Un ex-employé balance : Viltaïs réserverait des conditions d’accueil indignes 

Capture d'écran
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En quelques années, Viltaïs est devenu le champion dans l’accueil des réfugiés réinstallés en France. Derrière cette croissance fulgurante, il semblerait que l’association auvergnate réserve, dans certains de ses centres, un accueil indécent aux demandeurs d’asile. C’est, en tout cas, ce que laissent penser les confessions, recueillies par le journal breton Le Poher, d’un ancien intervenant social.

Humidité, restrictions, endettement

Sur son site Internet, Viltaïs promet « de réserver un accueil digne aux demandeurs d’asile, notamment par la possibilité de mobiliser rapidement et efficacement des solutions d’hébergement adaptées ». Des mots bien éloignés de la réalité, si l’on en croit le témoignage de Pierrig, qui a travaillé pour l’association dans les centres de Corlay et Callac, dans les Côtes-d’Armor. « Je n’ai jamais vu ça », confesse cet ancien employé de Viltaïs. Dans ces deux villages bretons, où l’association s’est portée acquéreur de plusieurs bâtiments, les réfugiés, accueillis en ce début d’année, vivraient dans des conditions difficiles. « Ils [membres de Viltaïs, NDLR] n’ont pas vu l’état des maisons, dont l’une avait des problèmes d’humidité », s’insurge l’intervenant social. Et de poursuivre : « L’un des enfants de la famille syrienne qu’on logeait là est tombé malade. »

L’ancien employé de Viltaïs ne s’arrête pas là et accuse également l’association d’avoir imposé des restrictions budgétaires aux dépens des besoins des migrants. « J’avais l’impression que pour économiser du gasoil, on allait leur demander de devenir végétariens », dénonce-t-il. Pierrig reproche également à Viltaïs d’avoir laissé les demandeurs d’asile devenir des « débiteurs de l’association ». Si, pendant deux mois, Viltaïs les aide à subvenir à leurs besoins, les migrants accueillis doivent ensuite payer un loyer au centre qui les accueille et emprunter souvent à l’association pour se vêtir et se nourrir. « Dès qu’ils vont trouver un travail ou toucher les aides sociales, une grande partie repart vers l’association… », dénonce l’intervenant social, qui accuse Viltaïs « de se constituer, grâce à ce système, un parc immobilier ». Une opinion partagée, semble-t-il, par le maire de Callac qui aurait confié, lors du dernier conseil municipal, avoir le sentiment que les réfugiés devenaient « un marché comme un autre ».

Interrogées par Le Poher, les équipes de Viltaïs en charge des centres de Callac et Corlay réfutent ces accusations mais reconnaissent tout de même que leur installation en Bretagne « rencontre des aléas ». Contactée par BV, la direction de Viltaïs n’a pas encore donné suite à nos sollicitations.

Ce n’est pas la première fois que l’association auvergnate se trouve accusée d’accueillir dans des conditions indécentes les réfugiés qui lui sont confiés. En mars, nos confrères de Valeurs actuelles révélaient qu’à Callac, une famille soudanaise dormait sur des matelas posés à même le sol. « Ils sont traités comme du bétail », s’insurgeait alors Danielle Le Men, fer de lance de la lutte contre le projet Horizon dans son village.

Emplois précaires

Les demandeurs d’asile ne sont pas les seuls à pâtir de mauvaises conditions. Un rapport de la Cour des comptes soulignait que « l’expansion de l’activité a conduit à une politique de recrutement dynamique, reposant de plus en plus sur le recours à des emplois précaires ». Si les sages de la rue Cambon reconnaissent des raisons valables - missions temporaires, subventions aléatoires… - pouvant expliquer le recours important aux CDD (43 %), ils s’inquiètent malgré tout de cette « précarisation du personnel » qui « ne contribue guère aux besoins de stabilité attendus d’équipes sociales et médico-sociales ».

Clémence de Longraye
Clémence de Longraye
Journaliste à BV

Vos commentaires

23 commentaires

  1. Entendu ce matin un clandestin guinéen déclarer à un journaliste:  » Vous nous avez colonisé, vous n’avez pas le droit de nous refouler ». En attendant, on blablate, on perd du temps et ça arrive par vagues successives pour nous envahir. Chaque année on bat des records d’entrées illégales. Encore un an ou deux et ce sera par millions que nous serons débordés.

  2. Il me semble que la misère serait moins pénible au soleil…..
    Qu’ils retournent d’où ils viennent, ici c’est complet!

    • Entièrement d’accord.
      Par ailleurs, qu’y a t-il de répréhensible à leur demander de travailler pour rembourser l’aide reçue, mis à part le fait que cela engraisse une association ?

  3. Ils nous reprochent de les avoir « colonisés ». Mais qu’ont-ils fait de tout ce que nous leur avons apporté? École, hôpitaux, hygiène, soins etc…RIEN. Incapables de faire fructifier et continuer pour se suffire à eux-même. En effet, qu’ils retournent chez eux et commencent à reconstruire leurs pays au lieu de venir détruire le nôtre!

  4. Ce qui est INDIGNE c’est de nous imposer depuis des décennies des peuplades à l’opposé de notre civilisation. Elles sont la cause de tous ces bouleversements et de cette sérieuse INSECURITE que nous subissons sans parler du coût colossal que cela représente pour notre pays ENDETTE pour des générations. Si l’accueil ne leur convient pas, qu’elles retournent dans leur pays pour le BIEN ÊTRE et POUR LE NÔTRE.

  5. Je serais curieux de savoir comment et dans quelles conditions vivaient ces migrant dans leur pays. Comment ont il pu sortir autant d argent pour payer les passeurs, des smartphones neufs, des vêtements de marque toutes ces incohérences ne choquent visiblement personne, tout comme personne ne relève le discours bizarrement identique des interviewés ces jour à la frontière Italienne, discours donné à apprendre par ces associations vampires qui vivent de la misère sans aucun complexe. Messieurs dames les journalistes, enquêtes donc pour savoir combien gagnent les dirigeants et les cadres de ces associations…

    • Ca m’interpelle également, des migrants vêtus et bien équipés de et qui ont de plus les moyens de payer des sommes importantes aux passeurs, c’est très intriguant. Ces invasions incessantes et massives ne présagent rien de bon. Quand ils seront tous là en nombre et en force, nous pouvons imaginer aisément la suite.

  6. « l’association auvergnate réserve, dans certains de ses centres, un accueil indécent aux demandeurs d’asile.  »
    Tant mieux et si ces colonisateurs ne sont pas contents, ils n’ont qu’à repartir!
    De notre côté, supprimons toutes les subventions pour ces marchands d’esclaves.

  7. C’est scandaleux. de si mal accueillir ces « chances » pour la délinquance. Il faut, pour leur bonheur, qu’ils restent chez eux.
    A quand la destitution du stagiaire de l’Elysée ? Qu’attendent les députés et les sénateurs ?

  8. « Viltaïs », ainsi que tous les autres soi-disant « associations ONGistes bobo-gaucho », ces exploitants de la misère humaine, et avant tout profiteurs de la traite d’esclaves moderne, ne sont que des entités créées pour permettre à leurs dirigeants de se faire du fric sur le dos de l’État, donc du gouvernement qui ferme les yeux.
    Tous ces gens-là sont à mettre dans le même panier que les passeurs, et autres profiteurs, et doivent être traînés devant la Cour internationale de Justice de la Hayes pour crimes contre l’humanité !

  9. Le moment venu il faudra de bonnes enquêtes sur tous les membres des CA de ces associations ! Voilà un bon » galop d’essai » pour les « espions d’attal » !

    • Vous voulez dire  » SURTOUT » du coté des Associations ! elles sont plétores à être subventionnée sans jamais être contrôlées !

      • Ca me rappelle une « victime » , soit disant malmené par la police, mais visité par le président de la république, dont la famille avait monté une grosse arnaque aux subventions. … Où en est cette affaire.

  10. Il est peut être nécessaire de se pencher sur ces ONG qui coutent un pognons de dingue alors que le budget de notre pays est au plus mal. Viltaïs accueille ces demandeurs d’asile dans des conditions déplorables, normal vue comment la France en générale les accueille, il n’y a que observer comment ils vivent dans les grandes villes pour s’en rende compte. Pendant ce temps là, notre grand pris des molière section théâtrale, ne cesse de promettre de graves mesures contraignantes, voir même de restrictions à l’entré de migrants pour peut être demain, voir après demain.

  11. A Callac ? Voilà qui va renforcer le refus d’installation de nouveaux migrants, qu’on ne peut tout de même pas se faire maltraiter par ceux chargés de les protéger ??!! J’rigole !

  12. L’appât du gain est leur seule motivation face aux migrants, peu importe les conditions d’accueil pourvu que les subventions étatiques s’accumulent régulièrement.

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