Loi contre les sectes : « Ce projet vise à censurer l’expression du corps médical »

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Nicolas Dupont-Aignan, chef de file du parti Debout la France, appelle à bloquer le projet de loi contre les dérives sectaires qui va être examiné, mardi 19 mars, en dernière lecture. Le député de l'Essonne nous explique pourquoi.

Gabriel Decroix. Le projet de loi contre les dérives sectaires, déposé le 15 novembre, va de nouveau être examiné, ce mardi 19 mars, à l’Assemblée. Le texte souhaite appuyer la prévention et la lutte contre les dérives sectaires de certains soignants, renforcer les poursuites pénales et l’accompagnement des victimes. Pourquoi réagissez-vous vigoureusement ?

Nicolas Dupont-Aignan. Même le Conseil d’État, qui n’est pas de notre bord politique, a jugé totalement inutiles les dispositions visées. Le Sénat a voté contre et s’est opposé à l’accord en commission mixte paritaire. Il y a donc un consensus général pour dire que ce projet n’est pas fait pour lutter contre les dérives sectaires, car toutes les dispositions existent déjà. Il est là pour verrouiller la science médicale et, surtout, porter atteinte à la liberté d’expression dans ce domaine. Olivier Véran, en séance, a d’ailleurs vendu la mèche en déclarant que c’était un projet anti-Raoult. Il vise à censurer l’expression du corps médical, à remettre en cause le serment d’Hippocrate et à empêcher les français de disposer librement de leur corps. C’est donc extrêmement grave.

G. D. Quels sont les risques encourus en termes de libertés fondamentales, si le projet passe ?

N. D.-A. Toute personne qui relayerait une information sur un site Internet jugée non conforme à la vérité d’État, à la science d’État (ce qui est une aberration), serait poursuivie et susceptible d'écoper d'une peine de prison ou d'amende. Cela veut dire que l’objectif est bien de dissuader une information libre. Avec ce dispositif, les plus grands scandales sanitaires n’auraient jamais pu être levés. Voilà la réalité. La science ne progresse que par le doute et la polémique. Vouloir geler la science à un instant t de la connaissance est une aberration philosophique.

G. D. Le processus parlementaire n’a pas été concluant : que ce soit le Conseil d’État, le Sénat ou la commission mixte paritaire, tous ont émis des avis défavorables. Comment expliquer l’engagement par l’État d’une procédure accélérée de ce projet ?  Y a-t-il urgence ?

N. D.-A. L’objectif de l’État n’est pas de lutter contre les dérives sectaires, sinon cela se saurait. L’objectif de l’État est de censurer des positions différentes en matière de santé publique. L’État est obsédé par les paroles libres comme celle du professeur Raoult. Si elles ont aujourd’hui un succès considérable, c'est simplement parce qu’elles évoquent une autre façon de voir. L’État ne supporte pas cela et Olivier Véran a exprimé cela dans un cri de colère évident. Nous en déduisons donc que le but de l’État n’est pas la lutte contre les dérives sectaires, mais de museler l’opinion. C’est extrêmement grave, car aujourd’hui, ce sont les laboratoires pharmaceutiques qui guident la position de l’État en matière de santé. L’État veut absolument éviter la moindre contestation de sa position. C’est très dangereux d’avoir une science et une médecine d’État. C’est totalement contraire au serment d’Hippocrate et au principe de la connaissance médicale qui ne peut procéder que par rupture et en liberté. Normalement, le Conseil constitutionnel devrait annuler ces dispositions de loi. Nous espérons ne pas avoir à passer par lui pour un recours.

Gabriel Decroix
Gabriel Decroix
Étudiant journaliste

Vos commentaires

21 commentaires

  1. Au lieu de s’occuper de faire des lois pour museler les français, ces guignols feraient mieux de s’occuper sérieusement de la France ! Le Titanic est entrain de sombrer et la bande à Macron continue à jouer du Violon.
    Au train où ça va, dans 3 ans, la France sera sous l’eau, impossible à redresser.

  2. Nicolas Dupont-Aignan a raison, mais ce n’est malheureusement qu’un indicateur parmi tant d’autres de ce qui se passe actuellement sur la terre de France !
    Français ! Retenez bien ceci : Nous sommes d’ores-et-déjà dans une spirale de guerre civile qui est en même temps une guerre de religion et une guerre d’invasion.
    Invasion par plusieurs forces étrangères, parfois même ennemies entre elles, mais alliées de circonstances, et à l’évidence déjà implantées, armées et bien organisées sur notre sol !
    Si nous pouvions au moins espérer que ceux qui ont vécu et analysé l’année 1939 réalisent enfin ce qui se passe ?

    • Raoult, Henrion-Caude, Péronne et même Montagnier, prix Nobel il faut le rappeler. La vengeance pas un Officiel à ses obsèques.
      On préférait des minables comme Véran et Delfraissy.

  3. Suite logique du totalitarisme à la « soviet suprême ». Bientôt il sera plus doux d’aller vivre chez Poutine, que de rester chez Macron ! Praud a déjà sermonné Fenech (LR) qui est d’accord sur cette proposition.
    On attend notre Assemblée, en espérant que …

  4. Pourquoi ne pas interdire la secte LREM-Renaissance dont le gourou est un danger pour la République ?

  5. Le seul objectif de cette loi est de museler toute opposition aux décisions gouvernementales, notamment celles destinées à favoriser la Finance internationale, celle des mondialistes richissimes et qui possède notamment les laboratoires pharmaceutiques. La finalité est de continuer à détourner l’argent des peuples à leur profit. – – – – -C’est ce « monde de la Finance » qui dirige les Etats, en fait, notamment grâce aux immenses endettements qu’il a encouragés et qui maintiennent ces Etats en laisse. Pensez aux « prêts à taux négatifs » : quel pays y résisteraient ? – – – – – Cette volonté de tout financiariser, de la médecine à l’agriculture, n’est pas un hasard. – – – – – C’est là où l’on voit combien les macronistes sont d’ultra droite (un cran en dessous d’extrême), par leur volonté élitiste forcenée.

  6. L’utilité de ce texte paraît pourtant évidente. Alors que la parole se libère de plus en plus sur la gestion catastrophique de l’épisode Covid et surtout de la dérive vaccinale, les responsables politiques songent à se mettre à l’abri d’un nouveau procès de Nuremberg…

  7. Qui a dit que la France était un pays démocratique ? avec macron la dictature est en marche depuis son arrivée, c’est un malade atteint de mégalomanie qui veut tout régenter en supprimant un peu de libertés chaque jour.

  8. Il y a teelement de problèmes à régler en France qu’il est inutile d’en rajouter une couche surtout quant on vois notre grand chef d’état ramer pour devenir dictateur en Europe regarder ailleurs et pendant ce temps là la grande secte de soumission personne ne songe à l’éradiquer.

  9. Véran veut sa revanche à tout prix. Il n’a pas digéré de passer pour une andouille et d’être le ministre le plus détesté des Français. Merci à M. Dupont-Aignan de mener ce combat pour la liberté de conscience des médecins.

  10. Une attaque de plus contre la liberté de penser. Cette gauche dite progressiste n’est en fait qu’un régime dictatorial qui impose sa doxa au mépris du libre arbitre.

  11. C’est une forme de dictature ,un début dans le totalitarisme ; nous devons penser comme le gouvernement et comme le toutou «  faire où on nous dit de faire  »
    Le petit fossoyeur de la France continue son travail de sape de toutes nos libertés les unes après les autres.

  12. Quand on sait que Veran, ex-ministre de la santé, ex-neurologue va finir par botoxer les jeunes et les vieux qui ne veulent pas vieillir !… il se forme en médecine esthétique, il faut bien vivre. Bref comment un tel projet contre les dérives sectaires peut-il être proposé ?

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