« Après Médine sur le service public audiovisuel, Lallab à l’Éducation nationale. » Alerté par un tweet du chroniqueur Fabrice d’Andrea, le Printemps républicain, mouvement citoyen de la gauche laïque, n’a pas tardé à dénoncer la présence de Lallab, association féministe musulmane controversée, au sein d’un établissement scolaire parisien. Une inquiétude partagée par l’eurodéputée Horizons Nathalie Loiseau et de nombreux internautes.

Les faits remontent au mois de janvier dernier. Dans le cadre du projet « Collège pour l’égalité », des membres de l’association Lallab se sont rendus auprès des élèves de 4e d’un collège parisien pour animer différents ateliers. Au programme : sensibilisation à l’égalité entre les filles et les garçons, lutte contre les discriminations et dénonciation des violences sexistes et sexuelles. Ce n’est pas la première fois que les membres de Lallab interviennent en milieu scolaire. Déjà, en novembre 2016, l’association dénonçait auprès de collégiens isérois les préjugés contre les femmes musulmanes. Et, régulièrement, le collectif féministe participe à des formations contre « le sexisme, le racisme et l’islamophobie » dans un collège de Seine-Saint-Denis. L’ennui est que cette association, sous couvert de féminisme, promeut un discours antiraciste peu compatible avec la laïcité, pourtant de mise au sein de l’Éducation nationale.

Voile, Frères musulmans et non-mixité

Premier point sensible : la question du voile. Si l’association assure être « pro-choix » - c’est-à-dire s’engager pour la liberté des femmes à porter ou non le voile -, force est de constater que la réalité est plus complexe. En effet, depuis sa création en 2016, l’association n’a de cesse de dénoncer la loi de 2004 qui interdit le port de signes religieux ostentatoires au sein des établissements scolaires. À en croire les communiqués et autres articles produits par les membres de Lallab, la loi de 2004, en plus d’être « antiféministe », participerait également d'un « acharnement islamophobe » de la France. Faute de pouvoir lutter concrètement contre ce texte déjà promulgué, Lallab œuvre depuis près de sept ans pour défendre le port du voile des accompagnatrices scolaires, la cause des hijabeuses [sportives qui réclament le port du hijab dans les compétitions sportives, NDLR] ou encore le port du burkini dans les piscines municipales. L’association va même jusqu’à faire la promotion de My magical hijab, un livre pour enfants qui défend le port du voile chez les petites filles.

Autre sujet épineux : la proximité de Lallab avec la mouvance islamique. Car si le collectif féministe se défend de toute appartenance ou proximité avec les Frères musulmans, ses accointances parlent d’elles-mêmes. En 2020, quelques jours après l’assassinat de Samuel Paty, l’association publiait un communiqué pour condamner cet « acte affreux ». Seulement, quelques lignes plus loin, elle exprimait « tout son soutien » au Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), dissout par le gouvernement pour son implication indirecte dans la mort du professeur. D’autre part, Lallab appartient au réseau européen de lutte contre le racisme (ENAR). Or, l’ENAR n’est certes pas « un réseau des Frères musulmans en tant que tel », rappelle Florence Bergeaud-Blackler dans son ouvrage Le Frérisme et ses réseaux, cependant, cette coalition d’association est « pilotée par les jeunes générations fréristes » partout en Europe. Une proximité qui s’illustre avec la mise en avant d’Asma Lamrabet, féministe musulmane d’origine marocaine. Présentée comme « une véritable inspiration pour les nouvelles générations », Asma Lamrabet est encensée sur le site de l’association. Pourtant, en 2002, dans Musulmane tout simplement, préfacé par Tariq Ramadan, cette essayiste défend notamment que le mari donne une « tape légère » à sa femme pour calmer son « hystérie » lors d’une dispute conjugale. Pour le féminisme, on repassera…

En somme, Lallab, également adepte des ateliers en non-mixité, va à l’encontre de nombreux principes républicains. Pourtant, l’association continue de bénéficier de nombreux soutiens financiers et moraux. Alors, manque de vigilance ou complicité des pouvoirs publics ?

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28 mars 2023

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30 commentaires

  1. Concernant la FEMME : si entre autres préceptes, le CORAN oblige les femmes à porter des tenues très strictes, ça sous-entend que le sexe opposé est incapable de maîtriser ses pulsions sexuelles si elles sont habillées à l’Européenne. C’est comme dans le genre animal, il y a des espèces qui savent se tenir et d’autres qui ne savent pas faire autre chose que de copuler.

  2. Espérons que cette photo , réveille les françaises et leur révèle le futur proche qui les attend quand la France sera sous tutelle islamique, cette tenue leur sera obligatoire si elles veulent ne pas être agresser ou violer , toute forme d autres tenues excusera de fait les auteurs d agressions , qui seront disculper puisque la femme ne suivant pas les préceptes de l’islam sera une provocatrice incitant le pauvre homme à emprunter le chemin du blasphème

  3. si les parents « laissent faire » un pareil foutoir c’est tant pis pour eux et leurs enfants ,on ne peut faire boire un âne qui n’a pas soif Malheur aux vaincus!

  4. Il est bien connu que la pratique de l’islam est incompatible avec les valeurs de la république, donc ceux qui le sont, dehors.

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