Terrorisme islamiste : une fin d’élection sous haute tension
L’hystérie médiatique autour de l’élection présidentielle nous aura presque fait oublier la menace djihadiste. Il y eut bien quelques signes avant-coureurs : Londres, Saint-Pétersbourg ou Stockholm, mais pas de quoi détourner le gratte-papier français moyen du cirque politique qui agite tout un pays depuis près de six mois. Enfin, jusqu’à ce mardi 18 avril, date à laquelle nous apprenions qu’une série d’attentats islamistes visant les candidats à la présidence venait d’être déjouée. Les terroristes avaient pourtant prévenu dans un numéro de Dar Al-Islam (magazine francophone de l’État islamique), où les « idolâtres du FN » étaient notamment considérés comme étant, parmi d’autres, des « cibles de choix ».
« La question n’est pas de savoir si la France sera de nouveau frappée par des attentats. Les seules questions pertinentes concernent les prochaines cibles et la date », déclaraient les stratèges de l’État islamique, faisant montre de cette imprévisibilité si caractéristique qui les rendra toujours dangereux en dépit de moyens réduits et d’une surveillance accrue. Le drame a d’ailleurs été évité de peu, cette fois-ci… Alors qu’ils s’apprêtaient à passer à l’acte, deux islamistes ont été appréhendés grâce au remarquable travail actuellement fourni par les différents services chargés de la lutte antiterroriste.
Mahiedine Merabet et Clément Baur sont typiques de ces nouveaux terroristes, sorte d’émules du patient zéro Mohammed Merah. Tous deux délinquants multirécidivistes, ils se sont connus alors qu’ils partageaient une même cellule dans la prison de Sequedin près de Lille. La promiscuité inhérente à l’expérience carcérale aura achevé de rapprocher les deux hommes qui finirent par adhérer à l’idéologie takfiriste, probablement pour se laver des souillures que cause une vie marginale.
Précisons que Clément Baur, Français d’origine européenne, se serait converti à l’islam aux côtés de la communauté tchétchène de Nice avec laquelle il continuait à entretenir d’étroites relations. L’enquête dira si ces immigrés venus de Russie ont aidé à fournir les armes… Les armes, venons-y. Messieurs Merabet et Baur avaient réussi à se constituer un arsenal impressionnant : trois kilos de TATP (explosif artisanal surnommé la « mère de Satan »), un fusil-mitrailleur de type Uzi, trois armes de poing munies de silencieux ou bien encore des couteaux de chasse…
De quoi provoquer un massacre atroce. Où comptaient-ils frapper ? Si les enquêteurs assurent que l’attaque devait viser un ou des candidats à l’élection présidentielle, nous n’en savons guère plus à l’heure où j’écris ces lignes. Toutefois, une vidéo de revendication envoyée à l’État islamique a été retrouvée par les enquêteurs de la DGSI, sur laquelle on verrait une couverture du journal Le Monde présentant une photographie de François Fillon. Arrêtés à Marseille, les deux hommes pouvaient aussi viser le dernier meeting de Marine Le Pen dans la belle Phocéenne… Emmanuel Macron aurait été, lui aussi, menacé.
Cette histoire ne nous apprend rien mais confirme tout ce que nous savons déjà :
- Les prisons françaises sont des universités pour les djihadistes. Songez que celle de Sequedin accueillerait près de 70 % de détenus de confession musulmane, selon le Washington Post…
- La « déradicalisation » ne fonctionne jamais dans des pays qui ne sont pas de culture musulmane. Ce qui est, jusqu’à preuve du contraire, le cas de la France.
- Notre pays est littéralement gangrené par le fléau islamiste qui pourrit des quartiers entiers et toute une génération de personnes nées en France, parfois pas même issues de l’immigration… Nous n’en sommes donc qu’au début d’un long conflit de basse intensité qui pourrait s’étendre sur plus d’une décennie.
- L’État doit être d’une fermeté extrême pour extraire le virus. En outre, un grand malade ne doit pas s’exposer au danger extérieur. Il faut donc arrêter l’immigration de peuplement et être beaucoup plus strict. Il s’agit d’un devoir collectif qui s’impose à la France.
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