Paris : un « centre d’art LGBTQIA+ » pour lutter contre Trump, Orbán et Meloni

Un vrai plébiscite. Mercredi 22 mai dernier, le Conseil de Paris a adopté à l’unanimité la proposition de créer un centre d’art LGBTQIA+ dans la capitale. L’objectif ? « Célébrer » ces expressions artistiques, « les mettre en valeur », « en être fiers, et les faire connaître au plus grand nombre », a détaillé Pierre-Yves Bournazel, conseiller de Paris et du XVIIIe arrondissement et initiateur du projet.
Heureux que le #ConseildeParis ait adopté à l’unanimité ma proposition de créer 1 Centre des expressions artistiques & culturelles #LGBT+
Ce projet s’inscrira au sein d’1 large concertation afin qu’il puisse être concrétisé collectivement.#Paris ️https://t.co/2aWsrlGiTp pic.twitter.com/sfxyTfe6FY
— PierreYves Bournazel (@pybournazel) May 23, 2024
Il faut croire que notre belle capitale n’en fait pas suffisamment pour la minorité LGBT. Paris se prépare activement en vue de la prochaine « marche des fiertés » et vient aussi d’organiser, le 17 mai, un « Bal de l’amour » sur la place de l’Hôtel-de-Ville pour célébrer les onze ans de la loi du mariage pour tous, mais ça n’est pas encore assez. « Contrairement à Berlin, Londres ou New York, Paris ne dispose toujours pas d’un musée valorisant la diversité des expressions artistiques et culturelles LGBTQIA+ », s’indigne ainsi Pierre-Yves Bournazel. Cet impair est désormais réparé.
Les élus/élues du #ConseildeParis ont voté à l’unanimité la création d’un centre d’art LGBTQIA+ dans la capitale proposé par @pybournazel ! @KonbiniFr https://t.co/yfbUerUO1k
— Team Bournazel (@PYBteam) May 24, 2024
La création de ce centre d’art est d’autant plus indispensable que, selon cet élu classé à droite (ancien LR, aujourd'hui Horizons), « la culture LGBTQIA+ fait partie intégrante de l’identité et de l’histoire de Paris » où « tant d’hommes et de femmes ont trouvé refuge ». Il s’agirait donc de reconnaître « de façon permanente la spécificité, la singularité et la richesse de l'apport » de cette communauté… Ah bon ? Que des minorités sexuelles se sentent plus libres d’exprimer leurs différences dans le Marais que dans certaines campagnes reculées, personne n’en disconvient. Mais que ces mêmes communautés « LGBTQIA+ » aient forgé l’identité de Paris, c’est plus discutable. On peut, en effet, songer à des personnalités homosexuelles qui, par leurs talents divers, ont contribué au rayonnement de la capitale, mais l’apport exceptionnel des « trans », « queers », « intersexués » et « asexuels » reste, en revanche, moins évident…
Un projet moins artistique que politique
Se pourrait-il que ce projet ne se limite pas à la création d’un simple centre d’art présentant « une collection permanente », « des expositions inédites » et « des performances artistiques » ? N’y aurait-il pas, derrière la belle façade multicolore, une volonté de capter des fonds publics au bénéfice d’un combat idéologique ? Si, et les élus parisiens ne s’en cachent d’ailleurs même pas. « C’est en portant de tels projets […] qu’on va éveiller les consciences et lutter contre toutes ces formes de nationalisme et de populisme, de Meloni à Trump et à Orbán, qui sont en train de démolir l’idée de progrès et d’égalité des droits », a ainsi clamé Pierre-Yves Bournazel, en séance.
Voilà donc le but, à long terme, du centre d’art LGBT de Paris : lutter contre les droites patriotes et diaboliser ceux qui seraient encore attachés à certaines valeurs traditionnelles. Pourtant, n’en déplaise à M. Bournazel et ses alliés de la gauche municipale, ce ne sont pas les électeurs de Viktor Orbán et Giorgia Meloni qui menacent la sécurité des gays à Paris. Si le nombre d'actes homophobes a encore augmenté de 15 %, au premier trimestre de cette année 2024 par rapport à la même période en 2023, les trumpistes et autres « nationalistes » n’y sont pour rien. Au lieu de proposer la création d’un centre d’art ou d’un autocollant permettant d’identifier les lieux de refuge pour les personnes LGBTQIA+ en cas d’attaque, la mairie de Paris ferait mieux d’ouvrir les yeux sur les origines de l’homophobie dans ce pays. Un indice, peut-être : selon une étude de l'IFOP de 2019, pour 63 % des musulmans vivant dans notre pays, l’homosexualité est vue comme une « maladie » ou une « perversion ». À bon entendeur...
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47 commentaires
De quel droit, dans ce pays, des minorités de toutes obédiences veulent-elles imposer leurs lubies à la majorité ? C’est cela que la démocratie et la république sont devenues en France ? Il est temps que la majorité se rebiffe et restaure les vraies valeurs culturelles et morales qui fondent une nation.
Je n’ai rien , mais alors absolument rien contre eux , mais par pitié qu’ils nous lâchent la grappe . On ne voit plus qu’eux et leurs délires . A la fin , ils vont tellement nous gaver , qu’on finira par les détester . Imaginez que les hétéros , dont je suis , aient une visibilité ostensible proportionnelle , vu leur nombre . Invivable .
Tout comme je n’ai nul besoin de connaître votre religion ou philosophie , votre orientation sexuelle , je m’en tape ! Vous pouvez pratiquer vos relations sexuelles comme vous l’entendez . Mais ~bis repetita ~ lâchez-nous la grappe !
NOOOON pas pour lutter contre ces gens mais pour sortir du fric dans le dos des Français car cette lutte est heureusement perdue d’avance.
Il faut aussi prévoir d ‘urgence l ‘envoi d’un bataillon de trans dans le Donbass !!
Dans quelques années, ce musée sera changé en mosquée (il n’y en a pas dans le Marais), …. comme Ste Sophie.
Si je comprends bien il est plus important de se préoccuper de l’orientation sexuelle des « artistes » plutôt que de leurs oeuvres. Beau progrès !