[Point de vue] Judith Godrèche veut faire de la politique

Capture d'écran © Arte
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Entre postures, impostures et plans com', les hommes et les femmes politiques nous ont déjà habitués à faire leur cinéma. Aujourd'hui, le temps est venu au cinéma de faire de la politique. Si, comme on pouvait le lire sur les murs en Mai 68, tout était politique, aujourd'hui, tout n'est-il plus que cinéma ?

Dans ce contexte, la nouvelle égérie #MeToo dans sa mouture « valeurs républicaines », Judith Godrèche, tout fraîchement canonisée icône du combat contre les violences sexuelles, se lance. « Oui, je suis prête à faire de la politique, même si je ne sais pas encore la forme que ça prendra… Je sens un souffle et un devoir immense », dit-elle dans les colonnes de Libé. Godrèche, qui a vécu dès l’âge de 15 ans avec le réalisateur Benoît Jacquot, et qui a dénoncé quatre décennies plus tard cette relation abjecte, n'y va pas par quatre chemins.

La méritocratie a vécu

« Je veux tout faire péter », dit-elle dans Libé qui, pour rappel, titrait à l'époque « Apprenons l'amour à nos enfants », dans une apologie à peine voilée et sans fausse pudeur des sexualités dites « alternatives » (sic). Un « mix de Madonna et Mère Teresa », toujours selon Libé ; sauf que, contrairement à Godrèche, Mère Teresa, n'enlevait pas le bas pour Playboy en 2008. Mais au-delà de l'opportunité et, vraisemblablement, de l'opportunisme de Judith, la question qui se pose de plus en plus est la place et l'influence de nos « élites médiatiques » dans le pouvoir décisionnel en politique. Du cinéma de série B à la politique de série B, la transition par le biais du populisme des élites est vite faite.

Dans son ouvrage dystopique, The Rise of the Meritocracy, le sociologue britannique Michael Young définissait le néologisme de « méritocratie » comme un système politique dans lequel « les biens économiques et le pouvoir politique sont conférés à des individus sur la base du talent, de l’effort et de la réalisation, plutôt que la richesse ou la classe sociale ». À ce néologisme somme toute assez honorable succède de plus en plus celui de victimocratie. Victime, sur un CV, serait-il devenu un plus, une référence, une discrimination positive à l'embauche, une sorte de promotion canapé, tremplin victimaire pour un maroquin ?

Probablement de plus en plus, eu égard d'une part le monde dystopique dans lequel se vautre la politique de nos jours et, d'autre part, le paradigme de l'offensé ubiquitaire érigé en caste sociale distincte. Faire feu de tout bois ou faire de la politique de toute offense, même combat, ou quand le feu « jouir sans entrave » fait place à être victime sans ambages. Dans ce cadre, la créativité peut se révéler sans limites : à quand un non-binaire victime de transphobie ordinaire au ministère de l'Égalité femmes-hommes, le sans-papiers victime de racisme et de xénophobie à celui de l'Immigration, le multirécidiviste éternelle victime de la société à la Chancellerie ?

Mauvaises influences

L'élitisme démocratique politico-médiatique est déjà la norme. De plus en plus, un groupe sélectionné d'individus, considérés comme plus informés de par leur simple statut sociétal, s'évertue à influer sur des décisions au nom de la société dans son ensemble en dépit d'un manque d’expérience politique, de culture historique et d'une dépendance à l’égard des médias subsidiés.

Déjà en 2020, Ricky Gervais, dans son mémorable monologue aux Golden Globes, lançait à l'attention d'un parterre de célébrités : « Vous n'êtes pas en position de faire la leçon au public sur quoi que ce soit. Vous ne connaissez rien du monde réel. La plupart d'entre vous ont passé moins de temps à l'école que Greta Thunberg. » On ne saurait mieux dire.

Vos commentaires

49 commentaires

  1. Je ne pense pas que des comédiens chanteurs artistes qui disent ce qu’ils pensent influencent ou peuvent influencer les Français, du moins pas les Français intelligents ! tous les politiques sont de comédiens, ils mentent sans rougir ils jurent et jouent leur rôle, un jour de gauche l’autre jour de droite…à la fin macronistes…..tout est bon pour rester au pouvoir et avoir une belle vie sans travailler…il suffit de mentir !

  2. CINÉMA ET POLITIQUE ! QUELLE DIFFERENCE ?? AUCUNE !! LA SOUPE EST AUSSI BONNE ET PAYÉE AUSSI PAR NOS IMPOTS
    pour ceux qui comme moi ont deja côtoyé professionnellement ces milieux savons tres bien que dans les 2 cas ce ne sont que des parasites nantis à l’égo démesuré , qui estiment que tout leur est dû ! Passer d’un milieu pourri et hypocrite à un autre se fera sans aucun problème d’adaptation !
    reste a savoir si les escrocs /menteurs de métiers se laisseront damer le pion par cette nouvelle concurrence venue du grand écran ?
    Nous sommes pourtant loin d’être en manque de « politocardes » fumistes aux déclarations affligeantes de stupidité … ce sera une bouche inutile de plus à nourrir….

  3. Pourquoi se gêner ? Le wokisme institutionnel lui trace le chemin. Elle aura les médias ( ordinaires ) etc Cette classe sociale d’assistés écolo-artisto-fémino-politico etc ( gavée de subventions etc ) à besoin de porte-paroles afin de justifier leurs outrances ! Que fait la vraie justice ?

  4. si elle entre en politique espérons qu’elle sera plus réactive et qu’elle n’attendra pas 40 ans pour répondre à une question

  5. Voilà donc ce qu’elle chercherait à obtenir après tout le « ramdam » vrai ou faux qu’elle a cherché à faire après en avoir bien profité
    Comme quoi, elle est prête à tout pour continuer à fortifier ses moyens matériels d’existence. Après l’épisode du soit disant viol, voici celui du soit disant vote….!

  6. Après tout pourquoi elle ne ferai de la politique, surtout lorsque nous voyons le niveau intellectuel de certains politicard notamment chez LFI

  7. Cette personne a certes sa place dans le concert de la politique mais seulement dans la mouvance Lfiste , le fait d’ avoir été mise sur le devant de la scène médiatico-politique lui est montée à la tête , il est vrai d’autre part que les revendications qu’elle argumente sont peu ou prou celles portées exclusivement par l’ ultra gauche islamo wokiste.

  8. C’est parfait qu’elle fasse de la politique sûrement chez LFI et comme ça nous ne la reverrons plus.

  9. Dans la France infantilisée d’aujourd’hui, les seules personnes qui ont droit à espérer une prise en considération sont les « victimes ». Les autres sont présumés être des bourreaux à punir. Cela s’accorde parfaitement avec la politique-spectacle qui nous tient lieu de gouvernement.

  10. Quelle reste chez elle aucunes cultures surtout en politique fait du cinéma un point c’est tout de plus je n’ai jamais rien vu d’elle

  11. Les politiques font du théâtre et les comédiens font de la politique l’inversion des valeurs est l’Alpha et l’ Omega de cette engeance qui nous veulent du bien mais qui ne font que brasser du Vent

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