Prière musulmane dans une église de Paris : le curé se dit « choqué »
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C’est une vidéo qui a largement tourné sur les réseaux. Et pour cause ! On y voit un homme vêtu d’une djellaba blanche rejoindre lentement le chœur d’une église, monter sur l’estrade et s’immobiliser. S’ensuivent alors cinq longues minutes pendant lesquelles l’individu psalmodie un chant musulman face à l’assistance médusée. La scène s’est déroulée le 11 novembre dernier, à l’église de la Sainte-Trinité, à Paris.
Un « appel à la prière » a été chanté le 11 novembre dernier dans l'église de la Sainte-Trinité à Paris par un homme vêtu en djellaba pic.twitter.com/KXe7Prj2Sx
— Fdesouche.com est une revue de presse (@F_Desouche) January 5, 2024
Suite au tollé engendré par cette vidéo sur plusieurs plates-formes, le curé de la paroisse s’est expliqué dans un communiqué. « Le 11 novembre 2023 a effectivement eu lieu, au sein de l’église de la Sainte-Trinité, un concert avec près de 200 artistes. Le programme était une messe pour la paix intitulée "L’Homme armé" et composée par Karl Jenkins. Ce concert a bien été validé l’année dernière par la personne alors responsable des concerts que nous accueillons ponctuellement dans notre édifice. […] Notre responsable ignorait l’étonnante structure de cette messe qui comporte aussi "l’appel à la prière" des musulmans. Contrairement à ce que certains commentaires laissent entendre – pour s’en réjouir ou pour s’en scandaliser –, il ne s’agissait ni d’une prière interreligieuse pour la paix dans notre église, ni même d’une rencontre interreligieuse au sein de notre paroisse. »
« Nous avons été choqués et vous pouvez l’être comme nous »
Pour sa défense, le curé plaide l’erreur de bonne foi. « Nous avons l’assurance que ce projet s’inscrivait dans une démarche de promotion de la paix à l’occasion de l’armistice, déclare-t-il. Dans l’intention des organisateurs et des artistes, il n’y avait aucune intention de choquer les paroissiens ou de manquer de respect à l’égard de l’édifice cultuel ; il n’y avait sans doute aucune volonté de promouvoir l’islam. » Le père Emmanuel Pinot n’en est pas moins lucide et comprend parfaitement l’indignation suscitée par l’événement. « Comme curé de la Trinité, si j’avais été personnellement informé que le programme de cette "Messe" de Karl Jenkins intégrait le chant de l’adhan par le musicien nantais Yassine Hawa, j’aurais refusé sans hésitation d’accueillir ce concert dans l’église placée sous ma responsabilité. Le texte chanté est en effet en contradiction obvie avec la foi chrétienne et n’avait donc pas sa place dans notre église, même à l’occasion d’un événement musical. Affirmer cela, ce n’est pas renoncer à la recherche de la paix par le dialogue, ce n’est pas non plus manquer de bienveillance envers les croyants d’autres religions, c’est au contraire se garder du relativisme qui, sous le couvert d’une prétendue tolérance, s’avère au final être un obstacle à un dialogue constructif et fécond. »
Ignorance et soumission
Finalement, l’aspect le plus désolant de toute cette histoire reste ce que le curé nomme « l’ignorance dont font souvent preuve les Occidentaux ». Comment lui donner tort, lorsqu’on voit ces centaines de catholiques applaudir chaudement un musulman qui est venu dans leur église proclamer qu’« Allah est le plus grand », qu’« il n'y a pas de Dieu hormis Allah » ? On leur crache au visage et ils ont l’air d’en redemander. Cette prière islamique avait déjà été scandée en 2019 dans la cathédrale des Invalides et, là aussi, l’assistance avait brillé par sa passivité. Comme le dit très justement - mais un peu trop tard - la paroisse de la Sainte-Trinité : « Le chant de l’adhan – pour peu qu’on en comprenne les paroles – n’avait pas sa place dans notre église. » Que se passerait-il, en effet, si un chrétien entrait dans une mosquée pour y brailler que Mahomet est un faux prophète ?
On ne le répétera jamais assez : l’islam n’est pas le christianisme des musulmans. Il s’agit d’une religion d’une tout autre nature, volontiers belliqueuse, profondément suprémaciste et dans laquelle les appels à la conversion ou à la destruction des infidèles sont légion. La tolérance et l’œcuménisme n’ont jamais été des valeurs islamiques. Il serait temps que chacun en prenne bonne note.
34 commentaires
Allez faire une prière chrétienne » catholique ‘ dans une mosquée vous verrez…. .et l’on prétend qu’il y a compatibilité dans ce domaine comme dans d’autres……
Monde de rêveurs aveugles et sourds.
Et nous entendons un curé dire qu’il est choqué, c’est tout ? Celui qui ne l’est pas du tout c’est le musulman qui priait. Si le message manque de clarté, quoi dire,
Pour juger il faut avoir lu le Coran. En effet il s’agit d’un « bouquin » qui n’est ni plus ni moins qu’un ensemble d’écrits polico-religieux, qui incarne une idéologie de conquêtes du monde. Il s’agit bien de l’appel à la prière.
Ne pas oublier qu’en février 2022, au cours d’un rassemblement islamo-chrétien, dans l’église St Sulpice, a été récitée la Basmala ”Que la paix soit sur le prophète Muhammad ainsi que tous les prophètes et messagers” Rappelons que ledit Muhammad nia la divinité de Notre-Seigneur Jésus-Christ et fut un persécuteur de chrétiens… Prononcer ces formules à l’autel, dans l’axe du tabernacle, est une profanation, un blasphème, qui a nécessité une messe de réparation.
Je constate que les provocations continuent au sein de nos églises, les chrétiens n’ayant toujours rien compris à l’islam , qui décrète que dès qu’une prière de ce type est prononcée dans une église, celle-ci devient terre d’islam !!!
Et que dire de la protestation des évêques contre la loi immigration et de la signature d’une pétition contre cette loi par le Secours Catholique ? Quel aveuglement !
A quand la conversion à l’islam de tous ceux qui ont applaudi? J’AI HONTE !!!
Et pourquoi personne ne c’est levé et a crier NONNNNN pas de ici
(Suite) J’ajoute… Réciter l’appel à la prière islamique (ou la Fatiha) dans une église transforme celle-ci de facto (et symboliquement) aux yeux des musulmans en une mosquée. Une messe de réparation ensuite est obligatoire. Les églises sont des lieux sacrés, ne sont pas faits pour des concerts profanes (ou d’une autre religion). A-t-on vu des imams ou recteurs de mosquées inviter les chrétiens à prier ou à des concerts dans leurs mosquées ? JAMAIS ! Le présumé « dialogue interreligieux islamo-chrétien » est à sens unique. FS
M. Kast,
Je vous cite : « cinq longues minutes pendant lesquelles l’individu psalmodie un chant musulman face à l’assistance médusée. » Ce n’est pas un chant musulman, c’est l’appel à la prière islamique (le adhan) du muezzin chargé d’appeler les fidèles musulmans à la prière cinq fois par jour : « Allah est le plus grand. J’atteste qu’il n’y a de dieu qu’Allah. J’atteste que Muhammed est le messager de Allah. Venez à la prière. Venez à la félicité. La prière est meilleure que le sommeil. Allah est le plus grand. Il n’y a de vraie divinité hormis Allah. »
Cordialement – FS
Je crois que pour certains , il leur faudra une deuxième vie pour comprendre . Trop tard , la tolérance à ses limites .
Encore une « provoc » et par peur et lâcheté ,on applaudit cette initiative !! Continuez vous ne risquez rien et ensuite les même qui on applaudi diront « si on avait su » !!
Toujours la naïveté occidentale et l’ égocentrisme de son évaluation des autres religions et cultures à l’aune de ses propres valeurs
A Strasbourg, une église, de bonne foi, avait accueilli un concert. Mais ce n’était pas du JS Bach. Une nana assise sur l’autel et des beuglements de musique techno. Alors, attention, ne prêter ou louer l’église qu’à des personnes de connaissance.
J’en connais un qui doit être ravi, c’est Papounet, l’imam caché
» Karl Jenkins »!
Il faut aimer ce compositeur.
Nous avons chanté (notre chorale) son Sabat Mater = une horreur (particulièrement le Paradisi, qui pour moi, toujours, ressemblait plus à l’arrivée en enfer qu’au paradis), chantée en diverses langues, avec un accompagnement un peu spécial, tout de moins pour moi, car il en faut pour tous les goûts, nombre d’auditeur ayant aimé.