Le pied de Bella Hadid provoque l’indignation : la bêtise n’a pas de fond !

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Bella Hadid, une très belle mannequin néerlando-palestinienne de 22 ans, a dû présenter ses excuses en catastrophe après qu’elle eut partagé une photo sur les réseaux sociaux. Celle-ci semble a priori anodine : la jeune femme est habillée d’un jean bleu tout à fait classique et porte des bottines banales de plastique (ou de cuir ?) fauve. On ne voit qu’une jambe qui s’appuie sur une vitre, donnant elle-même sur le tarmac d’un aéroport. Deux avions sont en contrebas.

Bella Hadid aurait-elle offensé les végans, car sa botte est peut-être en cuir ? Aurait-elle dépouillé un malheureux animal sans défense pour fabriquer sa chaussure et serait-elle, pour cette raison, honnie par la ligue des écologistes de tout poil ?

Pas du tout. La colère qui a secoué une partie de la planète a une raison encore plus ridicule et consternante. Bella Hadid a été accusée de racisme car son pied visait deux avions appartenant à deux compagnies des pays du Golfe. Montrer sa semelle à quelqu’un serait, paraît-il, une injure grave en terre d’islam et si l’objet du délit pointe vers des objets appartenant à des musulmans, on ne peut être qu’une abominable islamophobe !

Que dire, après une telle sottise ? Le pire, c’est qu’elle n’a pas été proférée par un seul fidèle du prophète mal embouché, mais pas des dizaines de milliers de musulmans. Ils ont même menacé de boycotter Dior, marque dont la délinquante est l’égérie.
Bien entendu, Bella Hadid n’a jamais pensé qu’on interpréterait sa photo de cette manière, sinon elle ne l’aurait jamais postée sur les réseaux sociaux. Qui de sensé aurait imaginé une telle bêtise ? Elle n’avait aucunement des intentions racistes. Tout au plus pourrait-on lui reprocher sa désinvolture vis-à-vis du personnel chargé de nettoyer la vitre de l’aéroport. Ma mère serait fâchée si je me conduisais ainsi, car elle ne m’a pas éduqué de cette façon. Si la jeune femme avait dû s’excuser, c’est vis-à-vis des travailleurs chargés de la propreté.

Cette affaire pourrait porter à sourire ; elle est, en fait, inquiétante. Comme Bella Hadid, l’Occident subit une censure islamique de plus en plus féroce. Tout est prétexte à des accusations délirantes de racisme et d’islamophobie. Nos actes les plus anodins sont soupesés, décortiqués et nourrissent une haine à notre égard.

Nous devrions réagir, faire taire les campagnes indignes et sans fondement. Mais nous faisons comme Bella Hadid : nous nous aplatissons, nous nous confondons en excuses, nous sollicitons le pardon pour des fautes imaginaires. Nous sommes vraiment devenus des dhimmis.

Christian de Moliner
Christian de Moliner
Professeur agrégé et écrivain

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