Réforme des retraites : Édouard Philippe plus macroniste que Macron ?
Édouard Philippe vient d'accorder au Parisien un entretien où il plaide pour un report de l'âge de départ à la retraite à 65, voire 67 ans. Se montrerait-il plus royaliste que le roi, auquel il aimerait bien succéder ? S'il fait de la surenchère pour montrer qu'il existe, sa politique ne se distingue guère de celle de Macron.
Cet entretien survient alors que le ministre du Travail, Olivier Dussopt, a donné le coup d’envoi de la « concertation » sur la réforme des retraites. L'ancien Premier ministre assure que « [son] objectif n’est pas de plaider pour la solution la plus dure afin d’emmerder le monde », mais il ne voit pas comment la France pourrait se distinguer des autres pays européens qui reportent tous l'âge de la retraite, comme l'Allemagne et l'Italie qui « ont choisi 67 ans ». Il concède que « si on fait 65 ans et que cela marche, cela [lui] va très bien ». Au-delà, il faudra, bien sûr, tenir compte des longues carrières.
Arrêtons-nous un instant sur les motifs qu'il invoque pour justifier sa position. C'est d'abord le vieillissement de la population, qui réduit le rapport entre le nombre d’actifs qui financent les retraites et le nombre de retraités. C'est ensuite « un déficit important et une dépense publique qui progresse » : une réforme des retraites permettrait de limiter l'endettement de la France. C'est enfin la nécessité de revenir au respect des critères de convergence du traité de Maastricht : la France, rappelle-t-il, a fixé « un retour à 3 % de déficit vers 2027 », contrairement aux autres pays qui visent cet objectif pour 2025.
Si l'on comprend bien, cette réforme vise moins à équilibrer les comptes du système des retraites – nécessité que personne ne conteste – qu'à réduire la dette publique, qui ne provient pas que des retraites, et à dégager des marges budgétaires pour d'autres chantiers. Olivia Grégoire, la porte-parole du gouvernement, avait, le 2 juin 2022, reconnu que la réforme était « indispensable » pour « financer les grandes priorités » du quinquennat. En septembre, devant les journalistes de l'Association de la presse présidentielle, Macron l'a répété.
Pas plus que le chef de l'État Édouard Philippe ne prête la moindre attention aux études qui montrent qu'on pourrait assurer l'équilibre des comptes, d'ici 2032, sans toucher à l'âge légal ni à la durée de cotisation, notamment avec une hausse de dix points du taux d'emploi des seniors. Ils n'évoquent pas non plus, puisque la population vieillit, la mise en œuvre d'une véritable politique familiale. Ils pensent et agissent en technocrates, plus soucieux de suivre les directives de Bruxelles que de trouver des solutions justes et équitables qui aillent dans l'intérêt des Français.
Interrogé sur la politique migratoire, Édouard Philippe estime qu'établir des « quotas par professions » lui paraît « parfaitement envisageable », ajoutant qu'« on a besoin de compétences, de faire venir des gens ». Il ne s'éloigne qu'en apparence du sujet des retraites : pour lui comme pour Macron, les immigrés peuvent compenser le déficit démographique et sont indispensables pour faire tourner l'économie du pays tout en faisant rentrer des cotisations. Les technocrates ne s'embarrassent guère de savoir s'ils ont l'intention de s'assimiler et, comme on dit, de « faire nation ».
Une preuve de plus que la politique de nos dirigeants n'est inspirée que par des considérations matérielles et financières, tout le reste n'est pour eux qu'accessoire. Il leur manque une vision de l'avenir, « un supplément d'âme », pour reprendre la formule de Bergson, qui redonnerait de l'espoir aux Français. Il serait temps de les mettre en retraite anticipée !
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33 commentaires
Et le pire, dans tout ça, c’est qu’il est le favori des Français pour la prochaine présidentielle…
Qu’il reste ou il est le « Philippe » ; Nous en avons soupés de ces énarques avec leurs égos hypertrophiés . On peut observer dans quel état ils ont mis la FRANCE . Les Français subissent depuis des lustres leurs incompétences . L’actuel locataire de l’élysée ,lui c’est le pompon , c’est même abyssal . Des énarques qui ont cumulés plus de 2500 milliards de dettes ; près de 8 millions de chomeurs ; 9 millions de pauvres ; signés tous les déficits depuis 40 ans , qui sont occupés de détruire identité Française avec cette immigration mortifère et qui continuent a nous prendre pour des demeurés , des sans dents etc ,la liste n’est pas exausthive !
Macron bis ! Encore un qui traine des casseroles. Décidément ces gens là ne doutent de rien, ils ont tous les culots. Qu’il nous rende servie, qu’il la boucle et s’occupe de sa ville.
Et s’il s’occupait plutôt de ce qui se passe dans le port de sa bonne ville du Havre ce petit-fils de docker à la barbe de père noël ? Le port du Havre, porte ouverte sur la France du trafic de cocaïne !
Après Manuel « Macron, la réélection », voici « Edouard Philippe, Le Retour » !
Décidemment, dans ce pays, l’incompétence et les échecs qui en témoignent vont finir par devenir les références indispensables à tout calamiteux en quête de « comeback » !!!
Misère de misère !!!
La solution est pourtant toute simple : réduire l’espérance de vie de tous. Puisqu’on en est aux calculs sordides…
Je constate une relation avec l’immigration !
L’observatoire de l’immigration indique que « 255 675 titres de séjour ont été accordés à des immigrés non européens (i.e. hors EEE) en moyenne chaque année entre 2017 et 2021 sous la Présidence Macron, contre en moyenne 217 463 durant la période 2012-2017… Cela représente 1 278 374 nouveaux premiers titres de séjour attribués sous la présidence Macron. …/… En 2021, le stock de permis de séjour atteint un niveau inégalé de 3 450 189…
Sans attendre une immigration par compétences (alors que nos étudiants qui ont été détournés de certaines formations, dont médecine !), avec autant d’arrivées de CHANCES POUR LA FRANCE dans la force de l’âge, ne devrait pas se poser la question de la compensation démographique…
Nos décrépitudes politiques se targuant d’être des élites nous auraient caché qu’en réalité les CHNANCES POUR LA FRANCE étaient des CHARGES POUR LA FRANCE ?
Quand on en est à 3000 milliards de dette, on peut dire que la monnaie n’a plus aucun sens et que n’importe quel singe en col roulé ferait aussi bien que notre normalien -supérieur- préposé aux finances
Encore un dont l’inutilité n’est plus à démontrer.
La politique de nos dirigeants est en effet avant tout inspirée de considérations matérielles et financières (sauf quand il s agit de lutter contre le réchauffement climatique où on peut se donner les moyens de payer plus cher l énergie). Mais le pouvoir achat n’a t il pas été ces dernières décennies la constante préoccupation n°1 de l’électorat auquel ils doivent se soumettre pour être élus ? « Du pain et des jeux » cela suffit encore aujourd’hui à contenter une majorité électorale.
N’oublions jamais que ce type a imposé la limitation de vitesse à 80 km/h contre toute nécessité démontrée et contre la volonté de la majorité des automobilistes. Sans doute ne s’agissait-il, pour lui, que de jouir du plaisir sadique d’abuser de sa position pour emmerder gratuitement les Français.