Avec Nicolas Hulot, notre patrimoine est un peu plus en péril
L’État, par l’intermédiaire de son ministre de l’Environnement Nicolas Hulot, veut rendre obligatoires les travaux de rénovation des logements pour lesquels la déperdition énergétique serait trop forte. Il mettra également fin à un certain nombre d’aides tout en mettant en place des mesures coercitives destinées à rendre obligatoires ces travaux.
Le projet, qui n’est pas encore accessible à tous, sera expliqué en vue de lutter contre le sacro-saint réchauffement climatique. Une fois de plus, la poursuite d’un bien supérieur choisi par l’État donne les pleins pouvoirs à quelques idéologues incapables de réfléchir au-delà de leur domaine d’action.
Tout d’abord, le réchauffement climatique ne sera pas endigué par cette mesure, pas même un peu ralenti : c’est une goutte d’eau dans l’océan. Si notre ministre de l’Environnement nous parlait de la mondialisation et de la société de consommation, là, nous pourrions discuter de mesures concrètes !
Ensuite, il faut se pencher sur les répercussions immobilières. Nous avons, principalement à la campagne, un grand nombre de maisons, souvent dans les bourgs, qui sont à l’abandon. Pendant ce temps, des logements neufs sont construits en périphérie des villages. La raison? Les maisons au cœur des villages sont trop grandes, mal isolées, trop chères alors que l’État aide à construire de nouveaux logements si ceux-ci sont correctement isolés.
Les propriétaires des maisons du centre qui peinaient à assumer et à vendre leurs propriétés seront obligés de faire des travaux pour avoir le droit de les vendre, il va bien falloir amortir ces coûts sur le prix de vente. Des biens qui étaient difficilement vendables vont devenir impossibles à vendre, sauf à perte.
Pour les locations ? Même problème, à cela près que les coûts seront assumés par les locataires, qui verront leurs loyers augmenter. Mais la bureaucratie a déjà l’argument imparable : les prix de chauffage baissant après les travaux, ils compenseront la hausse des loyers. Ceci est une annonce facile mais qui reste à prouver et qui ne se vérifiera qu’après de longues années, période pendant laquelle l’État durcira ses requêtes, ce qui veut dire plus de travaux, des loyers augmentant un peu plus, l'économie en chauffage sera un peu supérieure… et cela sans fin !
Il faut aborder la question sous un aspect plus large : la propriété privée et notre patrimoine.
Si, en plus des impôts et autres taxes sur l’immobilier, l’État rend désormais des dépenses obligatoires pour amener les logements à un niveau énergétique que lui estime convenable, c’est qu’il foule au pieds la liberté et la propriété privée ; si je suis obligé d’agir sur un de mes biens, c’est qu’il ne m’appartient pas vraiment.
J’ai une pensée pour notre patrimoine qui, déjà mal en point, va voir une partie de ses joyaux tomber en ruine, faute de ressources suffisantes permettant de les mettre aux normes pour être vendus. Ce sont, une fois de plus, les classes moyennes qui vont en pâtir. Les vieilles maisons familiales sont dans le collimateur, encore une atteinte à la famille ?
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