Le député RN de Vaucluse Joris Hébrard quitte l’Assemblée nationale

Il avait suscité récemment une polémique en participant à l’inauguration d’une mosquée turque. Initiative pour laquelle il avait écopé d’un blâme, le 24 mars, en commission de discipline. Le député du Rassemblement national Joris Hébrard avait été élu, en juin dernier, dans la 1re circonscription de Vaucluse, dans laquelle se situe la ville du Pontet dont il était maire depuis 2014.

Une heure après cette annonce, le maire du Pontet Patrick Suisse a fait part de sa propre démission. « Une décision qui obéit à des raisons personnelles », est-il laconiquement indiqué par la ville. L’ancien premier adjoint de Joris Hébrard avait été élu maire, en septembre dernier, en remplacement de ce dernier élu député.

Joris Hébrard a donc pris la décision de quitter l’Assemblée nationale. « Il s’y sentait mal, surtout depuis l’affaire de la mosquée », chuchote un député du groupe. Pourtant, Marine Le Pen précise au Point que cette démission est motivée par « la décision de réintégration des soignants non vaccinés [qui] permet à Joris Hébrard de reprendre son métier de kiné. Cela l'a décidé de reprendre sa place de maire du Pontet. » En effet, kinésithérapeute de profession, Joris Hébrard a toujours refusé la vaccination contre le Covid-19 et avait dû cesser son activité.

« Je n’ai pas démissionné »

« Je n’ai pas démissionné. C’est tout ce que je peux vous dire. » Par ce court SMS, Joris Hébrard nous confirme qu’il n’a pas démissionné de sa fonction de député. Il doit attendre sa réélection au conseil municipal du Pontet avant de démissionner de son mandat de député pour non-cumul. S’il avait démissionné sans attendre la décision de son conseil municipal, sa suppléante Catherine Jaouen aurait dû se préparer à une élection législative en bonne et due forme. En Vaucluse, en tout cas, l’information n’avait pas filtré et seul le patron de la fédération du département était au courant. Au Pontet, on se prépare à un « conseil municipal extraordinaire » à l’issue duquel M. Hébrard devrait, sauf imprévu majeur, retrouver son fauteuil de maire « qu’il n’aurait sans doute pas dû quitter », souffle un député du groupe.

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