[Satire à vue] Pour Anne Hidalgo, le roi Midas est un garage

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En des temps reculés, Anne Hidalgo portait sa voiture à réviser chez le roi Midas. Réputés pour changer en or tout ce qu'ils touchaient, les mécaniciens lui rendaient un joyau qu'elle revendait pour s'acheter des vélos. C'est ainsi qu'après avoir constitué un parc de millions de bicyclettes, elle fut jugée en mesure de désorganiser la circulation dans la capitale et put accéder au poste de maire que Bertrand Delanoë lui promettait depuis l'Antiquité. Cette légende qui se colporte de socialiste à socialiste depuis des siècles a vu son authenticité confirmée lors du dernier Conseil de Paris.

Au cours de cette séance, le vice président du groupe Changer Paris, David Alphand, interpelle Anne Hidalgo sur la gestion calamiteuse de la ville. Pour illustrer son propos, il la compare à un roi Midas inversé : « Il transformait tout ce qu’il touchait en or. Vous, madame Hildago, vous êtes l’exact contraire, vous êtes l’anti-Midas, tout ce que vous touchez, y compris l’or des Parisiens, vous le transformez en plomb. » La mise en cause inventorie l'étendue de sa culture. « Midas, Midas voyons voir... De quoi parle-t-il ? » Puis elle se remémore les temps anciens où elle amenait sa voiture dans un garage du réseau Midas. « Changez de pot en 30 minutes ! » Le slogan de l'époque lui revient. Malgré sa lourde charge, ses souvenirs sont intacts. Midas, Norauto, Carglass : elle connaît toutes les grandes figures de la mythologie grecque. Mais comme tout cela est loin. « Je n'ai plus de voiture, donc je ne sais pas du tout à quelle référence de Midas vous faites ici ? Ça doit être culturel... » lance-t-elle au micro du Conseil. L'intervenant a-t-il voulu faire allusion au garage de la rue de Rome ou à celui du quai des Célestins ? L'opposition a cette fâcheuse manie de tout ramener à l'univers automobile alors qu'elle n'a pas la culture nécessaire.

À la suite de cette réaction niveau bac-5, l'entourage de l'érudite sort les pagaies. Le courant est fort et le bateau prend l'eau, mais le fan club va ramer fort pour justifier la bourde culturelle de son idole : « Ce que l’on n’entend pas, car le seul micro ouvert est celui de la maire, c’est que ses adjoints étaient en train de faire des plaisanteries sur les changements de pneus et de pot d’échappement chez Midas. C’est à cela que la maire a réagi. » Non. Les chances qu'ils remportent une médaille d'or en aviron sont désespérées. Le coup du micro pour répondre à des commentaires officieux ne marche pas. Une concurrente se risque sur le terrain d'une ruse fumeuse qui aurait été utilisée pour ramener l'opposition sur son obsession automobile. Ça ne marche pas non plus. Anne Hidalgo a laissé clairement entendre qu'elle ne connaissait du roi Midas que les ponts élévateurs et les ateliers de réparation. Avec la réflexion « Demain, on redécouvre ce que c'est, que de faire de la politique », cette dernière a l'outrecuidance de le prendre de haut. Du haut du pont élévateur en question. Seule hauteur à laquelle ils peuvent prétendre.

Jany Leroy
Jany Leroy
Chroniqueur à BVoltaire, auteur pour la télévision (Stéphane Collaro, Bêbête show, Jean-Luc Delarue...)

Vos commentaires

43 commentaires

    • Comment cette femme a-t-elle pu gravir les échelons à ce point?
      Principe de Peter ou promotion canapé?
      D’ordinaire je ne me permettrais jamais ce genre de supputations, mais là, il faut bien admettre que Mme Hidalgo a une culture générale inférieur à l’énorme majorité des ouvriers non qualifiés de France et même d’une bonne partie du monde.
      Alors comment est-elle arrivée là? Quelle est sa légitimité?

  1. Avec un peu de charité on pourrait dire « pauvre femme » Malheureusement c’est comme ça à tous les étages et on est obligés de dire « mon pauvre pays ».

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