Paris : un « centre d’art LGBTQIA+ » pour lutter contre Trump, Orbán et Meloni

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Un vrai plébiscite. Mercredi 22 mai dernier, le Conseil de Paris a adopté à l’unanimité la proposition de créer un centre d’art LGBTQIA+ dans la capitale. L’objectif ? « Célébrer » ces expressions artistiques, « les mettre en valeur », « en être fiers, et les faire connaître au plus grand nombre », a détaillé Pierre-Yves Bournazel, conseiller de Paris et du XVIIIe arrondissement et initiateur du projet.


Il faut croire que notre belle capitale n’en fait pas suffisamment pour la minorité LGBT. Paris se prépare activement en vue de la prochaine « marche des fiertés » et vient aussi d’organiser, le 17 mai, un « Bal de l’amour » sur la place de l’Hôtel-de-Ville pour célébrer les onze ans de la loi du mariage pour tous, mais ça n’est pas encore assez. « Contrairement à Berlin, Londres ou New York, Paris ne dispose toujours pas d’un musée valorisant la diversité des expressions artistiques et culturelles LGBTQIA+ », s’indigne ainsi Pierre-Yves Bournazel. Cet impair est désormais réparé.


La création de ce centre d’art est d’autant plus indispensable que, selon cet élu classé à droite (ancien LR, aujourd'hui Horizons), « la culture LGBTQIA+ fait partie intégrante de l’identité et de l’histoire de Paris »« tant d’hommes et de femmes ont trouvé refuge ». Il s’agirait donc de reconnaître « de façon permanente la spécificité, la singularité et la richesse de l'apport » de cette communauté… Ah bon ? Que des minorités sexuelles se sentent plus libres d’exprimer leurs différences dans le Marais que dans certaines campagnes reculées, personne n’en disconvient. Mais que ces mêmes communautés « LGBTQIA+ » aient forgé l’identité de Paris, c’est plus discutable. On peut, en effet, songer à des personnalités homosexuelles qui, par leurs talents divers, ont contribué au rayonnement de la capitale, mais l’apport exceptionnel des « trans », « queers », « intersexués » et « asexuels » reste, en revanche, moins évident…

 

Un projet moins artistique que politique

Se pourrait-il que ce projet ne se limite pas à la création d’un simple centre d’art présentant « une collection permanente », « des expositions inédites » et « des performances artistiques » ? N’y aurait-il pas, derrière la belle façade multicolore, une volonté de capter des fonds publics au bénéfice d’un combat idéologique ? Si, et les élus parisiens ne s’en cachent d’ailleurs même pas. « C’est en portant de tels projets […] qu’on va éveiller les consciences et lutter contre toutes ces formes de nationalisme et de populisme, de Meloni à Trump et à Orbán, qui sont en train de démolir l’idée de progrès et d’égalité des droits », a ainsi clamé Pierre-Yves Bournazel, en séance.

Voilà donc le but, à long terme, du centre d’art LGBT de Paris : lutter contre les droites patriotes et diaboliser ceux qui seraient encore attachés à certaines valeurs traditionnelles. Pourtant, n’en déplaise à M. Bournazel et ses alliés de la gauche municipale, ce ne sont pas les électeurs de Viktor Orbán et Giorgia Meloni qui menacent la sécurité des gays à Paris. Si le nombre d'actes homophobes a encore augmenté de 15 %, au premier trimestre de cette année 2024 par rapport à la même période en 2023, les trumpistes et autres « nationalistes » n’y sont pour rien. Au lieu de proposer la création d’un centre d’art ou d’un autocollant permettant d’identifier les lieux de refuge pour les personnes LGBTQIA+ en cas d’attaque, la mairie de Paris ferait mieux d’ouvrir les yeux sur les origines de l’homophobie dans ce pays. Un indice, peut-être : selon une étude de l'IFOP de 2019, pour 63 % des musulmans vivant dans notre pays, l’homosexualité est vue comme une « maladie » ou une « perversion ». À bon entendeur...

Jean Kast
Jean Kast
Journaliste indépendant, culture et société

Vos commentaires

47 commentaires

  1. De quel droit, dans ce pays, des minorités de toutes obédiences veulent-elles imposer leurs lubies à la majorité ? C’est cela que la démocratie et la république sont devenues en France ? Il est temps que la majorité se rebiffe et restaure les vraies valeurs culturelles et morales qui fondent une nation.

  2. Je n’ai rien , mais alors absolument rien contre eux , mais par pitié qu’ils nous lâchent la grappe . On ne voit plus qu’eux et leurs délires . A la fin , ils vont tellement nous gaver , qu’on finira par les détester . Imaginez que les hétéros , dont je suis , aient une visibilité ostensible proportionnelle , vu leur nombre . Invivable .
    Tout comme je n’ai nul besoin de connaître votre religion ou philosophie , votre orientation sexuelle , je m’en tape ! Vous pouvez pratiquer vos relations sexuelles comme vous l’entendez . Mais ~bis repetita ~ lâchez-nous la grappe !

  3. NOOOON pas pour lutter contre ces gens mais pour sortir du fric dans le dos des Français car cette lutte est heureusement perdue d’avance.

  4. Dans quelques années, ce musée sera changé en mosquée (il n’y en a pas dans le Marais), …. comme Ste Sophie.

  5. Si je comprends bien il est plus important de se préoccuper de l’orientation sexuelle des « artistes » plutôt que de leurs oeuvres. Beau progrès !

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