Un président-boniment à la télévision italienne …
"Je crois qu'entre nos deux pays, il y a le cœur, l'amitié, l'amour...." Emmanuel Macron s’est livré, dimanche soir, à un nouveau numéro de son célèbre « tout et son contraire » avec le présentateur de "Che tempo che fa", Fabio Fazio, une sorte de Drucker transalpin qui lui a servi sur un plateau l’occasion de s’adresser en direct aux Italiens. Comme d’habitude, il a été grossièrement excessif : "C'est à travers l'Italie que de nombreux Français découvrent l'Histoire et comprennent notre civilisation." Il révèle ainsi, et à nouveau, qu’il interprète d’une manière incomplète des pans entiers de l’histoire du pays dont il est le Président, comme si l'Histoire de France se limitait à l'histoire romaine et aux guerres d'Italie. Notre acquis civilisationnel doit, certes, à l'apport romain et aux apports de la Renaissance, mais ils ne sont pas les seuls, loin de là...
Puis, il reprend son incantation mystique : « Nous devons à nos peuples d'aller de l'avant. Il n'y a pas d'aventure européenne s'il n'y a pas d'amitié entre nos deux pays. » Cependant, le mantra évolue comme sa pensée, avec une grande lenteur, comme à contrecœur : « On a cru que la chute du mur de Berlin annonçait la fin de l'Histoire et du tragique. Or, avec les flux migratoires, des tensions sont réapparues de façon très violente. » Avec les flux migratoires, tiens donc ! Et, dans la foulée, de proposer sa solution miracle, « refaire l'histoire ensemble » : « Il faut réinventer le rêve européen, comme ce fut le cas à la Renaissance. » Non, la Renaissance n’a rien à voir avec un quelconque projet européen…
"Nous avons besoin d'une Europe plus forte, souveraine sur le plan de la défense et de la politique, pour parler aux Américains comme aux Chinois. Mais aussi plus unie, tout en respectant l'identité des peuples."
Résumons la pensée complexe du Maître. Il nous faut, selon lui, une Europe souveraine en tout, en politique intérieure et extérieure, qui cependant nous octroie avec bienveillance le droit de parler nos patois respectifs (français, estonien, maltais…) et de préférer la cuisine française à la cuisine allemande.
Avant l’avènement de ces cauchemars macronesques, les peuples choisissaient encore leurs gouvernants. Ce faisant, ils ont donc les gouvernants qu’ils méritent. Giscard était intelligent mais s’est trompé (regroupement familial, choix de Chirac comme Premier ministre, Europe monétaire). Mitterrand était intelligent et savait pertinemment qu’il trompait (la liste est très longue). Chirac était suffisamment intelligent pour ne pas risquer de se tromper. Sarko, Hollande et Macron constituent les trois mousquetaires de l’incompétence, pour ne pas dire plus… On attend d’Artagnan pour le renouveau.
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