La doyenne des Français, sœur André, est catholique !
C’est curieux mais, parfois, le mot « catholique » a du mal à passer par le… verbe ! Ainsi, lors des infos sur notre doyenne française sœur André, ce mot « catholique » semble exclu de toute utilisation chez nombre de mes confrères.
Dans l’audiovisuel, il faut croire que, chez certains, cela leur écorcherait la bouche, voire endommagerait leurs cordes vocales, dès qu’ils tenteraient de prononcer la deuxième syllabe de « ca… th… » ; à moins que les chaînes « attentives à ne pas heurter leurs téléspectateurs » ne se montrent soucieuses de leurs oreilles et, de ce fait, évitent d’endommager leurs délicates trompes d’Eustache par des mots si agressifs…
Il est aussi quelques confrères de presse écrite qui craignent qu’user de tels mots obscènes ne les handicape d’une incurable crampe de tous les doigts lorsqu’ils en arriveraient à prendre le risque d’appuyer sur la touche « o » après avoir tapé « c… a… t… h… » ! Pour eux, enfoncer le bouton « o » serait prendre le même risque qu’évita heureusement JFK, le président des États-Unis John Fitzgerald Kennedy, face au dictateur soviétique Khrouchtchev prêt à une guerre en 1962 pour sauver le liberticide cubain Fidel Castro, encore adulé par une extrême gauche d’un autre siècle.
D’ailleurs, pour trouver « catholique », que certains ne veulent ni dire, ni ouïr, ni écrire, ni lire, lorsque je tapais ce mot pour vérifier si tel article de presse précisait à quelle religion sœur André avait voué sa vie, dès que je tapais la lettre « c », tout logiquement, des dizaines de signalements apparaissaient, tout comme pour « ca »… Ensuite, un peu moins pour « cat »… Et encore moins, un ou deux, avec « cath », car l’établissement où vit notre doyenne est l’EHPAD Sainte… Catherine-Labouré de Toulon… Mais dès que j’ajoutais le « o », la plupart du temps, plouf ! Plus rien… Et, dans ce cas, sur mon écran, apparaissait l’avertissement « introuvable »!
À croire que la simple abréviation « catho » - mot que je fais mien et avec fierté même si, je l’avoue, le curé de mon village ne me voit pas souvent -, donc, que ce petit « catho » semble effrayer même mon… ordinateur ! Alors, certains confrères, ce n’est point étonnant.
Cette précision d’appartenance religieuse semble gêner leurs gènes estampillés « bien-pensance ». Ils utilisent donc des subterfuges qui ne sont que des succédanés : « sœur », « religieuse », « entrée dans les ordres ». Sauf que la religion catholique n’est pas la seule à abriter sous sa bannière des sœurs ou des nonnes ou des religieuses : la religion orthodoxe et le bouddhisme, pour ne citer qu’eux, comptent aussi dans leurs rangs des femmes portant ces qualificatifs.
Il n’empêche, pour cette presse, ces substituts suffiront à leurs lecteurs, auditeurs ou téléspectateurs pour comprendre que notre doyenne est « catholique », inutile donc d’utiliser un tel… gros mot !
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