Notre-Dame de Paris : le débat sur la reconstruction est loin d’être clos

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Ce vendredi 14 janvier, Étienne Loraillère approfondissait la question de l’aménagement intérieur de Notre-Dame de Paris, controverse dont nous avons déjà parlé, en recevant, sur KTO, Pierre Téqui, historien de l’art et cosignataire de la tribune « Une nouvelle menace plane sur Notre-Dame de Paris : ce que l’incendie a épargné, le diocèse veut le détruire », et le père Gilles Drouin, délégué du diocèse de Paris pour l’aménagement de la cathédrale.

On pouvait alors espérer un peu plus de clarté sur ces questions qui demeurent encore très floues : Notre-Dame de Paris va-t-elle devenir un Disneyland politiquement correct, comme l’avait rapporté The Telegraph. Est-on maintenant plus avancé ?

Le père Gilles Drouin a judicieusement rappelé que la cathédrale est catholique : « Pas un centimètre qui ne soit catholique. » Mais, très vite, la confusion arrive lorsqu’il déclare qu’elle est « catholique, donc ouverte à tous ». De quelle ouverture parle-t-on ? Il évoque ensuite les touristes : « 12 millions de touristes. On peut les refuser ou les accueillir. » Qui a parlé de refuser qui que ce soit ? Et, enfin, il ajoute : « Comment est-ce qu’on les accueille ? » Pourquoi cette question ? Les touristes n’étaient-ils pas suffisamment accueillis auparavant ?

Le débat tournera essentiellement autour de la question des artistes. À quels artistes s’adresser pour un lieu d’une telle importance ?

Un point auquel Pierre Téqui accordera une grande importance est celle du parcours catéchuménal. Il en profite pour dire à quel point il a été « choqué que le parcours catéchuménal implique que l’on retire les saints des chapelles », ce qui lui donne l’occasion d’évoquer la figure méconnue de Mgr Denis Affre, évêque de Paris au XIXe siècle, qui les avait introduites. Avec les statues de saints parisiens tels que saint Vincent de Paul, grand modèle de dévouement auprès des plus pauvres, celle de saint Landry, fondateur de l’Hôtel-Dieu, ou encore sainte Clotilde, qui a permis la conversion de son mari, il était bien question de charité dans ces chapelles. Sans doute de quoi interpeller beaucoup de monde aujourd’hui.

En effet, ce que Pierre Téqui déplore, c’est un parcours catéchuménal « trop intellectuel, qui vise à expliquer la foi chrétienne par l’économie du Salut, un discours qui délègue la mission d’évangélisation à ce parcours » alors que, s’appuyant sur Vatican II, il rappelle que « ces 12 millions de touristes, on doit les inviter à aller à la messe » et, se référant au pape François, souligne qu’on « doit être une Église qui est en sortie, qui va au-devant des périphéries ». Il craint une « Notre-Dame pour tout le monde qui ne fonctionne pas ».

Le père Gilles Drouin lui avait dit qu’il n’avait pas vu le projet, Pierre Téqui lui a répondu qu’il le connaissait toutefois. Mais nous n’en savons toujours pas davantage sur ce à quoi va ressembler Notre-Dame.

Vos commentaires

23 commentaires

  1. Il est grand temps d’entamer le procès de Macron et de sa clique de bras cassés. Si aujourd’hui Notre-Dame est dans cet état c’est grâce à cette bande de nains . Leur objectif pas seulement détruire notre pays mais également notre croyance et notre foi.

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