Le féminisme en folie : il faut interdire la 5e de Beethoven !
Au royaume de la dinguerie, il ne fait de plus en plus aucun doute que les progressistes sont rois. Ou reines - parité oblige. Ce stade dépassé légitime une seule et unique question : existe-t-il une limite à la bouffonnerie progressiste ? Tout porte de plus en plus à croire que non.
« Les hommes blancs riches ont adopté Beethoven et ont fait de sa Cinquième Symphonie un symbole de leur supériorité et de leur importance. Pour d'autres groupes - femmes, personnes LGBTQ+, personnes racisées -, la Cinquième est principalement un rappel de l'histoire de l'exclusion et de l'élitisme de la musique classique », dixit Nate Sloan et Charlie Harding, respectivement professeur en musicologie issu de l'université de Stanford et auteur-compositeur-producteur de musique, tous deux partenaires dans leur podcast de l'Orchestre philharmonique de New York.
La culture de l'annulation (cancel culture), ou autodafé sociétal contemporain, de plus en plus stoïque face au ridicule, s'attaque maintenant au plus grand compositeur de tous les temps, celui dont 2020 aurait dû être le 250e anniversaire de naissance. Hélas, ce fut l'année Covid-19 ; « ainsi le destin frappe à la porte », aurait-il probablement dit ; du nom de ces quatre notes du thème d'ouverture de cette Cinquième, reproduites dans leurs variations complexes tout au long de l'œuvre et reflétant l'expérience de Beethoven et sa résilience personnelle face à sa surdité évolutive.
« L'inéluctabilité de Beethoven peut donner à la musique classique une apparence monolithique et étouffante », tout en comparant sa Cinquième à un ensemble de normes culturelles relatives à une certaine étiquette sociale, un suprémacisme mâle blanc, évidemment toxique, un « mur », entre la musique classique et un public diversifié. Il est donc grand temps d'annuler Beethoven, celui même dont la magnificence musicale a durcit les règles comportementales lors des concerts. Et si les progressistes peuvent se le permettre, ils pourront probablement tout se permettre, y compris, et peut-être surtout, toutes choses, tout personnage, vivant ou mort, témoins de l'excellence universelle de notre civilisation occidentale. Abattre le beau pour imposer le laid.
Passons le fait que certaines féministes ont osé la comparaison de la Neuvième Symphonie à la « rage » d'un violeur impuissant, et passons le fait que son auteur, taxé d'élitisme, y a justement mis en musique les mots « Alle Menschen werden Brüder » (« Tous les hommes deviennent frères »). Plus près de chez nous, dans Le Génie lesbien, Alice Coffin nous prévient : « Les hommes - qu'elle assimile à des assaillants -, je ne regarde plus leurs films, je n'écoute plus leur musique. » Nous voilà rassurés, les doux tympans d'Alice ne seront plus offensés par ces mélodies hétéronormatives composées, il y a de cela plusieurs siècles, et nous sommes éminemment confiants qu'on reparlera encore de son pamphlet dans quelques siècles.
Terminons quand même sur une note positive avec cette citation de la sublime pianiste Hélène Grimaud, à l'occasion de la sortie de son dernier album, The Messenger : « En temps d'incertitude, l'humanité cherchera souvent les voies de moindre résistance. Je crois cependant que notre temps a besoin, comme l'appelait Rimbaud, d'une “musique plus intense”, véhiculant l'introspection et l'effort pour créer un espace pour vivre dans la vérité […] Mozart, Beethoven et Silvestrov peuvent nous aider à nous rappeler la beauté mélodieuse de l'harmonie. » Autre son de cloche, venant de cette virtuose qui se passionne pour le beau et les loups, à la sensibilité se situant à des années-lumière de la laideur progressiste et des hyènes féministes.
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