[Satire à vue] Ce maire EELV va-t-il couper l’herbe sous le pied des dealers ?

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Le serpent de mer de la légalisation du cannabis réapparaît à Bègles, près de Bordeaux. Dans une lettre envoyée à Emmanuel Macron, le maire écolo, Clément Rossignol-Puech, se propose de dompter la bête. Sa ville pourrait être le terrain d'une tentative de vente presque légalisée du produit. Les bémols au projet abondent. Contrôle, encadrement, service après-vente, pétards light. Du léger. Un peu joyeux, mais pas trop. De la fumette pour rastas du samedi soir.

Dans une interview accordée à 20 Minutes, monsieur le maire douche les espoirs des consommateurs qui commençaient à chanter « À Joinville-le-Pont, ponpon, demain nous irons ». Non, Bègles ne sera pas le supermarché de la substance ramollissante. Il s'agirait d'un test grandeur nature avec plein de bons sentiments dedans. À la suite du premier mariage gay célébré par le précurseur Mamère, la ville se verrait ainsi classée « lieu de toutes les batailles gagnées d'avance ». Bègles, ville laboratoire. Ici, on essaye ce qui vous attend !

L'initiateur du projet justifie sa démarche par les arguments habituels et énonce quelques faits surprenants. Ainsi, la France pratiquerait, en vain, la politique la plus répressive d'Europe. Allons, bon. Les dealers ayant pignon sur rue acquiescent. Il devient impossible de travailler quand une voiture de police passe sirène hurlante pour se rendre sur les lieux d'une agression à l'arme blanche. Le trafic pâtit de ces va-et-vient incessants. Malgré cette pression infernale, les réseaux sous-terrain prospèrent. C'est à n'y rien comprendre.

De toute urgence, coupons l'herbe sous le pied à ce commerce que nous n'osons pas stopper net. Les automobilistes ont pu survivre à une tolérance zéro. Mais qu'en serait-il de ces banlieues fragiles, livrées aux brutalités policières ? Soit, Clément Rossignol-Puech ne veut être en aucun cas l'apôtre de la consommation de cannabis. La bonne foi transparaît de ses déclarations : « La légalisation permettrait aussi de proposer des produits encadrés en termes de taux de concentration de THC. Donc, la consommation diminuerait et les produits seraient moins toxiques. » Aux innocents les mains pleines. Il est à craindre que la vente parallèle de cannabis avec forte présence de substance active continue à fournir la clientèle concernée. À demi-mesure, demi-résultat. Une limitation des alcools à faible titrage entraînerait immanquablement un trafic de vodka, whisky et tord-boyaux divers. Phénomène déjà constaté en d'autres cieux. Le monde de l'évasion factice ne supporte pas l'entre-deux.

Open bar ou répression massive, le technocrate ne parvient pas à choisir. La Hollande, citée en exemple, a vu effectivement son trafic de cannabis en centre-ville disparaître... pour être remplacé par des vendeurs à la sauvette de cocaïne. Plus discrets, moins envahissants, mais porteurs de la menace d'une escalade dans la recherche d'une fuite de soi-même. Entre autres résultats bénéfiques, Clément Rossignol-Puech pense parvenir à une réduction de la consommation sur sa commune : « Je ne fais pas l’apologie du cannabis, je ne souhaite pas développer sa consommation, c’est le contraire ! » Sa réussite nous apporterait bonheur et effet paradisiaque. Sans débourser un euro ! L'accoutumance à la joie de vivre nous perdra.

Jany Leroy
Jany Leroy
Chroniqueur à BVoltaire, auteur pour la télévision (Stéphane Collaro, Bêbête show, Jean-Luc Delarue...)

Vos commentaires

9 commentaires

  1. Il me semble que le seul véritable moyen de mettre un terme au trafic de stupéfiants et aux activités des trafiquants et par conséquent à tous les inconvénients qu’ils génèrent consiste dans une totale libéralisation du commerce de ces drogues. Les adeptes de ces produits doivent assumer leurs addictions et leurs conséquences. Les décès qui leur sont liés doivent être considérés comme l’un des moyens de la sélection naturelle. Il n’y a aucune raison qui justifie que la collectivité nationale supporte les coûts et la délinquance qui sont générés par la consommation de stupéfiants.

  2. Il st bien joli le Rossignol en question mais il priverait certains pays d’une part importante de leurs production à l’exportation . Je ne citerais pas les pays en question , dont un en particulier ,mais tout le monde a deviné !

  3. Ah ces écolos de pacotilles ils seront toujours de grands rêveurs qui nous casse les pieds avec leurs idées éteintes

  4. Rossignol me dit quelque chose, avant Mamere , il y avait un maire que s’appelait Rossignol d’obédience communiste.
    Peut-être un homonyme, ou peut-être..un parent. C’est incroyable comment le premier magistrat d’une ville se permet d’être apparenté à un dealer. AHURISSANT.

    • Ils font tous partie de la même mafia. La seule différence, c’est que maintenant ils n’ont même plus la pudeur de se cacher.

  5. Le problème ce n’est pas le cannabis, c’est le banditisme. Si le cannabis ne rapporte plus, les dealers n’iront pas revendre leurs voitures allemandes contre des Dacia pour aller trimer sur le chantier ou à l’usine et encore moins donner des conférences au Collège de France (bien que la plupart soit des universitaires selon M. Viard). Non, la criminalité s’adaptera, comme toujours. Ils passeront à la vente d’autres drogues, ou pire à des activités violentes comme les braquages, ou la prostitution. Car en France, le crime paie et c’est là tout le problème.

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