Les autotests (enfin) disponibles dans certaines pharmacies

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Alors que les autotests sont en vente aux États-Unis depuis décembre dernier, en Allemagne, Autriche ou en Suisse depuis mars, la France, toujours en retard, vient seulement de les autoriser. Ils sont en vente en pharmacie depuis ce 12 avril. Le 14 mars, Jérôme Salomon avait déclaré qu’ils seraient proposés « peut-être en supermarchés ou en officines en tout cas ». Carrefour en avait commandé un million, mais a finalement été contrait de faire marche arrière en attendant le décret du ministère de la Santé autorisant la vente.

 

Dès le 26 avril, les autotests devraient être utilisés par les enseignants des écoles primaires, expliquait Olivier Véran dans le JDD, et ensuite par les lycéens et leurs professeurs à partir du 3 mai. « On pourra se tester chez soi et, en cas de résultat positif, il faudra confirmer celui-ci par PCR. Non seulement pour vérifier s'il y a un variant, mais aussi pour conserver un outil de suivi », ajoute le ministre de la Santé.

À ce jour, la Haute Autorité recommande, pour l'instant, les autotests seulement aux plus de 15 ans. Si, en théorie, les autotests sont en vente à compter de ce jour dans les pharmacies, en pratique, elles n’auront pas eu le temps de s’approvisionner puisque le décret ne leur est parvenu que dan la nuit de samedi à dimanche. « Dans un premier temps, seules 6.000 officines seront livrées à l'échelle de la France », indique France Bleu.

Délivrés gratuitement aux salariés à domicile intervenant auprès de personnes âgées ou en situation de handicap, ainsi qu’aux accueillants familiaux, les autotests seront vendus à un prix encadré qui ne pourra excéder 6 euros jusqu’au 15 mai, puis 5,20 euros.

De questions persistent sur leur fiabilité, moins élevée que celle des tests PCR et antigéniques sur prélèvement nasopharyngé, et la réticence à l’utiliser. Ainsi cette lectrice de témoigner, dans 20 Minutes : « Cela ne semble quand même pas si simple à faire, il faut être prudent pour pas se faire mal en le mettant dans le nez. » Enfin, son coût peut constituer un frein pour certaines personnes, telle Martine qui regrette : « Bien que j’y sois favorable, je n’ai pas l’intention de les utiliser, car avec ma petite retraite, je compte les centimes pour pouvoir m’acheter des pâtes ! Et 5 ou 6 euros représentent ma nourriture pour une demi-semaine ! » Interrogé par 20 Minutes, le Dr Jérôme Marty, président de UFML (syndicat de l’Union française pour une médecine libre), le confirme : « L’idéal aurait été de les proposer à un euro et qu’ils soient vendus en grande surface, comme dans beaucoup d’autres pays. Cela permettrait leur plus grande diffusion. »

Iris Bridier
Iris Bridier
Journaliste à BV

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