Mickaëlle Paty porte plainte contre la ville de Conflans-Sainte-Honorine

Pour  la plaignante, la mairie aurait manqué à ses obligations légales en matière de sécurité.

Après une première plainte contre l'État, au printemps dernier, Mickaëlle Paty a déposé, le 27 décembre dernier, un recours administratif contre la municipalité de Conflans-Sainte-Honorine, ville où son frère Samuel a été décapité en octobre 2020, a annoncé son avocate Me Carine Chaix, dans un communiqué. Pour la plaignante, la mairie aurait manqué à ses obligations légales en matière de sécurité. Le maire aurait été au courant des menaces pesant sur le collège du Bois d’Aulne et de son frère. Il n'aurait pas mobilisé la police municipale pour prévenir les risques d’incidents et d’attaques et aurait refusé d’escorter Samuel Paty lors de ses trajets domicile/collège. Ces manquements auraient « facilité la perpétuation de l'assassinat terroriste contre Samuel Paty ». Me Carine Chaix a indiqué que si la ville « reconnaît sa responsabilité, on s’arrête là. Sinon, nous saisirons le tribunal administratif de Nice, domicile de la requérante. » La mairie dispose d’un délai de deux mois pour répondre à ce recours.

Vos commentaires

20 commentaires

  1. Plainte contre la ville ou contre le maire ? Pour avoir été confronté à un licenciement abusif, j’ai regretté de ne pas avoir déposé plainte contre l’auteur du licenciement, au lieu de quoi j’ai porté plainte contre le logement social où je travailais. Et ainsi, le coupable est parti tranquillement à la retraite et c’est son successeur, qui n’avait rien à voir dans l’affaire qui a du continuer avec ma procédure…Donc, conseil, attaquer les personnes physiques au tribunal et non les personnes morales.

  2. Enfin. Bravo Madame et bon courage. C’est bien marqué dans la constitution que l’Etat est chargé de la protection des biens et des personnes. Alors, plutôt que d’appliquer ce qui est déjà inscrit on rajoute n’importe quoi dans notre pauvre constitution (l’avortement), alors qu’on est incapable de respecter ce qui y est déjà inscrit depuis des décennies. Notre pauvre Etat, malgré le pognon dingue qu’il nous coûte, n’est même pas capable de faire respecter les décisions de justice. Face à cette incapacité crasse, on se demande pourquoi il n’envisage même pas de délocaliser l’application de ces peines : par exemple, pourquoi ne pas confier l’exécution des OQTF à un pays tiers (le Mexique, la Russie, … ?). Cela coûterait beaucoup moins cher au contribuable et les décisions seraient au moins exécutées.

  3. Dans l’assassina de Samuel Pat évidement il y a toute un chaîne de responsabilités tout comme d’autre drames qui se sont déjà passés, il est grand temps que tout ces élus responsables payent le juste prix de leurs erreurs, après tout ces élus, on a ps été les chercher mais ils ont bien fait la demande. que les responsables prennent leur justes responsabilités et payer leurs éventuelles erreurs.

  4. Il faut lire le livre « Le cours de Monsieur Patry », de Mikaelle Paty et Emilie Frèche. Il en dit long sur la lâcheté des hommes et des institutions. La détresse qu’a connu ce courageux professeur, avant son horrible assassinat, nous laisse sans voix.

    • De tout coeur avec madame Paty. Un premier pas vers la responsabilisation des élus pour la sécurité de leurs concitoyens.

    • NB – « facilité la perpétuation de l’assassinat terroriste contre Samuel Paty » : je pense qu’il s’agit de « la perpétRation » !

  5. Toutes les familles des victimes de la barbarie devraient se joindre à elle et porter plainte contre les élus et le gouvernement , et la majorité du peuple français doit les soutenir . Ne pas oublier que nous sommes tous des cibles potentielles pour ces barbares .

    • Comme vous avez raison ! Mais quand je pense aux massacres du jour du Bataclan, quand on sait qu’un seul homme, – à ma connaissance-, père d’une des victimes, M. Patrick Jardin, a crié sa révolte et son désespoir, je me pose des questions quant à la capacité des Français à réagir. Je crains que chacun ne se dise, comme dans la chanson, « ça n’arrive qu’aux autres »…

  6. Cette femme a bien du courage pour affronter la grande machine de la mal nommée « éducation nationale » ( sans majuscules ! ) et l’état d’une manière générale qui ont pourtant abandonné son frère à son triste sort et au couteau de l’assassin fanatique. Elle mérite le respect de tous, a minima.

  7. Vu de la haut, chère Madame, votre frère est très fier de vous. Dans ce pays où la dilution des responsabilités déshumanise ceux qui se croient des hommes, il existe encore des moulins à vent. Je comprends cependant que dans cette situation, il est impossible de vivre sans se battre.

  8. Bravo à cette femme courageuse qui se bat pour la mémoire de son frère mais aussi contre la lâcheté des pouvoirs publics face à une certaine communauté, ce jusqu’au plus haut sommet de l’état.

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