Port du masque obligatoire : la révolte s’organise…

masque

Depuis le début de cette semaine, nous sommes contraints de porter le masque dans tous les lieux publics clos. Il faut, désormais, l’enfiler pour aller acheter sa baguette de pain, privant de notre sourire la boulangère masquée-gantée derrière sa vitre en plexy. Au rythme où vont les choses – je veux dire les injonctions sanitaires –, on va se retrouver en combinaison étanche avec les premiers frimas…

Quand on vit dans les contrées ensoleillées où le thermomètre est plus souvent au-dessus de 30° qu’en dessous, le masque est une torture. Ça gratte, ça irrite, on a le visage qui ruisselle, on se sent étouffer sous la buée des lunettes… Ah ah ! fait le médecin plastronnant au journal de 20 heures, que diriez-vous si vous étiez chirurgien ? Je dirais, cher monsieur, qu’il fait toujours très frisquet dans les blocs opératoires. Pour peu qu’on passe quelques heures sur la table, il arrive même qu’on y prenne froid.

Passons. Nous voilà, les flonflons éteints et les applaudissements des héros en veilleuse, revenus au temps du grand n’importe quoi. Ainsi la rumeur court ici que tout commerçant qui laisse entrer dans son établissement des individus non masqués encourt lui-même une amende de 70 euros. Je ne trouve pourtant rien d’officiel à ce sujet. Seule certitude : le non-port du masque dans les commerces est sanctionné d'une amende de 135 euros, pouvant grimper jusqu'à 1.500 euros en cas de récidive dans les 15 jours.

Je vous le dis en confidence : nous sommes des gagne-petit. Quelqu’un qui m’est très proche est arrivé de Montréal, dimanche soir. Prise de température par laser à l’aller, contrôles stricts à l’aéroport. Arrivée à Paris : foutoir intégral. Circulez, bonnes gens ! Ce qui l’attend au retour : deux semaines de confinement, avec contrôles inopinés et, à la clé, si l’on se promène dans le voisinage, six ans de prison et 750.000 dollars d’amende. Et là-bas, ce n’est pas comme ici : les peines sont appliquées, surtout pour les étrangers qui reprennent aussitôt le chemin du pays d’origine. Ça fait réfléchir…

Néanmoins, au Canada comme un peu partout dans le monde, la révolte s’organise. Les réfractaires lancent des pétitions, se rassemblent pour manifester et réclamer de pouvoir respirer librement. Ainsi, le 19 juillet, des manifestations ont eu lieu au Canada, au Royaume-Uni, en Asie… pour dénoncer à la fois les (supposés) méfaits du masque, son inefficacité et, surtout, l’enrégimentement de nos sociétés où, sous couvert de précautions sanitaires, on s’achemine chaque jour un peu plus vers la privation de liberté.

À Toronto, comme le rapporte France Info, « les anti-masques encouragent les réfractaires à se munir de fausses cartes d'exemption pour des questions d'insuffisance respiratoire, soulevant le manque d'oxygène que le masque entraînerait selon eux ». Surtout, ils pointent une mesure sans rapport avec les problèmes que nos pays vont devoir affronter, tel ce manifestant qui explique : « Ce dont nous avons besoin c'est sauver notre économie, ces masques sont une blague. »

En France, où tout est politique, on voit dans les anti-masques « une communauté hétérogène mêlant notamment opposants au gouvernement, défenseurs des libertés, complotistes et militants d'extrême droite » (le JDD).

Plus simplement, on peut craindre que cela ne fasse que créer une fracture supplémentaire dans nos sociétés : d’un côté des citoyens terrorisés acceptant toutes les injonctions liberticides au nom d’une hypothétique protection sanitaire ; de l’autre ceux qui réclament de pouvoir assumer un risque individuel et conserver la liberté de leurs choix de vie.

Marie Delarue
Marie Delarue
Journaliste à BV, artiste

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