Le micro-parti de Bruno Le Maire dans le viseur de la Justice

Une enquête préliminaire vient d'être ouverte sur le financement de campagne du micro-parti du ministre de l’Économie Bruno Le Maire, « Avec BLM », lors de la primaire de 2016,  selon une source proche de l’enquête, confirmée par le parquet de Paris.

Des dons au parti au travers de factures non réglées ?

Une enquête a été ouverte ce 12 juin pour « participation au financement d’un parti politique par une personne morale par dons ou fourniture d’avantages à un prix inférieur à ceux habituellement pratiqués » et pour « acceptation par le parti politique de ces mêmes avantages », détaille le parquet. Ces infractions, pouvant constituer un financement illégal de campagne électorale, sont passibles de trois ans d’emprisonnement et de 45.000 euros d’amende.

Les enquêteurs de la Brigade de répression de la délinquance économique (BRDE) de la police judiciaire parisienne doivent vérifier si des dons illégaux ont été octroyés par le biais de factures de prestataires non réglées par ce micro-parti. BLM avait récolté 2 millions d’euros pour la primaire de la droite de 2016, selon Mediapart.

Bruno Le Maire était arrivé en cinquième position de la primaire de la droite, avec 2,4 % des voix - un échec cinglant. Mediapart explique que, sur « plus d’une dizaine » de prestataires non payés, les plus grosses dettes annulées émanent de deux spécialistes de la communication politique : Experian (facture de 24.990 euros non réglée) et Catch Digital Strategy (9.000 euros).

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