Montpellier : la fin du vivre ensemble !

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Dans le discours tissé par l’extrême gauche, la mort du petit Aymen, 14 ans, fauché par une voiture, était le fait de ces fameuses « milices d’extrême droite » (qui n’étaient que quelques dizaines sur le territoire national, d’après l’AFP). « Dans plusieurs grandes villes de France, hier, l’extrême droite a commis des ratonnades en attaquant des supporters de l’équipe du Maroc, jusqu’à aboutir à la mort d’un jeune garçon », tweetait notamment la députée LFI des Hauts-de-Seine Elsa Faucillon. Pourtant, la mort du petit Aymen n’a strictement rien à voir avec l’extrême droite. On vous explique.

Tout est parti d’un match de football

Malgré les 10.000 policiers déployés sur le territoire, la victoire de la France face au Maroc a bel et bien provoqué des rixes communautaires. Le quartier de la Paillade, à Montpellier, n’a pas fait exception. Il est approximativement 22 h 30, avenue de Barcelone. Un véhicule de la marque Citroën est à l’arrêt sur l’avenue. Un drapeau français est accroché à la fenêtre. À première vue, il s'agit d'un supporter heureux de la qualification de son équipe en finale. Quelques instants plus tard, une douzaine d’individus masqués et porteurs d’un drapeau marocain se jettent sur son véhicule et l’un des assaillants arrache le drapeau tricolore tandis que deux de ses comparses s’attaquent aux portières. Tentant de s’enfuir, le conducteur met les gaz et fauche sans dommage un individu et mortellement un second, Aymen, 14 ans. Fils de commerçants bien connus dans le quartier, nous apprend la presse locale. S’ensuit une véritable chasse à l’homme menée d’un côté par la police et de l’autre par les habitants du quartier.

Le chauffeur, qui a pris la fuite après l’accident, a été identifié et est activement recherché. Un homme, soupçonné d’être le propriétaire du véhicule mais qui était manifestement passager, a été arrêté. Non sans avoir été passé à tabac préalablement par une bande d’individus ayant voulu se venger. Une enquête a été ouverte pour « coups mortels aggravés avec arme par destination, en l’occurrence la voiture », d’après le parquet, une qualification criminelle pouvant conduire l’auteur des faits devant une cour d’assises.

Un quartier miné par la violence

Les quartiers de la Mosson et de la Paillade, à Montpellier, sont classés « zone de reconquête républicaine » par le ministère de l’Intérieur. Dans ce quartier, « communautés gitanes et nord-africaines cohabitent difficilement avec, en fond, un cadre criminogène très fort lié au narcotrafic », nous explique le criminologue Xavier Raufer qui y voit « l’énième preuve de l’échec total de ce qu’on appelle pudiquement la politique de la ville ». En bref, le multiculturalisme de ces quartiers nous « mène à la constitution d’une Cocotte-Minute™ géante », affirme Raufer.

La situation y est tellement tendue depuis la mort du petit Aymen que des effectifs supplémentaires de policiers y ont été envoyés d’urgence. 160 CRS et gendarmes et « de nombreuses équipes de la BAC » ont été déployés, annonce la préfecture de l’Hérault dans un communiqué envoyé vendredi après-midi.

La manipulation d’un décès

La famille du jeune garçon a immédiatement communiqué : « La disparition d’Aymen nous plonge dans une épreuve effroyable. Nous exprimons notre reconnaissance aux innombrables messages de condoléances », a-t-elle fait savoir. « Nous appelons au plus grand calme et exprimons notre confiance dans les institutions de la République, police et justice, pour que l’auteur des faits soit interpellé et jugé. Nous demandons, enfin, aux médias de respecter notre deuil et notre intimité. » Une réaction venue d'une famille « sans aucun problème et bien intégrée à Montpellier », nous apprend une source proche de l’équipe municipale. Le maire Michaël Delafosse a rendu hommage au jeune adolescent lors du conseil municipal de ce vendredi.

Dans les faits, cette mort a conduit plusieurs dizaines d’individus à prendre d’assaut des lieux réputés habités par des membres de la communauté gitane (dont seraient issus, d’après plusieurs indices, les principaux suspects). Ces tensions ont donné lieu à des départs de feu et des saccages d’appartements. Un affrontement entre communautés a donc pris le pas sur l’ordre républicain. « À l’heure ou nous parlons [ce vendredi aux alentours de 16 h, NDLR], et grâce aux renforts policiers, la situation est stabilisée », nous informe cette même source proche de la municipalité. Pourtant, « les familles gitanes chassées par 300 individus armés, qui ont saccagé et incendié deux logements, deux camions et une voiture jeudi soir, fuient Montpellier »,  selon Fernand Maraval, dit Yaka, reconnu comme un des habituels porte-parole de la communauté des gitans sédentaires de la région, d’après nos confrères d’actu.fr/occitanie.


Mais l’extrême droite, dans tout ça ? Quelques instants avant le drame, des supporters marocains et français avaient échangé quelques tirs de mortiers, place de la Comédie, dans le centre-ville de la cité de l’Hérault. « Strictement rien ne nous permet de faire un lien entre l’extrême droite et ces affrontements », nous affirme-t-on du côté de la municipalité. Rappelons que le député Léaument (LFI) avait tweeté : « Les groupuscules fascistes qui font des ratonnades à Nice, Lyon et Montpellier font honte au drapeau. » Un tweet partagé par la députée montpelliéraine Nathalie Oziol. Visiblement, Montpellier n’est pas concernée, mais de toute évidence, rien ne saurait mettre à mal le discours de la NUPES.

Marc Eynaud
Marc Eynaud
Journaliste à BV

Vos commentaires

42 commentaires

  1. UN GRAND MERCI POUR CETTE MISE AU POINT. La désinformation gangrène l’esprit des citoyens dont la clairvision des évènements est mise à rude épreuve, au bénéfice de mouvements politiques nuisibles dont l’art consommé est de « pecher en eau trouble » . Ne nous laissons pas contaminer.

  2. Toutes ces imputations seront retenues et colportées. Je crains un coup d’Etat bolchevique. Un peuple qui a cru à l’épidémie de covid croira désormais n’importe quoi.

  3. A mon humble avis les dernières ratonnades en France datent des années 60, juste après la guerre d’Algérie. Ensuite c’est un fantasme entretenu par la gauche pour faire croire au danger d’une extrême droite violente . Mises à part des escarmouches entre étudiants gauchistes et du Gud dans les années 70, on ne peut pas dire que « l’esreeeeeme droaaate » ait fait parler d’elles depuis . Est ce que cela a été un bien? Parce que depuis les années 80 c’est une main mise de la gauche sans partage sur tout ce qui touche à l’enseignement . Ce qui tendrait à prouver qu’il n’y avait pas de troisième voie possible ? Ou alors que tout ce qui n’est pas de gauche est extrême??? Rien de mieux que de diaboliser à l’extrême, l’opposition pour s’arroger tous les pouvoirs et c’est une facilité reprise depuis par tous les partis politiques , y compris LR!!!

  4. C’est beau le monde du foot hein ?
    Qatargate, éventuellement « Marocigate » (voir article précèdent), minorités de toutes sortes et évidemment incontrôlables, territoires perdus de la République, etc., liste négative non exhaustive.
    Vive la fête du foot, à laquelle Macron va se donner en spectacle lui aussi.
    Peut-être Darmanin devrait-il s’enquérir auprès des son confrère britannique ; vous savez, ces anglais insupportables, l’entente cordiale, etc. ; afin d’apprendre comment la Grande-Bretagne s’y est prise pour mater avec succès ses hordes de hooligans ?

  5. Pas de quoi être inquiet, le ministre de l’intérieur est sur le coup et ses nombreux succès sécuritaires parlent pour lui.

  6. La Nupes devrait se rappeler son attitude lors de l’assassinat de Lola. Pas de récupération, Lola n’est pas encore enterrée et on profite de l’occasion pour accuser les migrants, ne pas discriminer etc….

  7. Pouvez vous me citer une seule ville de FRANCE où il fait bon vivre sans être « embêté » par des problèmes ethniques??
    Vous avez la réponse à la France de demain

  8. Non seulement il est inadmissible de vouloir arracher le drapeau d’un supporter si on en brandit un autre, mais apparemment personne ne déplore qu’un gamin de 14 ans se balade dans la rue la nuit.

  9.  » on va tout de même pas leur demander de régler leurs comptes à la marelle » comme l’écrivait si bien Audiard pour alimenter les répliques d’acteurs connus. Qui parle de vivre ensemble en dehors de quelques bourgeois de la LREM qui ne sortent jamais de leurs propriétés bien gardées et bien protégées. Cette programmation du chaos fonctionne particulièrement bien en France. Macron en sera félicité à Bruxelles.

  10. Le Montpellier que j’ai connu a disparu. Il y manque l’autorité d’un Georges Frèche (surnommé le Président) aidé de Loulou Nicollin, personnalité respectée ayant « lancé » la carrière du jeune Olivier Giroud. Une simple intervention de leur part aurait pu arrêter cette mini-guerre civile.

    • C’est vrai, j’ai connu Montpellier sous Georges Freche et c’était une toute autre ambiance. On n’avait pas peur d aller se balader en ville à 21h. Fini ce temps là, l’insécurité est partout, pas qu’au quartier de la paillade. Pareil dans les autres grandes villes gangrenées par l’immigration.

      • Bonjour Deffy70, Certes, Montpellier a beaucoup changé comme de nombreuses villes en France. Mais à la Paillade, au début des années 80, de nombreuses voitures étaient vandalisées que l’on gagne ou que l’on perde un matche au stade de la Mosson. Et depuis les balcons des immeubles du haut de la colline, certains habitants jetaient les appareils électro-ménagers dont ils ne voulaient plus. Mais 40 ans de laxisme et de constantes vagues migratoires ont dû bien améliorer la situation.

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