Macron ? « C’est comme un accouchement : c’est un mauvais passage puis on respire »
La formule méritait de trôner dans un titre. Un peu comme les raffarinades de l'été 2002. Cette si belle comparaison pour rendre compte des premières mesures d'économie décidées par MM. Macron, Philippe et Darmanin émane de la députée LREM Graziella Melchior, élue de Landerneau. Un nom de roi mage pour représenter Landerneau ! Ils en ont, de la chance, nos amis du Finistère : Richard Ferrand, Grazielle Melchior - ils peuvent être fiers ! Alors, une grazielleté, une melchioriade, cette formule ? Comme vous voudrez. En tout cas, le Landerneau macronien tient ses promesses !
Pour être honnête, la formule visait, d'après Le Figaro, ces quelques mesurettes de l'été destinées à récupérer les 7 ou 8 milliards d'euros, craqués on ne sait comment par le précédent gouvernement auquel appartenait M. Macron, et la nécessité de tenir l'engagement européen des 3 % de déficit. Une façon de vous dire : mauvais moment, mais après, c'est fini, la fiesta Macron pourra enfin commencer.
Car évidemment, chez les marcheurs, ça commence à râler, à douter et même, paraît-il, à fronder. Il y a d'abord ces députés qui se font apostropher sur les marchés par les retraités et leur CSG. Ceux qui passent leur soirée avec les jeunes qui, à peine remis d'APB (admission post-bac), n'ont plus que leur APL à la bouche. Et puis ceux qui se soucient du moral des troupes et qui n'ont pas digéré les mauvaises manières de Macron à l'égard du CEMA et du budget de la Défense. Mais surtout, il y a des militants locaux qui contestent en justice les statuts du nouveau parti, pointant la caporalisation des cadres et la mise à l'écart de la base. Cela toucherait tout de même 600 comités locaux sur 3.200… Finalement, ce n'est que le retour du vieux Landerneau politique, mais Mme Melchior aura peut-être quelque formule magique pour faire passer la pilule auprès de ces marcheurs qui suivaient aveuglément l'étoile.
Pour ceux qui pourraient s'inquiéter des douleurs de la politique de M. Macron, rappelez-vous qu'un quinquennat, c'est plus qu'une grossesse, et bien plus long qu'un accouchement… C'est donc parti pour cinq ans. Et pour les hommes qui, comme moi, ne connaissent les douleurs de l'accouchement qu'en spectateur, pour les bienheureuses "péridurées", pour ceux qui se disent « Moi, l'accouchement, je m'en tape, je me fais une GPA », détrompez-vous, les douleurs de l'accouchement Macron pourraient concerner tout le monde : retraités, étudiants, fonctionnaires, salariés du privé, militaires et bien d'autres encore.
Alors, vous êtes tous prêts ? On répète en chœur avec Graziella : on pousse, on crie, on respire ; on pousse, on crie, on respire : on pousse, on crie, etc.
Et avec le sourire ! Et pendant cinq ans !
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