couvrir le logement, la santé et les coûts d’éducation de ces populations – et d’inciter plus activement les États membres à accepter les réfugiés."[/ref]. Le spéculateur milliardaire, artiste dans la déstabilisation de pays et d'économies nationales stratégiques, a en effet récemment réaffirmé son intention d'abattre les frontières européennes à grands coups d'ondes migratoires et annoncé son investissement de 500 millions de dollars dans le soutien aux migrants. Pour comparaison, le budget 2016 de Frontex s'élevait à 250.000 millions d'euros.

Le Mouvement 5 étoiles, pas toujours critique à l'égard de l'afflux de clandestins, a porté la controverse au Parlement italien et fait enfler la polémique médiatique.

Qui osera encore contester le caractère orchestré de l'invasion migratoire ?

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28 avril 2017 à 21:47

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