Souveraineté : nos entreprises « sensibles » passent sous capitaux étrangers
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C’est une loi immuable de la nature : un animal jeune, vieux, malade, affaibli devient la cible des prédateurs. Les entreprises françaises, notamment les entreprises dites « sensibles », sont-elles passées du camp des prédateurs à celui des proies des investisseurs étrangers ? Selon des chiffres recueillis par Les Échos dans le dernier rapport annuel du Trésor sur le contrôle des investissements étrangers en France, 131 entreprises françaises « sensibles » sont passées dans les mains de capitaux étrangers, en 2022, sur 325 dossiers déposés à Bercy. Plus d’un sur trois.
Les entreprises « sensibles », c’est cette crème de notre savoir-faire qui touche à la sécurité ou aux intérêts stratégiques du pays. Où commence l’intérêt national et où finit-il ? L’État français a détouré précisément ce domaine.
« Les relations financières entre la France et l’étranger sont libres, précise officiellement le Trésor public. Par exception, dans des secteurs limitativement énumérés, touchant à la défense nationale ou susceptibles de mettre en jeu l'ordre public et des activités essentielles à la garantie des intérêts du pays, l'article L. 151-3 du Code monétaire et financier soumet les investissements étrangers à une procédure d’autorisation préalable. »
Des pépites françaises stratégiques et potentiellement dangereuses pour nos intérêts passent ainsi, tous les ans, dans les mains d’entreprises étrangères. Cette année, Les Échos citent le cas de la fameuse et seule agence française de conseil spécialisée dans les assemblées générales d’entreprises Proxinvest (Glass Lewis). Le leader français de l’intelligence économique ADIT est passé sous le contrôle du fonds canadien Sagard. Le spécialiste de l’électricité verte Plüm a rejoint le Britannique Octopus Energy. La liste est longue. Elle est dominée par les États-Unis, le Royaume-Uni et le Canada. La Chine fait largement son marché en France et en Europe. L’Europe qui doit contrôler les mêmes points de souveraineté et ne contrôle rien : en 2020, sur près de 1.800 dossiers, sept seulement ont été rejetés par nos fonctionnaires européens bien nourris.
Bercy assure qu’il a imposé, dans la moitié des cas, le maintien du siège et/ou des emplois en France. Un lot de consolation… temporaire. Car la France est prise entre le marteau du fonctionnement du marché et l’enclume de ses intérêts stratégiques. « La priorité demeure la protection de nos intérêts nationaux, tout en veillant à l’attractivité et à l’ouverture aux investisseurs étrangers », explique le Trésor, qui se félicite, par ailleurs, de l’augmentation des investissements étrangers dans l’Hexagone.
Au lieu de cet « en même temps » intenable, la France devrait d’abord revoir la liste de ses secteurs stratégiques, qui comprennent l'énergie, la défense, les transports, l'alimentation ou les biotechnologies. Mais aussi « l'édition, l'impression ou la distribution des publications de presse d'information politique et générale ». Pourquoi ?
La France devrait surtout être prête, pour conserver ses joyaux, à investir temporairement dans ces entreprises, lorsque les candidats français manquent, via des fonds d’État. Cette utilisation de nos fonds publics serait plus porteuse d’avenir que bien d’autres dépenses, les subventions à fonds perdus à Mayotte ou aux pays d'immigration par exemple. Encore faut-il, pour cela, abandonner le bêlement européiste pour une politique de souveraineté, française authentique et courageuse.
Le 11 octobre 2022, le député RN Alexandre Loubet tançait avec véhémence le même Bruno Le Maire sur le rachat, par un groupe américain, de l’entreprise Exxcelia, qui se trouve sur sa circonscription : « Monsieur Le Maire, vous avez travaillé il fut un temps pour Dominique de Villepin qui avait dénoncé la lâcheté de ceux qui refusent de défendre les intérêts de la France. Aujourd’hui, le lâche, c’est vous ! » Furieux, Bruno Le Maire avait demandé des excuses officielles au député « pour avoir employé le terme de lâche à une personne (sic) qui a toujours fait preuve de courage dans son engagement politique […] ».
Depuis, faute de repreneur français, Exxelia, qui fabrique des éléments du Rafale notamment, est passée sous pavillon américain (HEICO). Le ministre et le filet mis en place ont des trous : le dispositif est peut-être... un peu trop lâche.
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Bruno Le Maire
44 commentaires
Une France en état de mort cérébrale qui vend ses bijoux de famille pour retarder sa fin programmée que restera t il de notre beau pays? Rien ou que le pire modèle sociétal
ha ha ha ! Et le Macron veut réindustrialisé la France. Lui qui vend à tour de bras ce que la France a de mieux. Il est peut-être temps que le carnage cesse ! A quand la destitution du stagiaire incompétent de l’Elysée ? Qu’attendent le sénat et l’assemblée nationale ?
Le meilleur moyen de créer l’UE maroniste est de couper tout moyen stratégique à la France. Ainsi en cas de frexit il y aura un reste d’armée mais comme celle de zelensky sans armes ni munitions …et là il serait étonnant que poutine nous fournisse des armes par exemple contre l’allemagne qui adore nous déclarer la guerre….
Mais soyons réaliste l’UE se meurt et l’economie l’achèvera…et les investisseurs aiment le fric.
De toute manier un dirigeant qui « en a » fera comme comme Nasser l’a fait du canal de Suez ; nationalisations ans indemnité….
Ces incapables malhonnêtes nous mentent en permanence. Et dire que Macron osait parler de reindustrialisation pour reconstruire notre souveraineté ! Quelle honte !
Ce n’est pas de cette façon que la France va se réindustrialiser, selon le discours de Macron, c’est se tirer une balle dans le pied.
Le dépeçage En Marche à pas cadencés, à bas bruit, sans que les TV françaises n’en fassent un écho sans cesse reproduit….C’était à prévoir, car comme le dit le Député N Dupont Aignan qui n’a peur de rien, Macron agit en Gouverneur…et je rajoute, pour l’Hégémonie de sa Loge sous contrôle U S….Et maintenant dans sa propagande il fait le tour de France pour dire qu’il crée des emplois…a Dunkerque ! c’était le replis…..Macron va nous vendre la remontée de l’Enfer de la France….et grâce à Lui…..J’agite ma casserole !
J’adore l’expression « bêlement européiste ». Tellement réaliste ! Le mouton français peut être content qu’on le tonde pour vendre sa laine …. et finalement qu’on l’emmène à l’abattoir. Comme aurait pu chanter Sardou : « La VanderLeyen nous ment, on la suit aveuglément, …. en bêlant ! »
Et c’est lui , le « bulot » qui a voulu mettre l’économie Russe a terre ! LOL ! La notre croule et l’inflation ne cesse de grimper , et il doit bien se marrer Poutine .
serait cela la remontada voulue par le président ?
Que voulez-vous, un ministre ne peut tout faire, s’occuper de nos entreprises et permettent à nos investisseurs de continuer à les contrôler et en même temps écrire les divagations d’un « anus dilaté ». C’est comme pour conduire, il faut choisir, travailler pour la France ou bien écrire des gaudrioles pour remplir son portefeuille .
Et le grand timonier declare vouloir défendre la souveraineté industrielle !!!
Macron et son sbire Le Maire, le tombeur de l’économie Russe, vendent la France à l’encan, particulièrement aux USA.
Quand nos gouvernants auront-ils le courage d’empêcher le sabordage de nos industrie stratégiques ? Là il y a matière à légiférer , bien plus que de gaspiller son temps et notre argent à pavoiser et décorer nos mairies.
Entreprises pour la plupart rachetées avec des billets verts imprimés au fur et à mesure, ou des lignes de swift immatérielles créées à l’infini … Et on se moque de ceux qui croient encore dans le futur de la relique barbare, l’or ! Nous ne sommes peut-être pas des barbares, mais nous sommes comme des iroquois, des mohicans ou des hurons, dont la souveraineté est vendue petit à petit, non plus par de la verroterie, mais par du papier vert dont le pays emetteur se débarrasse, parce que le dollar ne sera bientôt plus accepté que par les arriérés qui gouvernent l’Europe.
Monsieur LE MAIRE ,l’écrivain, offensé…je rigole.
La mondialisation heureuse chère à MACRON , on voit ce que cela donne avec la guerre en UKRAINE,les entreprises
françaises ont dû brader leurs avoirs en RUSSIE .Et les entreprises étrangères qui prennent le contrôle des
entreprises françaises souvent les ferment au bout de quelques années en emportant leur savoir.